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Qui suis-je, peu importe, cependant, les chantres de la bonne morale diraient que je ne suis pas quelqu’un de bien, seulement une personne pervertie par la bonne fortune de quelques boules issues d’une sphère. Mais je laisse ces considérations à autrui, à ceux qui me jugent, aux censeurs qui devraient se censurer eux-mêmes…
Je veux bien concéder avoir un esprit pour le moins tordu, voir torturé à vouloir ainsi me jouer de la nature humaine, mais ce n’est que vengeance contre celles qui m’ont jugée, m’ont craché à la figure, m’ont giflé, celles qui ont insulté la pute du coin. La prostituée que leurs maris, leurs petits-amis, les célibataires venaient voir pour assouvir leurs plus bas instincts sans aucune retenue.
J’étais la serpillière du village, le paillasson de service, la putain, celle à qui on pouvait tout faire même quand elle disait « non ». Ce que j’en ai déduit, j’étais moins qu’une personne, moins qu’une femme, tout juste un objet fait de chair dont on se sert pour quelques billets histoire de se dédouaner de ses actes, un argent qui remplace un consentement.
Ce qui m’a conduite à cette situation n’a aucune importance, elle ressemble à tant d’autre, sauf que la chance m’a souri avec un montant à neuf chiffres. Ce jour-là, j’ai disparu, ce qui m’a permis de regarder d’où je venais, puis d’apprendre, de me développer afin d’ourdir ma vengeance envers toutes ces femmes ingrates. En d’autres temps, elles auraient pu me jeter des pierres, j’aurais seulement aimé que l’une d’elle me tende une main secourable.
Me jouant de la psychologie, j’ai donc imaginé un concept, où les personnes aviliraient celles qui devraient leur être chères : leurs épouses ou leurs conjointes. C’est ainsi qu’est née la société Corpus Loc’ puis le C.L.C / Corpus Loc Center qui permet aux maris ou conjoints de mettre en location leurs épouses ou conjointes.
Le premier impératif est d’être en couple. Monsieur met madame à disposition de la société pour une durée minimale de 24 heures. Il dispose de deux options, la rue ou le club, mais retire cinquante pourcents des tarifs fixés par le C.L.C. Le second impératif est que tout bailleur (B) se verra refusé l’entrée durant la présence de la mise à bail (MAB).
En d’autres termes, chaque mari ou conjoint peut devenir un maquereau en prostituant son épouse ou sa conjointe pour en retirer un revenu. Un contrat est bien évidemment signé avant la remise de la MAB qui doit « normalement » être consentante, consciemment ou chimiquement selon la décision et la diligence du B, ce qui nous indiffère, il fournira également la vêture adéquate à la mission.
C’est dans ce but que j’ai fait l’acquisition d’un ancien hameau reculé pour le remanier en lupanar. Les habitations de la rue, d’une longueur d’environ quatre-vingt mètres, ont été transformées en répliques de vitrines d’un quartier rouge, hôtels de passe miteux ou ruelles sordides avec tout au bout, le club, la whorehouse. C’est la couronne sur un quartier des bas-fonds.
Ce lieu, à quelques encablures de mon ancien village, se trouve de l’autre côté de la frontière, dans une zone où la prostitution est autorisée, mais également encadrée de hauts murs. Le stationnement est extérieur, l’accès soumis à un droit d’entrée de trente euros sans autre avantage qu’un parking surveillé. De-là, il est proposé de multiples options aux visiteurs comme aux bailleurs :
1°) - LA RUE
Ici, les pratiques se limitent à la fellation, l’amour, qui comprend celle d’avant, et la sodomie, incluant le deux précédentes, et trois clients maximum, sans prix de groupe. Rudoyer le postérieur de la prostituée est autorisé.
A - Les vitrines :
Que dire, madame s’expose comme dans la vitrine d’un magasin de prêt-à-porter, sauf que ce n’est pas le vêtement qui est en vente, mais le mannequin.
