Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (5)

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Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (5)

Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne

— À quelle condition ? demanda Frédéric à sa sœur Michèle.

— Que mon ami accepte aussi si l’un d’entre vous désire avoir une relation avec moi.

— Tu ne risques rien, dit Jacques en riant, ils sont tous homos.

— Qu’en sais-tu ? Ne connais-tu pas l’expression « à voile et à vapeur » qui n’a rien à voir avec les barques du Léman ?

— Puisque mon père dort, fit Frédéric, je le remplace et je vais aussi mettre des conditions, comme chez Graf & de Bruson.

— C’est qui ces deux ? questionna Jacques.

— Ce sont des architectes qui invitent des hommes dans leur propriété, rien que des hommes pour se faire masser et pour baiser en toute sérénité. Première règle : pas de drogues illégales.

— Trop tard, dit Guy, nous sommes déjà dans l’illégalité.

— Bon, on supprime cette règle, on ne garde que les deux suivantes qui me paraissent plus importantes : pas de sexe sans consentement mutuel et pas de pénétrations sans préservatifs. Tout le monde est d’accord ?

Il n’y eut pas d’objections.

— Qui a des préservatifs ? demanda ensuite Frédéric.

— Moi, fit Koen en sortant plusieurs boîtes des poches de son pantalon, j’ai aussi du lubrifiant.

— Très bien, que ferait-on sans toi ? Tu es notre ange protecteur.

— J’en ai aussi, dit Stefan, je suis allé en acheter à Grindelwald en me faisant passer pour un touriste anglais. La pharmacienne a bien ri car elle m’a reconnu, c’est une amie de ma mère, j’espère qu’elle ne va pas le lui raconter.

— Il y a le secret médical, dit Koen.

— Ja, Herr Professor, dit Frédéric. Jacques, tu veux sucer qui ?

— Je peux choisir ?

— Si l’autre est d’accord. Tu veux qu’on bande pour que tu saches qui a la plus grosse ?

— Je peux vous dire qui a la plus grosse, fit Koen.

— Je plaisantais, ne l’influence pas.

Jacques regarda attentivement les bites.

— Koen ?

— OK, mais j’aimerais que Frédéric donne aussi son accord.

— Je te donne mon accord illimité jusqu’à notre mariage dans 60 ans. Après on restera fidèles jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Frédéric se leva et laissa la place à Jacques sur la couverture. Non sans hésitation, ce dernier se positionna à la hauteur de la queue de Koen, sous les regards curieux des autres.

— On ne va pas les mater, dit Michèle, ils seront intimidés. Quelqu’un désire-t-il faire l’amour avec moi ?

— Stefan, dit Peter.

— Moi ? fit l’intéressé, je ne disais pas ça sérieusement.

— Tu peux, cela ne me dérange pas.

— Vraiment ? Je ne sais pas…

— Nous sommes là pour nous détendre, dit Michèle, ce n’est pas une compétition olympique. Viens, je t’aiderai, tu es mignon.

Stefan finit par aller se coucher à côté de la sœur de Frédéric, elle l’encouragea à explorer son corps de femme pendant qu’elle lui caressait le pénis qui se redressa.

— Il bande bien, chuchota Guy.

— Oui, fit Marie, tu veux aussi sucer quelqu’un pour ne pas mourir idiot ?

— Je ne suis pas pressé de mourir, mais j’aimerais bien sucer Dominique.

— Vas-y.

Guy se leva et alla vers Dom et Daniel.

— Vous êtes d’accord ? demanda-t-il.

— Bien sûr, fit Dom, nous voulons aller en vacances chez des hippies, il faut nous habituer. Tu choisis qui ?

— Toi, je pense que que ce sera plus facile.

— Pourquoi, parce que ma queue est plus petite ?

— Je ne le savais pas, c’est parce qu’elle est circoncise, cela m’intrigue.

Daniel laissa la champ libre à Guy.

Peter était couché sur le dos, Marie s’agenouilla de chaque côté de ses jambes sans lui demander la permission et lui parla en allemand en ayant de la peine à trouver ses mots :

— Voudrais-tu aussi faire l’amour avec moi, comme ton ami ?

— Je ne sais pas si j’y arriverais aussi bien, je me demande s’il ne m’a pas menti et qu’il l’a déjà fait avec une fille.

— Il a peut-être surpris son frère dans la grange avec la voisine. Tu a déjà une belle Hélène, tu auras une Andromaque.

Frédéric se rapprocha de son cousin et lui dit :

— Il ne reste que nous deux, le destin nous réunit à nouveau. Cela ne valait pas la peine de faire tous ces exercices avec ton prépuce si Guy préfère la bite circoncise de ton amie.

— Je vais bientôt aussi le faire. J’ai un rendez-vous avec le Dr Tissot après notre retour des vacances.

— Je croyais que tu étais guéri, tu l’as dit à ta mère.

— C’est pour des raisons esthétiques, cela ne la regarde pas.

— C’est ton choix. Éloignons-nous un peu.

Frédéric prit la couverture et la posa une dizaine de mètres plus loin, les deux cousins se couchèrent dessus.

— Tu es heureux avec Dom ?

— Très heureux, pourquoi me poses-tu cette question ?

— Je me demandais si la vie d’homme au foyer pendant que la femme travaille n’est pas monotone.

— C’est provisoire, je vais aller à Berne à la rentrée comme prévu, ce sera mieux pour mes études que nous soyons séparés pendant la semaine. Et toi, tu es heureux avec Koen ?

— Oui, mais je n’ai pas l’impression que c’est sérieux, je ne me vois pas terminer ma vie avec lui. Il est trop fantasque.

— Nous sommes encore jeunes et il peut se passer beaucoup de choses.

— C’est toi qui as eu l’idée d’aller dans ce camp hippie ? demanda Frédéric.

— Non, c’est elle, mais cette liberté sexuelle me séduit.

— Elle permet d’avoir une soirée comme celle-ci où l’on peut échanger les partenaires.

— Et surtout elle nous permet de nous retrouver.

Les deux cousins se regardèrent dans les yeux, ils hésitèrent un instant puis leurs lèvres se rapprochèrent pour échanger un baiser.

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