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Le combat tournait en faveur d’Andreìs qui venait de lacérer l’armure d’Armist en de nombreux endroits, provoquant d’abondants saignements. De fatigue, tous deux finirent par quitter leur état Diurge alors que les troupes d’Armist arrivaient au contact des loyalistes. Profitant qu’Andreìs reportait quelques secondes son attention sur la charge que ses amis encaissaient, Armist chargeavers ceux-ci en prenant tout le monde au dépourvu. Gregor se retrouva plaqué au sol, la lame pulsante de l’épée du traître sur la gorge alors que tous les combattants s’immobilisaient, conscients que ce qui se jouait en cet instant pouvait mettre un terme à cette guerre, et qu’Andreìs hurlait de peur.
— Gregor ! Non !
Armist lança un regard fou vers Andreìs.
— Jette ton arme et je l’épargne !
— Andreìs, non !
Les loyalistes posèrent leurs armes, alors qu’Andreìs dévisageait Armist, cherchant encore un peu de bon en lui. Au sol, Gregor parla aussi fort que la lame comprimant sa trachée le lui permettait.
— Sauve-toi ! Qu’importe ce qu’ils nous font, sauve-toi. C’est toi le chef ici, si tu meurs, il n’y a aucune chance qu’on gagne un jour…
Andreìs baissa les bras, abattu.
— Gor, je ne peux pas…
Gregor le foudroya du regard.
— Je dois te relever de tes fonctions ? Si tu te rends ou si tu meurs, tu échoues dans ta mission !
Armist écrasa son énorme poing ganté d’acier sur le visage de son otage en lui broyant le nez.
— Ferme ta gueule !
Crachant du sang, Gregor regarda son ami et lui sourit en dévoilant des dents maculées de sang. Versant une larme, Andreìs se voûta en rengainant sa hache et en lâchant celle qu’il avait récupérée sur un cadavre.
— Soit, tu as gagné…
Armist jubila avant qu’Andreìs reprenne en lui lança un regard glaçant.
— Ce n’est pas à toi que je m’adresse…
Sans un mot de plus, il partit à une vitesse folle jusqu’au balcon dont il essayait de bloquer l’accès aux traîtres quelques instants auparavant, et sauta dans le vide avant de se réceptionner deux cents mètres plus bas dans un grognement douloureux et en roulant sur plusieurs mètres avant de s’immobiliser contre un mur. Tout autour de lui, les civils ayant accouru pour porter assistance à la famille royale furent subitement terrifiés et le regardèrent comme s’il allait les assassiner froidement tandis qu’il se relevait en titubant. Il manqua de tomber quand Fury déboula de derrière une colonne pour se coller à lui et le retenir dans sa chute.
— Merci vieux frère… Tu connais un chemin ?
Le Fenris remua la queue et entraîna son maître derrière lui alors que des Prétoriens donnaient de la voix au loin pour que les gens s’écartent sur leur passage. Plusieurs dizaines de mètres plus loin, le faugle de Gregor les attendait devant une bouche d’égout et Andreìs sourit.
— Le bunker Royal ? Bien vu les amis…
Andreìs se laissa littéralement tomber dans le trou, vite rejoint par Fury, tandis que le faugle refermait derrière eux en poussant la plaque de ses puissantes pattes avant de prendre un envol hasardeux en raison de son aile blessée. Luttant contre l’inconscience, Andreìs se laissa ensuite traîner par Fury, tandis que dans la rue au-dessus d’eux les Prétoriens cherchaient où leur cible avait pu s’échapper.
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