Chapitre 4 - L’exposé d’Hiroshi (2)
Vendredi 31 juillet 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald
— Koen ! Koen ! Koen ! Koen ! scandèrent tous les élèves en chœur.
— Moi ? fit l’intéressé, l’air étonné, je dois passer les dias.
— Il n’y en a plus, dit Hiroshi en souriant.
— Pour une fois que c’est toi qui t’exhiberais, dit Torsten, on a quand même déjà tous vu ta queue.
— Et Hiroshi pourrait te sucer pour qu’on puisse en mesurer la longueur, ajouta Laertes, il a appris ça à son camp.
— Messieurs, intervint Franz, je sais que vos hormones vous travaillent mais ces exposés sont destinés à améliorer votre allemand et pas vos prouesses sexuelles. Restons-en au fundoshi.
Koen soupira, se leva et se dirigea vers l’estrade sous les applaudissements. Il baissa son pantalon.
— Je laisse mon slip, c’est plus hygiénique, je dois aussi le laisser lorsque j’essaie un maillot de bain pour l’acheter.
— À poil ! À poil ! À poil ! À poil ! scandèrent tous les élèves en chœur.
— Ce serait mieux d’être à poil, Koen-kun, dit Hiroshi, tu as vu sur les dias que les combattants n’avaient pas d’autres habits. Je te donnerai le fundoshi en souvenir, ce n’est pas grave si tu ne t’es pas lavé le cul.
Koen soupira à nouveau et se déshabilla entièrement, provoquant les applaudissements des spectateurs. Franz les remit à l’ordre.
— On n’est pas dans un club de striptease, Messieurs, un peu de tenue.
Hiroshi plia la longue bande d’étoffe à son tiers et dit à Koen de coincer le pli sous son menton. Il la passa entre les jambes puis entre les fesses, la tordit pour en faire une corde, la passa sur le ventre et la noua ensuite sur le coccyx. Il prit ensuite la partie que Koen tenait sous son menton, la passa également entre les fesses et la noua. Il y avait ainsi deux épaisseurs de tissu qui entouraient la bite de Koen.
— Voilà, Koen-kun, je n’ai pas trop serré ?
Hiroshi vérifia avec la main que les couilles n’étaient pas trop comprimées et fit une courbette pour remercier Koen.
— À toi, maintenant, dit le Japonais. Enlève-le et remets-le.
Koen eut un peu plus de difficulté pour coordonner ses mouvements, en particulier pour nouer l’étoffe dans son dos, il finit par y arriver, il fit une courbette dont il ignorait la signification. Les élèves l’applaudirent à nouveau, sans que Franz le leur reprochât.
L’exposé était fini. Koen ne se rhabilla pas, il mit ses habits sur le bras.
— Quel est la suite du programme ? s’enquit Urbain. On va déjà dormir ?
— Ce sont les activités en chambre, répondit Frédéric, autrement dit la branlette vespérale, nous n’avons pas le temps le matin, ensuite une dernière toilette intime pour effacer les traces douteuses.
— Ce sera un plaisir solitaire puisque je suis seul dans ma chambre, dit le chauffeur.
— Moi aussi, ajouta Stefan, il n’y a pas de Temple de la Volupté dans l’école ?
— Pas à ma connaissance, dit Frédéric, mais je ne connais pas tous les secrets. Je n’ose pas demander à Franz, il a l’air mal tourné ce soir. Tu as déjà envie de tromper ton pâtre ?
— Bah, il doit être en train de se branler avec son maître fromager.
— Si mon colocataire est d’accord, ajouta Frédéric, je vous invite dans notre chambre.
Koen n’avait pas d’objection, il invita encore Hiroshi pour le remercier de lui avoir offert le sous-vêtement.
— Shocking, dit Laertes, vous me volez mon compagnon de chambre.
— Viens aussi, dit Frédéric, on se serrera.
Les cinq jeunes gens et le chauffeur s’assirent sur les lits de Koen et Frédéric après s’être déshabillés, ils laissèrent leurs sous-vêtements.
— Tu ne m’avais jamais parlé de ton séjour dans ce camp, dit Laertes, je comprends mieux à présent.
— Tu comprends mieux quoi ? demanda le Japonais.
— Il me semblait que tu avais déjà une certaine expérience, plus que moi.
— Je croyais que tous les Anglais étaient des invertis, fit Urbain, et qu’on vous éduquait dans les écoles.
— On nous éduquait, en effet, avec des coups de canne sur les fesses de la part du directeur.
— Tu bandais pendant qu’on te les donnait ? demanda Koen.
— Oui, mais je n’étais pas masochiste au point de faire exprès de désobéir. Le directeur était un pervers et il aimait ça. Dommage que cette tradition n’existe pas en Suisse.
— Demande à Franz-san, il te donnera la fessée, dit Hiroshi.
— Je ne pense pas, dit Frédéric, peut-être la directrice avec une cravache ?
— Bof, elle ne me ferait pas bander, dit Laertes.
— Et nous, demanda Koen, on te fait bander ?
— Si vous voulez bien me montrer vos cocks.
Ils baissèrent leurs slips ou enlevèrent leurs fundoshi. Laertes poussa un cri admiratif en voyant le pénis d’Urbain.
— My God, taille XXL, je suis impressionné.
— Je pense que même vos princes pas charmants n’en ont pas des si grosses, dit Frédéric.
— La taille des bijoux de la couronne est un secret mieux gardé que les bijoux de la couronne eux-mêmes, si je puis m’exprimer ainsi. Ce que je sais est que les princes sont cuts.
— Comme toi, observa Koen.
— C’était obligatoire dans mon école.
Ils cessèrent leurs bavardages pour se concentrer sur leurs branlettes, tout en regardant leurs voisins fort peu discrètement. Koen en profita pour mesurer la longueur des bites avec une réglette. Sans s’être donné le mot, ils firent durer le plaisir le plus longtemps possible.
— Ah ! Ça fait du bien, dit Laertes en jouissant, merci de l’invitation. On devrait faire plus souvent du tourisme d’une chambre à l’autre.
— Merci aussi de m’avoir laissé découvrir votre intimité, fit Urbain, j’aurais bien aimé être dans une école comme celle-ci, les circonstances de la vie en ont décidé autrement.
— De rien, dit Frédéric, nous n’avons plus rien à nous cacher.
— C’est vrai que nous avons déjà eu l’occasion de… Je pensais plutôt à Hiroshi et Laertes qui ne me connaissaient pas.
Le Japonais se leva et fit quelques courbettes, puis dit :
— Je pense définitivement que les Occidentaux ont des plus grosses queues que les Orientaux, en voyant celle d’Urbain-san. J’espère que vous aurez bientôt l’occasion de le constater de vos propres yeux.
— Comment ? s’étonna Koen.
— Patience, je vous en parlerai dès que cela sera confirmé.
Il faisait chaud dans la chambre et ils transpiraient, ils sortirent pour se rafraîchir devant les lavabos. Le hasard faisant bien les choses, Franz était justement là pour contrôler que les élèves se lavassent bien la bite et il put admirer celle d’Urbain. Frédéric se demanda s’il l’avait déjà vue lors d’une rencontre avec son père, il n’osa pas lui demander.
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