Les cendres du choix...
J’ai laissé s’éteindre une étoile trop vive,
Un éclat dans ma paume, un feu fugitif,
J’ai cru qu’on pouvait déjouer les marées,
Que l’instant suffirait à tout effacer.
Mais le temps, cruel, grave en chaque seconde
Les silences laissés, les absences immondes,
Et dans mon reflet, dans l’ombre des nuits,
Je lis le passé comme un spectre enfoui.
J’aurais dû parler, j’aurais dû crier,
Tenir cette main que j’ai vue s’échapper,
Mais les chaînes du monde, les peurs, les devoirs,
Ont tué mon courage avant même l’espoir.
Et maintenant, tout danse en lointains souvenirs,
Des rires effacés, des promesses à fuir,
Un nom que je tais, une image floutée,
Que le vent murmure sans jamais l’emporter.
Si je pouvais, oui, revenir en arrière,
Briser les échos, défier la poussière,
Je referais ce pas, je briserais l’instant,
Pour que le regret ne soit plus mon présent.
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