La jeune femme échappa à l'attaque de justesse. Plus le temps passait, plus l'adolescente s'améliorait. Mais il était hors de question qu'elle perde ce combat. Elle disait ça, mais elle savait qu'un jour ou l'autre l'élève dépasserait le maître. Mais pas pour l'instant. Son amour propre ne le supporterait pas.

D'un geste fort et précis, elle frappa une fois. Sa jeune élève esquiva la première attaque. Mais pas la seconde. La jeune femme ne perdit pas de temps. Elle fondit sur elle et la fit tomber, tout en veillant à ne pas lui faire mal. Le combat était terminé et l'entraînement aussi.

Les deux adversaires complices se traînèrent jusqu'au banc pour aller boire. Elles burent à grandes gorgées l'eau de leur gourde, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.

Les yeux semi-clos, la mentore fixa son élève. Elles avaient bien travaillé aujourd'hui.

Les deux combattantes se levèrent, et s'en allèrent. Il était tard. Aussi fatiguées l'une que l'autre, elles marchèrent en silence. Elles n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre.

Arrivées au terrain, elles se prirent dans les bras et se souhaitèrent bonne nuit.

La jeune femme regarda l'adolescente s'en aller. À peine avait-elle disparu, qu'elle tournoya et repartit. Elle était épuisée.

Ce fut sûrement à cause de ça et de l'obscurité. Qu'elle n'eut pas la place de manœuvrer lorsqu'une vingtaine d'individus lui fondirent dessus.

Elle en abattit une bonne douzaine. Mais elle comprit son erreur une seconde avant de s'évanouir : Elle les avait laissés la cerner.