Le cœur de Katsu battait à tout rompre. Qu’est-ce que je vais dire si je me fais attraper? pensa-t-elle violemment.

La lettre que Katsu avait lue:

en rentrant des cours avait été griffonnée par Marie. Celle-ci lui demandait de la retrouver dans le bois pour s’entraîner.

Sauf que comme d’habitude, il y avait un problème. Même un très gros problème, les élèves ne sont pas censés s’approcher de la forêt sans être accompagnée. Donc en résumé si elle se faisait attraper elle allait avoir de gros ennuis. Surtout puisque c’est le premier jour. Purée, elle m’attend où ? à Tombouctou ! gémit-elle.

Katsu slaloma silencieusement entre les arbres. Un bruit sec rompit soudain le calme de la forêt. Immédiatement la jeune fille s’arrêta. Son cœur tambourinait rapidement contre sa poitrine. Elle tendit l’oreille aux aguets. Mais seul un lourd silence chargé d’inquiétude lui répondit. Elle avança doucement, pas après pas. Le plus silencieusement possible. Mais soudain elle se figea littéralement de peur. Quelqu’un venait dans sa direction. Paniquée elle balaya du regard les environs. Mais il n’y avait nulle part où se cacher. Désespérer, elle était à deux doigts de courir quand elle entendit une voix qu’elle connaissait très bien lui dire :

_À te voir on a l’impression que tu viens d’apercevoir un monstre Katsu. Je n’ai pas des crocs pointus et de longues griffes. Que je sache, ironisa Marie en apparaissant de derrière les arbres.

_Marie !!!, s'écria Katsu en la rejoignant, Tu m’as fait grave peur, affirma-t-elle.

_J'ai vu ça, répondit Marie amusée, Tu tremblais comme une feuille

_C'est pas vrai, se défendit Katsu, Et puis c’est ta faute quelle idée de me donner rendez-vous là où j’ai pas le droit d’aller ajouta-t-elle.

_Désole,j'avais oublié s’excusa faussement Marie avec un grand sourire, Mais j’ai trouvé que c’était un bon endroit pour s’entraîner.

_C'est vrai, mais ce n’est tout de même pas une raison, grogna Katsu.

Marie sourit et hocha la tête amusée.

_Donc comment c’est passer ta première journée? enchaîna-t-elle.

_Ça va, c'était bien..., répondit vaguement Katsu en suivant Marie entre les arbres.

_Quelle précision! raya sa coach. Tu es dans quel chalet?

_Le chalet L, enfin plutôt lierre

_Je me souviens que lors de ma première année a éclipse j'étais dans le chalet P qu’on avait rebaptisé Primevère, raconta alors Marie.

_C'est vrai? Qui était tes colocataires?

_Ça je te le raconterais plus tard… Et toi, tes colocataires?

_Elles s'appellent Anna et Selena, et elles sont cool,répondit Katsu. Même si elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au temps que ça durera.

_Super, tu me les présenteras un de ses quatre, lâcha Marie.

Katsu hocha la tête, avant de promener son regard sur la forêt.

_Et tes profs? reprit Marie.

Katsu lui fit rapidement un récapitulatif de sa journée et du caractère de ses profs, et de celui de la classe.

_Et toi? fini par ajouter Katsu tu as fait quoi pendant ces deux jours ? Je suis sûr que tu as dû horriblement t'ennuyer sans moi, et sans Noah...

Marie ria.

_Je me suis entraînée répondit-elle avec entrain d’ailleurs le soleil commence à se coucher on ferait mieux de commencer à s’échauffer .

Katsu hocha la tête et se releva d'un bond.

Elles commencèrent à s’échauffer doucement. Tout en courant, Katsu replongea partiellement dans ces pensées : Je me souviens du jour où j’ai rencontré Marie. C’était il y a quatre ans, j’avais sept ans. Je faisais déjà des arts martiaux a l'époque. Ma professeure de combat venait de partir à la retraite à cause d’une grave blessure. Elle a été remplacée, mais celui qui a repris son poste, n'était pas très stable psychologiquement. Lors de la première séance, Il a refusé que les autres filles et moi rejoignent les garçons pour s’entraîner. La plupart des filles dépitée son parti en larme se réhabiller. Mais moi j’ai refusée. Je n’étais pas du genre à me laisser faire. Mais il était beaucoup plus fort que moi, il m’a collé dehors. Ce jour-là et d’ailleurs tous les autres jours de la semaine je me suis entraînée seul dans une ruelle abandonner de mon village. Avec mon livre d’entraînement, je refaisais, chaque figure que j’avais apprise et j’en apprenais de nouvelle. C’est là aussi où j’ai rencontré Marie. Marie était déjà une championne de combat, elle ma tout apprise. Elle a littéralement changé ma vie. Elle n’a pas si changer que ça en quatre ans réfléchie Katsu. Lorsque je l’ai rencontrée, elle avait 19 ans, Elle a toujours de longs et lisse cheveux couleur noisette. Elle est toujours aussi belle. Je me souviens aussi du jour où j’ai rencontré Noah. Le meilleur ami de Marie. C’est aussi un champion de combat mais a l’épée. Il est génial. Il m’a presque tout apprit sur les techniques de combat a l’épée. D'une façon ou d'une autre ils sont devenus une sorte de famille pour moi. C'est eux qui m'ont fait rentrer dans cet dimension merveilleuse du combat.

Bien plus tard, dans la nuit, Katsu et Marie terminèrent leur entraînement. Elles étaient toutes les deux rouges carmins. Katsu était épuisée et ne souhaitait plus qu’une seule chose : Prendre une bonne douche et aller se coucher ! Mais Marie la coupa dans son élan:

_Katsu, ce n’est pas terminer on n’a pas encore fait les étirements.

_Ce n’est pas possible ça, de toujours rajouter vingt mille exercices à la fin, grommela-t-elle.

_Mais si puis qu’on le fait, répondit Marie amusée, Allez! Je comprends que tu en aies marre et que tu es fatiguée, mais il faut toujours s’étirer à la fin d’une séance.

_Mais oui, c’est ça, ronchonna Katsu

_Aller un peu de courage et pitié arrête d’être de mauvaise humeurs, bon sang!

Dix minutes plus tard, Marie et Katsu à demi endormie prirent la route en direction des chalets. Marie dut plusieurs fois empêcher Katsu de se cogner contre un arbre. Arriver au grand chemin qui menait au bâtiment du collège et séparait les chalets du terrain d’entraînement et de la forêt. Marie chuchota à l’oreille de Katsu:

_Aller, rejoint ton chalet, passe une bonne nuit et on se revoit demain soir. Je t'attends dans les environs.D'accord ?

_Moui, bonne nuit Marie, marmonna Katsu.

_Bonne nuit Katsu, lui répondit la jeune femme.

Katsu courra jusqu’au chalet lierre sans s’arrêter. Elle ne fut soulagée que lorsqu’elle poussa la porte. Elle mit son pyjama rapidement et fila se coucher. À peine eut-elle posé sa tête sur son oreiller. Quelle sentie ses paupières se fermer. La dernière chose quelle entendue de la journée fut la voix endormie d’Anna qui disait :

_Tu étais passée où Katsu? On s’est inquiétées...

Même si Katsu l’avait voulu elle n’aurait pas eu la force de répondre.

Elle plongea donc dans les bras de la Morphée, soulagé de pouvoir enfin se détendre