Je bois
Une minute de lecture
Ce soir, je bois.
A la mort qui a pris dans ces bras
ceux que j'aimais
Tambourine mon coeur
A chaque coup, une douleur.
Mes yeux sont si secs désormais,
Ma voix serrée de chagrin,
Mon souffle raccourci par les sanglots,
Qui, à chaque instant, veulent s'échaper de moi
Et que pourtant je retiens
Ce soir, je bois.
Je n'ai pas l'espoir d'une vie ailleurs
Ne soyez pas tristes, amis
Ceux-là sont partis, le monde n'est pas meileur
Je ne me sens plus d'y vivre sans eux
Les couleurs sont trop vives, l'air trop doux
Insupportable de merveilles
Auxquelles ils ne goûteront plus
Ce soir, je bois.
A la mort que j'attends, à qui je tends les bras
Soit la bienvenue, faucheuse,
Je suis prête, je n'attends plus que toi.
Rideau, emmènes moi.
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