Le chaland passe, mais aussi beaucoup de curieux, hommes ou femmes. Si ce n’était pas interdit aux mineurs, je pense que certains viendraient même avec leurs enfants. Je me demande ce qu’ils leur répondraient quand ils demanderaient : « qu’est-ce qu’elle fait la dame ? »
Les vitrines fonctionnent par trois afin qu’elles ne soient pas seules en cas de problèmes. Elles sont reliées par une petite salle commune pour prendre une pause avec une salle de bain. Chaque vitrine dispose d’un lavabo, d’un lit recouvert d’une alaise plastifiée qui doit être nettoyée après chaque passage.
Quand la fille a un client, elle ouvre la petite porte, ils se mettent d’accord, puis elle tire le rideau. Quand il part, elle fait son petit ménage, rouvre le rideau, et remonte sur le haut fauteuil de bar jusqu’au prochain. Les tarifs sont de 20 euros pour une fellation, 40 pour l’amour et 60 pour la sodomie. Le préservatif est obligatoire. Même si le client insiste pour faire sans, elle doit tenir bon, au besoin en faisant intervenir l’agent de sécurité avec le bouton d’alerte.
B – Les hôtels de passe :
Les tarifs sont les mêmes que pour les vitrines, le préservatif est également obligatoire. La différence est la chambre individuelle munie d’une salle d’eau, d’une armoire et d’un lit double, toujours avec une alaise plastifiée. Les parties communes sont volontairement défraîchies, décaties. Peintures sales et écaillées, marches qui grincent, tapisseries antédiluviennes, ménage approximatif. Un agent de sécurité, homme ou femme, fait office de veilleur. Il doit autant que possible s’accorder avec le lieu, être aussi moisi que possible.
La fille tapine dans la rue, sur le bout de trottoir qui lui est attribué. Elles racolent ouvertement, exposent la marchandises afin de faire le plus le plus de fric possible, car, comme pour les vitrines, elles ont un objectif financier à atteindre, fixé par contrat, sous peine de sanctions. L’une d’elle est d’être reléguée dans le lieu suivant.
C – Les ruelles :
C’est la lie de ce qui est proposé. Ces dames ont au mieux une paillasse dans une cave, une épave de voiture ou quelques cartons pour les moins bien loties. Cet endroit se nomme le « Garbage Time », c’est un endroit clos fait de ruines et de ruelles étroites dans lequel il n’y a jamais plus de cinq filles. Il y a un seul point d’eau sous le forme d’une fontaine. Les nouvelles arrivent nues, avec une couverture pour unique vêtement.
A la différence des autres qui ont accès à un self ouvert H24, elles doivent payer pour manger, acheter leurs vêtements et tout ce qui concerne l’hygiène et la beauté. Un repas gratuit est fourni à celle qui a le mieux travaillé durant la journée. La maltraitance est autorisée, bien que limitée au plat de la main, et sous surveillance. Si la fille achète des préservatifs, le client doit s’y soumettre, sinon, c’est lui qui dispose, ou pas. La fellation est à 5 euros, l’amour à 10 et la sodomie à 20.
Une « MAB » n’y reste jamais plus de dix jours. C’est une des punitions qui est, ou non, autorisée par le contrat signé, mais le « B » peut décider de la faire commencer par cette étape, connaître le pire pour accéder à meilleur. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cet endroit, sordide en tous points, est très fréquenté par les clients. Les filles comprennent rapidement qu’elles n’ont pas le choix pour que ça se déroule avec le minimum d’un confort certes sommaire.
2°) - LE CLUB
C’est le lieu de toutes les perversions, il n’y a de limites que la santé et la sécurité des MAB ainsi que de ce qui a été autorisé comme pratiques par contrat. Cela peut donc aller de l’unique fellation au sadomasochisme ou au bdsm, en passant par les pratiques avec un seul client ou plusieurs.
