Ça gronde sur le plateau. (Version 3)
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Huit pions placés en rond. L'ombre de quatre forme une couronne.
- Gardes, ne bougez pas ! On revient dans quelques instants, ordonna le roi en quittant - d'un pas précipité - l'échiquier avec la dame, les fous, les tours et les cavaliers.
Sitôt partis, les huit soldats formèrent un cercle.
- À chaque fois, c'est pareil ! Pendant que tout le monde festoie et ripaille à tout-va, nous, on est obligés de protéger le château, dit l'un d'eux, courroucé.
- Tu as raison, Théobald. En plus, quand toute la clique revient - bien joyeuse et souvent titubante -, qui envoie-t-on - sans aucune considération - pour affronter l'ennemi ? ajouta, son cousin, Pierrick.
- Et attention, faut respecter les règles ! Une case ou deux, pas plus, qu'ils nous disent. Ah ! on n'est pas à la même enseigne que leurs chouchous qui se déplacent en un seul coup sur toute la diagonale, ou que les autres qui ont le droit de faire un pas de côté ! gronda Béranger.
- Pour qui nous prend-on. On n'est tout de même pas des pions ! conclut Lothaire, avant de retourner rapidement à sa place, en entendant rires et hennissements se rapprocher.
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