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            Au moment où le Maître-Judiciaire et son prisonnier arrivèrent sur la rampe d’embarquement du vaisseau pénitentiaire la tempête de sable s’abattit sur la cité, plongeant le monde dans une obscurité absolue. Finissant d’embarquer, le petit homme encapuchonné criait par-dessus le crissement du sable sur la carlingue pour s’adresser aux pilotes.

             — C’est bon, décollez !

            Un des pilotes se tourna vers les passagers avant de répondre.

— Je suis désolé, Monseigneur, mais nous ne pouvons pas !

— Et pourquoi ça ?

— Outre l’absence de visibilité pour la navigation, et les vents trop violents, le sable est déjà en train d’obstruer les ventilations des moteurs ! Soit ils ne démarreront pas, soit on explosera en plein vol à cause d’une surchauffe !

            L’homme de loi jura entre ses dents, tandis que le géant derrière lui essayait de masquer un début de sourire.

— Écoutez, il faut que ce détenu aille au plus vite au Haut Conseil Militaire. Quand cette tempête cessera-t-elle ?

— Nous n’en savons rien, Monseigneur… La dernière a duré plusieurs semaines.

            Clarius poussa un second juron.

— Trouvez-moi une alternative, et vite ! Sinon, vous comparaîtrez pour complicité !

            Les pilotes échangèrent un bref regard avant que l’un d’eux propose.

— Nous pourrions séparer le module aérien du module terrestre… Au lieu de voler, nous pourrions rouler dans la tempête… Ce sera plus long qu’un vol, mais au moins on avancera…

            Clarius répondit avec dédain.

— Bien, faites donc ça…

            Les deux pilotes enfoncèrent alors quelques touches de leur tableau de bord tandis que le Maître-Judiciaire attachait Andreìs à son siège avant de se harnacher lui-même. Le vaisseau, qui ressemblait à un énorme scarabée blindé, écarta ses ailes dont les extrémités pivotèrent pour reposer au sol tandis que huit énormes roues descendaient de son fuselage. Quand elles eurent touché le sol, un crissement métallique signifia à l’équipage que les ailes se désolidarisaient de l’engin, jusqu’à ce qu’une lumière verte apparaisse sur le tableau de bord. Se saisissant des commandes et allumant feux et radars, les deux pilotes engagèrent leur véhicule dans la descente de la piste d’atterrissage avec une prudence calculée tandis que Clarius Graivus priait les Saint Guerriers de jade de veiller sur lui. De son côté, Andreìs sifflotait un air connu de lui seul entre ses dents.

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