L’espace au sol de plus de mille six-cent mètres-carrés se décompose en plusieurs parties reliés à un espace communs, avec deux bars. Aucune activité sexuelle explicite n’est autorisée à ce niveau. Il y a un bar-lounge, un bar-strip-tease, un night-club et un restaurant en self service. A l’étage, se trouvent les chambres et les salles d’activités, ainsi qu’un petit théâtre pour les exhibitions.
A – Le strip-tease :
Toutes les filles présentes doivent s’y présenter au moins une fois par soir, c’est aussi un moyen de se vendre aux potentiels chalands. De plus, ça peut rapporter, car comme dans tout club, les admirateurs peuvent encourager financièrement, voir de demander des rendez-vous, un peu comme un carnet de bal…
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’y a pas d’argent dans le club, tout se fait via une application à télécharger sur son téléphone portable. De plus, ça encourage à la dépense ! Par exemple, il suffit de sélectionner la danseuse et de faire glisser son doigt sur l’écran pour donner un ou plusieurs « kiss ». Celui-ci équivalent entre cinquante centimes et cinq euros, fixé par le spectateur. L’affichage clignote en bleu pour se signaler et être remercier.
B – L’entraîneuse :
Le terme est plus sympathique ou aisé à prononcer que « la pute », « la prostituée » ou « la salope ».
Les filles se promènent généralement en string, soutien-gorge et hauts talons pour appâter le client, qu’il puisse voir marchandise. Elles ont le choix, pouvant ajouter un porte-jarretelles, un serre-taille ou un corset, voir une nuisette. Tout ce qui compte, c’est qu’elles soient attrayante sans être totalement nues afin d’émoustiller le plus possible.
Quand une fille est choisie, elle se rend avec le client à un guichet où il règle la prestation qu’il souhaite selon des tarifs et une durée prédéfinie !
En semaine, c’est 70 euros les 15 minutes, 90 pour 30 et 150 pour 1 heure, avec les extras en sus, mais à partir du vendredi soir :
- Branlette espagnole ……………………………………....................…….. 15mn ……….. 40 €
- Fellation +1 rapport sexuel ………………………………….................... 15mn .……... 50 €
- 69 + 1 rapport sexuel ………………………………...................………..… 20mn …..….. 60 €
- 69 + 2 rapports sexuels, bisous, massages érotiques ……..…… 30mn ….…... 80 €
- 69 + 2 rapports sexuels, bisous, massages érotiques .……....... 45mn .……... 120 €
- Jacuzzi 69 + 2 rapports sexuels, bisous, massage complet …... 60mn .……... 150 €
- Jacuzzi 69 + 2 rapports sexuels, bisous, massage complet …... 90mn .……... 200 €
EXTRAS
- Baisers langoureux ……………………………………………………………................................... 20 €
- Éjaculation sur le corps ………………………………………………………...............................… 20 €
- Érotisme verbal, érotisme des pieds et jeux de godes (pour lui ou pour elle) ….. 20 €
- Douche dorée (pour lui) ………………………………………………………….............................. 50 €
- Anal …………………………………………………………………………............................................ 100 €
- Trip à trois avec 2 femmes ………………………….................................. 20mn ……...… 100 €
- Jeux de lesbiennes avec 2 femmes ……………................................... 20mn ……...… 180 €
Il y a d’autres prestations que la maison négocie comme les tarifs de groupe pour un enterrement de vie de garçon par exemple, et suivant ce qu’ils veulent faire avec la ou les filles, mais ça se déroule toujours sur place, dans l’endroit réservé aux soirées privées.
Toutes les filles du complexe sont munies d’un collier d’esclave auquel est accroché un boîtier de la taille d’une montre qui les informe des sommes gagnées ainsi que de l’objectif restant à atteindre, mais aussi des réservations éventuelles et avec qui.
C – Les barmaids :
Ce sont des employées à part entière de la structure, ce ne sont donc pas des MAB. L’uniforme est des plus simple, un collant résille, un mini short et un haut de maillot de bain à armature noué au cou. Cependant, elles font exception au règlement dans la mesure où elles peuvent arrondir leurs appointements en prenant des rendez-vous ou en se mêlant aux autres filles en dehors de leurs heures de service.
