Chapitre 14 - Voyage en Allemagne (11)

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Lundi 5 octobre 1964, Heidelberg

Les quatre amis, toujours sur la scène avec les pantalons et les slips sur les talons, se regardaient, indécis. Sacha finit par questionner le président :

— Avons-nous bien compris ? Devons-nous pisser dans la chope ?

— Tu as bien compris, fit Dieter en riant. Ce ne devrait pas être trop difficile après ce que vous avez bu.

Sacha haussa les épaules, mit la chope en dessous de son pénis décalotté et se soulagea, imité par son frère. Koen les regarda.

— Hé, mon grand ! s’exclama Frédéric, tu dois faire la même chose.

— Une minute, attends qu’ils aient fini.

Les chopes des jumeaux furent bientôt remplies aux deux tiers, exactement la même quantité.

— Intéressant, dit Koen, je n’avais jamais pensé à mettre en corrélation la longueur de la bite et le volume de l’urine contenue dans la vessie. Je pourrais y ajouter le volume de l’éjaculat.

— Et l’âge du capitaine Achab, fit Frédéric.

— Oui, bien que je ne voie pas le rapport.

Le prépuce de Frédéric avait repris sa place habituelle, Koen le repoussa derrière la couronne du gland, puis ils se soulagèrent dans leurs chopes. Celle de Frédéric était moins remplie que celle de son ami.

— C’est parce que ma bite est plus petite que la tienne que j’ai moins pissé ? demanda le Suisse.

— Non, c’est parce que tu as bu du vin. Les prémisses n’étaient pas les mêmes pour l’expérience.

Les étudiants applaudirent et les reculottèrent. Dieter reprit la parole :

— Vous avez brillamment passé les épreuves.

— Il ne faut pas boire l’urine maintenant ? demanda Vania.

— Tu le ferais ?

— Je préfère des boissons plus appétissantes, mais lorsque nous serons comédiens, le metteur en scène pourrait nous le demander.

— Je pense qu’il n’oserait même pas vous faire d’abord pisser sur une scène de théâtre. Cela choquerait le public.

— Dans vingt ans, peut-être, dit Sacha.

— Non, chez nous, l’humiliation a des limites. Allez me vider ces chopes aux toilettes et attendez derrière la porte, nous devons délibérer.

Les invités sortirent, passant devant les serveuses hilares, agglutinées dans le couloir.

— Tu penses la même chose que moi ? demanda Vania à Sacha.

— Oui, les serveuses pouvaient nous voir pisser par le trou de la serrure.

— Tiens, dit Koen, vous n’êtes plus télépathes ?

— C’était pour que tu puisses profiter de nos pensées.

Ils vidèrent les chopes dans l’urinoir. En ressortant, ils les posèrent sur le plateau d’une serveuse, Koen crut bon d’ajouter :

— Il faudra les laver avant de les remplir.

— Oui, nous savons, répondit-elle en riant. Toujours un plaisir d’assister à cette initiation, même si nous n’y sommes pas officiellement invitées.

Ils attendirent quelques minutes derrière la porte.

— Vous pensez qu’ils parlent de nos bites ? suggéra Koen.

— Ils parlent certainement de nous, dit Frédéric, mais n’oublie pas que la majorité sont des hétérosexuels, ils ne doivent pas s’intéresser particulièrement à ta bite.

— Pourtant, je la trouve belle.

— Mais oui, mon grand, elle est superbe, ta bite. Sinon je t’aurais plaqué depuis longtemps.

Dieter ouvrit la porte, les fit entrer et monter à nouveau sur la scène. Il expliqua :

— Nous avons décidé à l’unanimité de vous nommer membres passifs de la société. Cela ne vous donne aucun droit, sinon celui de payer une cotisation et également la casquette et le ruban que je vais vous remettre. Vous pouvez aussi les rendre à la fin et renoncer.

— Frédéric se chargera de les payer, dit Koen.

