Chapitre 6 - Soirée chez Stefan (3)
Vendredi 7 août 1964, Zweilütschinen
Le lendemain matin, Klaus ouvrit la porte de la grange à 5h30 et entra. Le soleil venait de se lever, la lumière réveilla Koen qui se frotta les yeux et eut l’heureuse surprise de constater que le frère de Stefan était entièrement nu, à part des socques aux pieds. Celui-ci dit :
— Bonjour ! Debout les paresseux !
Koen réalisa qu’il avait une érection matinale, ce qui le contraria car il aurait préféré que ce fût Klaus qui bandât plutôt que lui. Frédéric ouvrit le sac de couchage de son ami en disant :
— Tu n’as pas entendu ? C’est l’heure de se lever si tu ne veux pas rater le début des cours de Frau von Känel.
— Attention ! dit Koen, ne me coince pas le prépuce dans la fermeture éclair.
— Je suis sûr que ton prépuce est déjà rétracté derrière la couronne.
C’était bien le cas, Klaus sourit en voyant le membre dressé.
— C’est moi qui te fais bander ? demanda-t-il.
— Non, c’est une réaction physiologique tout à fait normale le matin.
— Tu nous expliqueras une autre fois, l’interrompit Frédéric. Levons-nous, j’ai la vessie qui va éclater.
— On met un slip ? demanda Peter à son ami.
— Ce n’est pas nécessaire, tu as vu la tenue de mon frère. On est à l’abri des regards de ce côté de la ferme.
— Je pensais que c’était juste pour faire plaisir à Koen que Klaus était à poil.
Les quatre amis se levèrent et allèrent pisser au même endroit que la veille. La mère arriva à ce moment-là avec des linges, des lavettes et du savon.
— Bonjour Messieurs, je suis désolée, mais vous devrez faire votre toilette à l’eau froide dans la fontaine. La fiancée de Klaus se lave dans une bassine à la cuisine et elle préfère être seule.
— Pas de souci, dit Frédéric, on en verra d’autres au service militaire.
La mère regarda attentivement le pénis de Peter, puis ceux de Frédéric et Koen.
— Je vois que vous n’êtes pas circoncis, vous n’avez jamais eu de problèmes ?
— Non, répondit Koen, il suffit de se décalotter pour se laver.
Joignant le geste à la parole, il montra son gland à la mère.
— Je me demande si j’ai eu raison de les faire opérer.
— Tu n’as pas de regrets à avoir, dit Koen, tu as fait ce que tu pensais être bien pour eux, compte tenu des informations que tu avais et des conseils que tu as reçus.
— J’aime assez les pénis circoncis, dit Peter en décalottant le sien, celui de Stefan ne me dérange pas du tout.
— Je suis heureuse de parler de cela librement avec toi, Koen, qui es un spécialiste. Jusqu’à présent, je n’avais jamais osé le faire avec mes fils.
— Avec Koen vous saurez tout le zizi, dit Frédéric.
— Je vous laisse, dit la mère, prenez votre temps, je dois encore préparer le petit déjeuner.
Les jeunes gens se lavèrent dans la fontaine.
— Que voulait dire ta mère en disant que nous devions prendre notre temps ? demanda Peter.
— Je ne sais pas, répondit Stefan.
— Je pense qu’elle disait qu’on devrait se branler, fit Koen.
— Ma mère n’a jamais évoqué la branlette devant moi.
— Elle doit quand même savoir ce que c’est, dit Koen. Ne t’inquiète pas si on rate le train, la directrice n’ose pas nous réprimander à cause du père de Frédéric.
Koen commença à caresser sa bite. Les autres rirent et l’imitèrent, sauf Klaus qui paraissait gêné. Il dit :
— J’ose aussi ? Je ne suis pas gay, moi.
— J’espère bien que tu oseras, dit Koen, ta copine ne te verra pas, la cuisine donne de l’autre côté.
— Puisque tu me prends par les sentiments…
Koen fut intéressé de voir que les deux frères avaient la même taille en érection et des queues presque identiques.
— Vous êtes jumeaux ? questionna-t-il.
— Non, dit Stefan, Klaus est plus âgé.
— Dommage, j’aurais bien aimé étudier des jumeaux.
Ils ne firent pas durer le plaisir trop longtemps, ils éjaculèrent dans la fontaine, puis allèrent s’habiller. La mère avait réchauffé le reste des röstis de la veille et fait des œufs brouillés. Il restait aussi du fromage d’alpage. Il y avait encore des confitures maison, du beurre et de la tresse, ainsi que du café au lait. Ils prirent leur temps pour déjeuner et ratèrent le train. La mère les invita à revenir manger un dimanche à midi.
À la gare, ils discutèrent en attendant le train suivant.
— Ta mère est très sympathique, dit Peter, je crois qu’elle nous a déjà adoptés.
— Je pense que c’est à cause de nos bites, dit Koen, elle les a trouvées belles.
— On t’a déjà dit que tu étais un obsédé sexuel ? demanda Frédéric.
— Non, jamais, pourquoi ?
Lorsque Koen et Frédéric entrèrent dans la salle de cours avec une heure de retard, il y eut des murmures parmi les élèves. La directrice n’osa pas les réprimander. Elle avait reçu un virement de la fondation du père de Frédéric la veille et Koen était son meilleur élève, en plus il avait une belle bite, mais la directrice ne couchait jamais avec les élèves. D’ailleurs ils étaient presque tous homosexuels et même les hétéros auraient eu de la peine, à moins qu’ils fussent des masochistes amateurs de dominatrices.
Annotations