D – Prostitués, barmans et bisexualité :
Bien que je n’y ai pas songé dès le départ, après avoir eu de nombreuses demandes d’une clientèle féminine et/ou homosexuelle, il y a maintenant un ou deux barmans suivant les moments de la semaine. Ils sont habillés d’un simple boxer satiné et ajusté, avec un débardeur en résille, et peuvent aussi racoler en dehors de leurs heures.
Il y a donc maintenant deux ou trois MAB masculins. Ces derniers doivent être impérativement bisexuels dans la mesure où la clientèle n’est pas énorme, mais bien présente et suffisante pour occuper les hommes présents. Tout comme les féminines, qui peuvent être aussi à voile et à vapeur, pour contenter femmes ou couples, ils ont accès à un lubrifiant, mais en plus, si besoin, à la petite pilule bleue.
3°) - QUI ET LE CONTRAT ?
Tel que cela a déjà été énoncé, le « B » n’a pas accès à la structure afin d’éviter toute problématique et cas de conscience. Les MAB sont acceptées sans distinction ni particularité physique. Chacun peut donc trouver chatte à sa queue. Les deux limites sont pour l’une, l’âge qui ne peut excéder soixante ans, la seconde de disposer d’un certificat médical d’aptitude à la profession et exempt de toute MST.
Celui-ci servira lors de la consultation sanitaire, qui précède la déclaration. En effet, la législation du pays où se trouve la hameau impose à chaque prostituée de s’inscrire comme telle auprès du service départemental dédié. Une carte lui sera alors remise, justifiant de sa profession lors d’éventuels contrôles.
La consultation sanitaire :
La consultation est généralement menée par l'autorité sanitaire. Elle concerne essentiellement les questions de protection contre les maladies, la grossesse et la contraception ainsi que les risques liés à l'abus d'alcool et de drogue.
Important : l'entretien est confidentiel, aucune information n'est transmise.
Après la consultation sanitaire, un certificat portant le nom et le prénom.
La consultation sanitaire doit être répétée tous les douze mois. Les personnes prostituées âgées de moins de 21 ans doivent répéter la consultation tous les six mois.
Pour celles qui ne souhaitent pas que leur vrai nom apparaisse sur le certificat, elles peuvent demander un certificat supplémentaire comportant un alias. L'alias doit être le même sur le certificat de consultation sanitaire et sur le certificat de déclaration.
Le certificat de déclaration :
Un certificat est remis après la déclaration. Il est valable pendant deux ans pour les personnes âgées de plus de 21 ans et pendant un an seulement pour les personnes âgées de moins de 21 ans. En plus du certificat de déclaration comportant le vrai nom, il est possible de demander un « certificat d'alias ». Celui-ci comporte au lieu du vrai nom un nom choisi librement (par ex. nom de travail, pseudonyme). Aucune adresse de résidence n'y est indiquée.
Le certificat d'alias permet de prouver que la personne est déclarée sans qu’on apprenne pour autant le vrai nom ou l'adresse de la personne.
L'autorité de déclaration ne peut pas fournir de certificat de déclaration si la personne prostituée :
- est âgée de moins de 18 ans,
- est âgée de moins de 21 ans et que d'autres personnes l'ont incitée à débuter ou à poursuivre l'exercice de la prostitution,
- se trouve dans une situation forcée et a été menée à débuter ou à poursuivre l'exercice de la prostitution,
- est enceinte et doit accoucher dans les six prochaines semaines.
Compte-tenu de ce qui a déjà été indiqué, nous ne sommes par forcément très regardant sur les mentions deux et trois dans la mesure où il doit être justifié d’un certificat de mariage ou de vie commune. Nous restons très scrupuleux pour les femmes attendant un enfant. Elles ne peuvent accéder qu’aux vitrines ou à la « Whorehouse ».
