La p*tasse
Comment j'ai rencontré ma meilleure amie ? A la faculté, comme toujours. J'aurais cru à un coup de foudre amical, là où ça coulait de source dès les premières secondes, où c'était fluide, intense, une évidence. Mais non. Tout a commencé par un énorme vent ; nous devions nous mettre en duo, elle était à côté de moi, c'était mon évidence. Mais quand je lui ai demandé à ce qu'on se mette ensemble, elle ne m'a tout simplement pas répondu. Un gros vent, je vous dis. Alors forcément, je la jugeais déjà ; quelle pétasse celle-là !
Et sans que je ne sache comment, je me suis retrouvée à passer mes journées avec elle, à lui raconter ma vie entière, à lui envoyer des tweets drôles... Je me sentais comblée avec elle, comme si elle était l'amour amical de ma vie. Je ne pouvais plus me passer d'elle et les cours sans elle me paraissait être une torture.
Alors forcément, le jour où elle est tombée malade et qu'elle m'avait abandonné pendant trois mois, je me sentais vachement égoïste de penser qu'elle m'abandonnait. C'est moi la pétasse maintenant. Les journées étaient vides de sens, les cours étaient une souffrance à suivre, et moi, je me sentais d'une telle solitude que j'en mourrais intérieurement. J'ai donc fait ce que tout être normal ferait à ma place ; sécher les cours.
Bref, ma meilleure amie, c'est la plus belle personne sur cette Terre. Celle qui me fait dire que l'amitié, c'est chouette. Celle où il n'y a ni dispute, ni jalousie, ni rien qui ternirait notre relation. Nous sommes si proches que même à 300km l'une de l'autre, je me sens entourée.
Ah, celle-là. Que je la remercie d'exister.
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