Chapitre 10 - Vacances aux Pays-Bas (13)
Mercredi 19 août 1964, Amsterdam
L’arrière de la péniche Paradijs où se trouvaient les lits était faiblement éclairée par quelques imitations de falots tempête avec une ampoule électrique à l’intérieur. Koen aurait préféré un éclairage plus intense pour découvrir le corps de Marlene qu’il parcourait de sa main, il s’attarda aux seins, les tâta, pinça les mamelons. Frédéric, qui s’était couché sur le ventre à la demande de Rembrandt, la tête tournée vers la droite, le regardait faire.
— Tu as changé d’avis ? demanda-t-il à Koen. Tu veux devenir gynécologue maintenant ?
— Non, mais Marlene est très intéressante, différente de Dominique qui préfère garder son corps masculin.
— Je ne suis pas une femme à barbe qu’on exhibe dans les fêtes foraines, fit celle-ci.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire. Intérêt purement scientifique.
— Tu peux continuer, ça ne me dérange pas. D’habitude c’est moi qui dois caresser les clients, ça me repose si tu fais le travail à ma place.
— Fais-la bander, dit Rembrandt, comme cela elle pourra t’enculer.
Koen ne se fit pas prier, il glissa sa main dans la culotte de dentelle noire qui avait de la peine à contenir les génitoires de Marlene. Il caressa le pénis et les testicules qui lui parurent parfaitement normaux et fonctionnels.
Rembrandt enleva le slip de Frédéric, lui fit écarter les jambes puis lui massa les fesses avant de les écarter pour dégager sa rondelle.
— Tu aimes les anulingus ? demanda-t-il.
— Je ne connais pas ce mot.
— Qu’on te lèche l’anus.
— Je ne sais pas, je n’en ai jamais eu.
— Tu auras au moins appris quelque chose. Je reviens.
Le prostitué prit un gant de toilette, le mouilla et l’enduisit de savon dans un petit lavabo. Il demanda à Frédéric de soulever ses fesses en se mettant à genoux avant de lui nettoyer la raie. Il approcha ensuite sa langue de la rosette. Koen fut intrigué et délaissa le pénis de Marlene.
— Regarde bien, fit Frédéric, la prochaine fois c’est toi qui me le feras.
— Tu es sûr que c’est hygiénique ?
— On mettra du gel hydroalcoolique et tu pourras le faire avec un masque chirurgical.
— Moi, je ne le fais pas, dit Marlene. Continue à t’occuper de ma bite et quand elle sera assez dure tu te mettras dans la même position que ton ami.
— J’aimerais voir la bite bandée de Rembrandt avant, fit Koen.
— Tu as raison, c’est un TTBM.
— Je ne sais pas ce que cela veut dire.
— Tu ne sais pas quelque chose ? s’étonna Frédéric. Je pensais que tu étais une encyclopédie vivante universelle.
— Très Très Bien Membré, expliqua Marlene, moi je ne suis que TBM.
Rembrandt termina l’anulingus, se leva, baissa son string. Il caressa sa bite et banda immédiatement. C’était effectivement la plus grosse que Frédéric et Koen n’avaient jamais vue. Il déroula une capote en disant :
— N’aie pas peur, je le ferai tout en douceur.
Frédéric n’était pas très rassuré, mais il faisait confiance à un professionnel de la baise. Koen se mit dans la même position que son ami après avoir enlevé son slip. Rembrandt et Marlène les pénétrèrent en même temps après avoir longuement assoupli leurs anus avec les doigts et du gel. Le capitaine revint discrètement pour voir comment se déroulait la séance, il sourit en voyant les jeunes clients subir les coups de boutoir de ses deux associés.
Koen et Frédéric eurent un orgasme presque simultanément. Les prostitués se retirèrent sans éjaculer et se débarrassèrent des préservatifs.
— Alors, les petites bites, fit Rembrandt, satisfaits de nos services ?
— Elle n’est pas si petite que ça, la mienne, dit Koen, elle est au-dessus de la moyenne. Regarde, je bande de nouveau.
— Il plaisantait, dit Frédéric, elle est parfaite ta bite. Nous sommes très satisfaits. Je vous recommanderai si un de mes amis vient à Amsterdam.
— N’oubliez pas le pourboire, dit Marlene.
— Vous êtes mal payés ? demanda Koen.
— Ce sont mes associés, dit le capitaine, je ne suis pas un proxénète. Je ne fais que les héberger, c’est eux qui fixent les prix des passes. Le repas est prêt, je vous attends. Vous pourrez aussi laisser un pourboire si c’est bon.
— Frédéric le fera volontiers.
— Je ne pensais pas que les hommes politiques étaient si mal payés dans notre pays et qu’ils ne donnaient pas assez d’argent de poche à leurs fils pour payer le bordel. Mon père m’avait encouragé à y aller pour me déniaiser et donné du fric.
— Vous savez qui est mon père ?
— Il me semblait t’avoir déjà vu quelque part. J’ai retrouvé un vieux magazine avec un reportage sur ta famille paru après la nomination de ton père.
— Vous resterez discret ? s’inquiéta Koen.
— La discrétion est primordiale chez nous, certains de nos clients viennent grimés pour que personne ne les reconnaisse.
— Mon père est-il déjà venu chez vous ?
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