En dernier lieu, toutes les filles doivent avoir d’un dispositif de contraception interne.
Pour ce qui est du contrat, il n’y a rien de très compliqué, mais il peut parfois être assez long à compléter, notamment en raison de ce qui est ou non être consenti. C’est la raison pour laquelle il y a toujours un entretien préalable, suivi de la déclaration, qui est présentée avec les papiers dûment complétés et signés lors du rendez-vous définitif.
A ce moment, il est procédé à un récapitulatif sur la durée, qui ne peut excéder trois semaines, ainsi que sur les pratiques consenties. Celles-ci seront mentionnées et disponibles sur l’application avec le nom choisi qui sera gravé sur le collier. Cependant, afin d’atteindre son objectif, ou pour son propre plaisir, la MAB peut accepter, ponctuellement, une demande qui n’est pas prévue dans la convention, sans que le « B » ne puisse s’y opposer.
Bien que le questionnaire soit particulièrement étoffé, il y a toujours des pratiques particulières qui peuvent être ajoutées. De la même manière, si un client en formule une et qu’aucune des filles présentes ne la pratique, une demande leur est faite à tout afin de satisfaire l’attente. Dans la mesure où elles sont généralement très bien facturées, il y a toujours une candidate pour y répondre, acceptée ou non par le client.
4°) - LES SANCTIONS & VENTES AUX ENCHÈRES :
Ce qu’il faut savoir en premier, c’est que du moment où la « MAB » a accepté ou consenti à une pratique, elle ne peut pas dire non, ni refuser un client à moins que celui-ci ait trop bu ou se montre agressif. En cas de refus injustifié, le « B » a pu opter pour la ruelle et/ou l’abattage et/ou le choix du public.
En effet, celui-ci a pu indiquer par exemple 48 heures de ruelle ou abattage fois dix. Il peut aussi laisser le choix au public entre l’un ou l’autre avec les durées préfixe, ou en faire un vote public total ou sur l’un ou l’autre. Par exemple, si c’est les ruines, il faudra voter pour un, deux ou trois jours via l’application.
De la même façon, s’il choisit l’abattage, la « MAB » aura préalablement fixé le pourcentage de clients (entre 5 & 20%), tirés au sort entre les votants qui pourront utiliser gratuitement la « B », et ce à la chaîne. Compte-tenu de la capacité maximale de quatre cents personnes, cela peut faire beaucoup.
Tous les vendredis soirs, il y a une vente aux enchères, obligatoire pour les cinq qui ont fait le moins de chiffre (hors ruelle), mais aussi pour celles qui le veulent. Les pratiques se limites à ce qui se fait dans la rue, toutes, dans la mesure où c’est une sanction et qu’elle a été consentie. Le nombre maximal de participants est le même, trois. Il peut avoir été augmenté jusqu’à cinq par la « B » qui a aussi fixé la durée à une ou deux heures. La mise à prix est de cent cinquante euros, précédée d’un strip-tease.
Les enchères peuvent aussi viser à réaliser une demande du « B » comme un gang-bang, un boukkake, une session bdsm, voir la réalisation d’un film.
Ce qui fait la particularité du lieu, c’est que, à l’exception des barmaids, vous pouvez baiser avec une parfaite inconnue, la femme votre meilleur pote, la pharmacienne du coin, la compagne de votre patron, une collègue de travail. Ce peut être l’habitante d’un HLM ou d’un hôtel particulier, ou qui que ce soit, et parfois sans le savoir en raison d’artifices (maquillage, perruque,...).
Puis finalement, sorties de leurs milieux si différents, ces femmes qui peuvent avoir si peu en commun, ne deviennent-elles pas toutes les mêmes dans ce lieux, de simples prostituées, déclarées comme telle qui plus est !
