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Dans une série de détonations brèves, les dix colonnes attaquées aux explosifs par Edwin et son assistant improvisé s’abattirent en travers de l’immense corridor, dégageant un nuage de poussière opaque saturant les récepteurs optiques des casques encore intacts et empêchant les guerriers qui n’en étaient plus équipés de voir plus loin que leurs mains, tout en écrasant quelques assaillants dans d’immondes bruits de chair explosant et de métal se pliant de force.
Alors que les loyalistes en profitaient pour se mettre à couvert derrière la dernière colonne couchée pour prendre leurs ordres auprès de Gregor, Armist et Andreìs continuaient leur duel, ne faisant plus appel qu’à leurs sens encore exploitables, l’ouïe et le touché à travers la perception des mouvements de l’air autour d’eux, leurs armes continuant de s’entrechoquer dans de puissantes gerbes d’étincelles, manquant toutes deux de mordre les corps qui les maniaient et essayant perpétuellement de faire couler leur sang
Andreìs esquiva un enchaînement de coups en se fendant de nombreuses fois avant de se reculer de deux pas pour se remettre en garde en assurant ses prises sur ses deux haches avant de hurler suffisamment fort pour être entendu malgré le fracas environnant.
— Tu as volé ce sceptre, et ton épée n’est qu’une pâle copie de l’originale ! Les pouvoirs du premier t’abandonneront, et je briserais la seconde pour prouver que tu n’es qu’un traître !
Faisant faire quelques moulinets à son sceptre en rigolant, Armist répondit, plein de morgue.
— Alors là, je demande à voir !
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