Dieter passa les rubans autour de la poitrine des nouveaux membres et leur posa le couvre-chef sur le chef, avant de leur faire l’accolade.

— Afin de prouver que personne n’est supérieur aux autres, dit-il ensuite, tous les étudiants présents vont trinquer avec vous après avoir aussi trempé leurs couilles dans la bière. Cela devrait faire plaisir à Koen qui va enfin pouvoir mater les bites des autres.

— Vous le faites rien que pour moi ?

— Non, c’est la tradition pour accueillir les nouveaux membres.

Les serveuses avaient apporté de nouvelles chopes sur un plateau, ils en prirent chacun une. Dieter montra l’exemple : il trempa ses organes dans la bière après que Lothar lui eut baissé pantalon et slip et trinqua avec les nouveaux membres passifs, avant de boire une gorgée. Lothar remonta le sous-vêtement sans sécher son contenu.

— Frau Müller se demandera si tu as pissé dans ta culotte, fit Koen.

— Je lui ai expliqué, elle sait à quoi s’attendre après nos beuveries. Elle m’a même demandé si elle pouvait y assister.

— Vous avez accepté ?

— C’est notre mère à tous, on pouvait bien faire une exception. Un jour, nous serons peut-être obligés d’accepter les femmes.

— Et que deviendra cette tradition ?

— Les hommes pourront toujours le faire devant des femmes, le contraire serait plus délicat. Ce qui est sûr, c’est que je ne serai plus président le jour où cela arrivera. Je laisse à mes successeurs cette tâche délicate.

— Elles pourraient tremper le clitoris dans la bière, dit Koen, c’est un organe beaucoup plus gros qu’on ne le pense d’habitude.

— Tu t’intéresses aussi aux organes génitaux féminins ? s’étonna Frédéric.

— Je suis bien obligé. Cela fera partie du programme de mes études.

Les autres étudiants défilèrent sur la scène, déculottés par Lothar.

— Je pourrais le faire moi-même, proposa Koen.

— Ne te mêle pas de changer les traditions, dit Frédéric, ils y tiennent.

La soirée ne se termina pas trop tard, à 23 heures. Les étudiants devaient se rendre aux cours le lendemain et ils avaient passablement bu. Ils quittèrent cependant sagement le local et rentèrent chez eux ou dans leurs pensions. Koen et Frédéric se retrouvèrent seuls dans leur chambre.

— Elle t’a plu cette soirée ? demanda Frédéric à Koen qui lavait son pénis turgescent après avoir pissé dans le lavabo, le slip baissé au ras des fesses.

— Oui, c’était instructif. J’aurais aimé avoir plus de temps pour noter les caractéristiques de leurs queues.

— Sois déjà content de les avoir vues.

— C’est normal pour eux d’être à poil sous la douche, à la pension ou après le sport.

— Comme dans notre école. Je suis mort de fatigue, je me couche tout de suite.

— Tu ne veux pas m’enculer ? s’étonna Koen. Mon cul ne fait plus bander ?

— C’est interdit, c’est toi qui a voulu faire l’expérience demain, pas moi.

— Je sais, mais on ne le dira pas au Prof. Dr. med. Schirrmacher.

— Les prémisses pour l’expérience ne seraient pas les mêmes que pour les jumeaux. C’est un certain Prof. Dr. med. Koen Maertens qui me l’a dit.

— Je pourrais aller leur demander s’ils se branlent malgré l’interdiction.

— Laisse-les dormir et couche-toi. Bonne nuit !

— Bonne nuit.

Koen regretta l’époque où il avait eu ses premières pollutions nocturnes, il aurait pu dire que ce n’était pas de sa faute si le drap était taché. Il s’endormit en pensant qu’il en aurait probablement une puisqu’il n’avait pas éjaculé pendant une journée entière, il ne manquerait pas de contrôler la propreté du drap à son réveil.

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