5°) - SURVEILLANCE & MISE EN LIGNE :
A l’exception des sanitaires, il n’y a pas un lieu qui ne soit pas sous surveillance vidéo, déjà par sécurité, mais aussi parce que chaque « MAB » dispose de son flux vidéo. Grâce à son collier, elle passe d’une caméra à une autre afin que le « B » puisse la suivre en continu. Lorsque la fille est avec un client, le lieu d’exercice étant prédéfini, il y a plusieurs angles disponibles, y compris en mode vision nocturne dans le « Garbage Time ».
Le « B » peut se réserver le canal, l’ouvrir à qui il souhaite. Pour cela, il doit payer dix euros par jour, cinquante le semaine, quatre-vingt pour deux et cent-vingt pour trois. Ce service est gratuit s’il ouvre le canal au public, dans la mesure où les curieux s’abonnent pour regarder. Le visage des clients est lui toujours flouté.
De la même façon, il est aussi proposé de réaliser un film sur le séjour de madame et ses performances. Du fait du travail que cela engendre, notamment en visionnage, il est facturé mille cinq-cents euros pour une heure, deux mille pour une heure trente et deux mille cinq-cents pour deux heures. Le tarif est divisé par deux si la diffusion au public est acceptée avec des royaltys d’un dixième pendant quarante-cinq jour.
6°) - ET... :
Est-ce que je gagne de l’argent, peu pour une mère maquerelle de cette échelle. Mais ce n’était pas l’objectif, dont une partie était, certes, de ne pas en perdre... Sur ce plan, c’est atteint, malgré le gigantisme de la structure mais aussi du personnel, notamment de sécurité. De plus, la société me rembourse, comme à une banque, les fonds que j’ai investis.
D’un autre côté, je suis arriver à ce que je voulais. Même si c’est un jeu, un fantasme, une nécessité ou quoi que ce soit, que ces femmes soient à ma place. Que ce soit moi, via Corpus Loc qui leur crache à la figure tout en me faisant du fric sur leur fesse.
Quand bien même ce soit jubilatoire, je suis consciente que mon âme restera à jamais marquée par ce que j’ai subi, et dans quelles conditions, même si le « Garbage Time » y ressemble beaucoup. Il y aura toujours une part de moi qui y sera et que je ne veux pas oublier.
J’ai entendu un jour qu’oublier le passé, l’effacer, c’était conduire à reproduire les mêmes erreurs. C’est pour ça, et pour d’autres raisons, que parfois je vais faire le trottoir. Dans la chambre que je me suis réservée à l’année, et qui me sert aussi quand il est trop tard pour rentrer, il y a une vraie salle de bain, draps et couette, ainsi qu’une double garde-robe.
Cet accomplissement, c’est mon baume, ce qui me soigne, avant de pouvoir de passer à autre chose. Cela ne m’empêche pas de parfaire l’offre avec la rénovation d’un bâtiment à l’extérieur de l’enceinte qui deviendra un hôtel pour ceux qui veulent venir et revenir plusieurs jours de suite.
A l’intérieur, avec une grande parie des matériaux récupérés, je termine « l’Escort Resort Lodge ». Dit simplement, c’est une imbrication de logements individuels plus ou moins spacieux en pierre ou en bois disposant chacun d’un accès individuel extérieur et intérieur vers les installations communes, similaires aux meilleurs hôtels destinés à une clientèle particulièrement fortunée.
Ce lieu disposera de sa propre entrée réservée. Son but, permettre au client de venir avec la personne de son choix, ou de réserver les filles et ou garçons de son choix, bien évidemment triés sur la volet, ou d’aller s’encanailler dans le complexe. Il y aura également, suivant les périodes, des initiations au SM, au BDSM, au bondage et au shibari, à l’échangisme et bien évidemment à la prostitution.
Afin d’éviter des tracasseries inutiles, mais surtout hors de ma portée, il faut reconnaître ses manques, j’ai conclu un partenariat avec un service d’escorting réputé, ainsi que, via une société écran, avec un groupe propriétaire de nombreux hôtels de luxe, pour la réalisation et la gestion. Celui-ci bénéficie d’ailleurs d’une option prioritaire sur la vente de Corpus Loc’, le jour où…
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