Désirs

Une minute de lecture

Assis face à la mer, mes yeux relisent et
Relisent une ligne, échouant à comprendre
Le sens qu’elle renferme ; il vaut mieux arrêter,
Je pose mon livre et mes yeux qu’il faut détendre.

Une branche de pin est tendue comme un bras,
L’arbre se meurt et seul ce membre vit encore,
Il pointe indolemment les rocs où le fracas
Doux des vagues est comme une boisson sonore.

Dans les flots nagent des baigneurs
Qui attirent par les couleurs
De leurs peaux mes deux yeux rêveurs.

Étendu sur le sable accueillant d’une plage
Je sens le fer brûlant qu’applique le soleil
Sur ma peau qui rougit ; j’écoute le tapage
D’enfants autour de moi, très proche du sommeil.

Je me suis relevé, me voici dans la houle ;
Mes mains pénétrant l’eau créent un rythme entêtant.
Me tournant tantôt à droite où frémit la foule
Tantôt à gauche où la mer danse et s’étend,

Je remarque parfois une ombre
Qui, se mouvant parmi le nombre,
S’en détache un instant puis sombre.

Haletant, sur la langue horrible du goudron,
J’affronte violemment la route serpentante,
Chaque coup de pédale enfonce un éperon
Dans mon corps… Mais voilà qu’enfin cesse la pente !

Je goûte à la profonde et rêvée liberté
De la descente – quand le vent rené célèbre
La forêt qui défile et l’horizon bleuté
Et que l’on vit jusqu’à la dernière vertèbre –

Quand dans un virage, soudain
Je croise un regard, comme un daim
Qui sitôt disparaît au loin.

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