Réveil
6:30
Le réveil est difficile ce matin.
Je n'aurais pas du faire la fête hier soir.
Allez, courage ,je prends une douche bien froide. Je prépare mon sac à dos et me décide a partir au boulot. Je prendrais mon café au bureau.
Depuis 5 ans que j'ai pris ce boulot d'ingénieur informaticien, rien de bien passionnant mais mon salaire est confortable et tous les matins c'est la routine.
Cela me permet d'oublier un peu mon passé...
En sortant de mon appartement , j'y jette un coup d’œil : Il n'est pas très grand, assez depouillé (on appela cela le minimalisme), mais fonctionnel. Il est toutefois un peu désordonnée, mes vêtements traînent un peu partout.
Cela fait vraiment appartement de vieux célibataire... Bon ok, je suis un vieux célibataire mais il faut quand même que je pense à ranger. A 41 ans, on devrait être plus rigoureux.
D'ailleurs, je vais me dépêcher, j'ai horreur que les personnes soient en retard et cela s'applique aussi à mon humble individu.
Je ferme ma porte à double tour et prends l'escalier pour descendre les cinq étages de l'immeuble. Je les prends toujours. Pas que je n'aime pas les ascenseurs, mais les marches me permettent de garder la forme , surtout quand on a un métier aussi sédentaire qu'informaticien.
Arrivé en bas des escaliers , je m’engouffre dans le hall de l'immeuble. Je trouve que les entrées d'immeuble ont toujours une odeur spéciale mais je ne saurais la décrire. Je pense que ce lieu de passage important emmagasine les effluves des résidents et restitue un parfum étrange.
En passant devant les boites aux lettres, j'en profite pour vérifier la mienne. Rien. Pas de nouvelles bonne nouvelle.
Je vais me hâter pour être à l'heure au bureau.
Me voilà enfin dans la rue et comble du bonheur il fait beau.
Je marche jusqu'au bureau, il n'est distant que de trente minutes et comme déjà évoqué l'exercice physique ne me fera pas de mal. Certains jours, je cours mais c'est surtout quand je ne suis pas loin d’être en retard.
Je sens que cela va etre une belle journée.
C'est grâce à d'anciens réflexes que je me plaque contre le mur d'un immeuble quand une voiture se déporte.
Ouf j’étais à deux doigts de me faire tailler un short sur le trottoir.
Au moment où je me remet de mon émotion , je vois deux types plutôt grands et costauds sortir de la voiture qui, après son embardée, c’était arrêtée 10 m plus loin ..
Eh merde , c’était visiblement pas un accident.
Mon cerveau gamberge à toute vitesse et prend l'option la plus sage et naturelle dans cette situation : COURIR .
J'ajuste mon sac à doc et commence à détaler comme un lapin non sans avoir jeté un œil sur mes poursuivants. Mince ils sont plutôt alertes ces deux la. Il va falloir que je les sème rapidement. Au Premier croisement,je tourne à gauche et comme il sont 5 m derrière moi, je sors quelques secondes de leur champ de vision.
La ! une ruelle ! je tourne immédiatement à gauche à nouveau. Je me cache derrière un grand bac contenant des ordures.
Mince c'est quoi ces mecs, ça ne va pas recommencer ! J'essaie de me calmer et contrôler ma respiration. Pas de pas , pas de bruit, les aurais je déjà semé ? Cela me semble un peu trop facile .
Je jette un œil au dessus de la benne à ordure.
Et zut ,je ne crois pas à la chance et j'ai bien raison car je vois un de mes poursuivants pénétrer dans la ruelle .
Bon j'ai pas vraiment le choix. Au moment , ou il passe à cote de la benne , je sors de ma cachette et lui envoie mon poing droit dans le visage. Enfin je tente, car lui l'esquive et me cueille avec un crochet du gauche dans les cotes . Oupf , je prends la douleur sur moi. Mais j'ai l'habitude et au moment où il souhaitait me mettre un second crochet du gauche, je le déborde vers sa droite et d'un balayage lui fauche les deux jambes. Heureusement c'est comme le vélo, ça s'oublie pas. A l'instant son corps trapu touche le sol , je me remet à courir . Et oui première règle en cas d'agression éviter la confrontation et s’éloigner le plus rapidement possible.
En sortant de cette ruelle , mon esprit me rappela aimablement qu'ils étaient deux et que probablement ils s’étaient séparés...
Bonne pioche , le deuxième acolyte , était en train de faire le guet sur le trottoir. Et immanquablement m'aperçut à la seconde où je déboulais dans la rue. Je déteste courir ….. mais la pas le choix, c'est reparti.
Pff, j’étais pas prêt. Cela devait être comme ces cinq dernières années : une journée normale. Je savais que cette situation arriverait tôt ou tard mais pas aujourd'hui.
Mince, le deuxième acolyte me lâche pas, je dois prendre une décision. En courant je m'engouffre dans une parfumerie et …
BIP BIP BIP
Zut!!!
BIP BIP BIP
Eh merde! le portique antivol, j'ai encore oublié d'enlever l’étiquette RFID de mes vêtements.
BIP BIP BIP
Le vigile (il est doué celui la ) m'attrape et m'enserre avec ses bras comme du lierre …
BIP BIP BIP
Mon poursuivant, rejoint par son compère, entrent dans le magasin et je vois leurs sourires victorieux
BIP BIP BIP
L'alarme des portiques retentit de plus en plus fort.
Les deux se rapprochent de moi tandis le vigile continu à me maintenir tandis que je me débat. C'est fini.....j'aurais du courir plus vite
BIP BIP BIP
Le plus costaud des deux, faisant fi du vigile, m'envoit une grosse droite de la tete.
Argg j'ai mal.
BIP BIP BIP
Et la j'ouvre mes yeux.
BIP BIP BIP
Je tape sur mon réveil et eteins l'alarme
Quoi 6:30 déjà. Je fais vraiment des rêves surprenant en ce moment
Quel mal de crane, je crois que j'ai un peu trop tirer sur la corde hier soir mais il faut que je me depeche j'ai horreur d'etre en retard à la parfumerie. Surtout depuis j'ai decroché ce job de vigile.
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