La tanière du geek

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Afin de bien commencer ce chapitre, je vous prierais d’imaginer que je parle avec la même voix que les bandes-annonces des blockbusters américains pour l’effet de style :

Trois ans... quatre mois… et cinq jours plus tard, Camille vivait sa vie tranquille en venant me voir trois mois puis disparaître deux mois puis revenir trois mois et ainsi de suite. Ce qui avait quand même conduit à plus de cinq dépistages, et à l’apprentissage de figures artistiques au lit. Beaucoup mieux cette partie. Et ça m’allait très bien, elle aussi. Des fois faut pas chercher trop loin.

Et oui ça va enfin parler domination… enfin un peu… pas beaucoup mais le prochain c'est sûr ! Restez s’il vous plaît.

Retour à ma voix normale, j’ai une voix assez grave si ça peut vous aider. Il faisait beau, comme toujours en Bretagne. Je venais de recevoir l’instrument indispensable de tout adulte responsable de vingt huit ans : une horloge Marsupilami. J’allais l'installer au-dessus de l’étagère de la responsabilité remplie de jeux et consoles.

En fait j’étais devenu l’adulte que je rêvais quand j'étais gamin, des cartes, des jeux... et Camille qui sonnait à ma porte… Euhhh, à ce moment ça faisait trois mois que je n’avais pas vraiment eu de ses nouvelles. Elle était sur THE PROJECT au boulot, comme elle m’avait dit. Jamais vraiment compris son travail, mais il y a du stress, du stress, du stress, des responsabilités, beaucoup d’argent et beaucoup trop d’heures par semaine, ah et encore un peu de responsabilités.

Là, en toute honnêteté, un zombie avait meilleur mine. Elle est rentrée, s’est affalée sur ma banquette et m’a sortie une de ses phrases dont elle a le secret. Je devrais faire un best of un jour :

—C’est bon, je suis chef à la place du chef, ça te dit de me prendre comme soumise pour jouer ?

Cette phrase est véridique… je voulais juste attacher mon horloge. Il y avait peu de chance que ce soit moi qui propose l’idée. Mais ça serait mentir de nier que Camille avait quelque peu perverti mon esprit tout innocent.

La stratégie d’évitement numéro 3 : faire comme si je n'avais pas entendu... mais ça n'a pas marché. Elle m’a expliqué pendant toute la soirée ce qu’elle voulait : ce qui pouvait se résumer à un lâcher prise total. Pour en arriver là, je voudrais même pas bosser un jour à son boulot. Discussion fort intercurrente mais trop longue à résumer. Elle avait vraiment bossé le sujet, limites, sécurité, ses attentes...

En l’espace de trois heures je lui disais à samedi soir pour une première séance. À ce moment j'étais dans un mélange de curiosité, d'excitation et de " mais je vais faire ça". Samedi c’est dans deux jours.

Mon cerveau a utilisé l’option semi-déni sur le laps de temps.

Nope, je ne suis pas là. Je voulais juste poser une horloge moi, tu te débrouilles t’es grand. Mais tu me feras un résumé.

Mon entente avec cet odieux personnage avait un peu progressé en prenant confiance avec Camille et deux trois autres rencontres. Conseil d’expert : Draguer en parlant de sa collection d’un jeu de carte à collectionner, ça marche pas terrible.

La voix grave du début, je vous prie : Deux jours plus tard, je n’avais pas préparé grand-chose. C’est tout, voix normalz.

J’avais quand même mis une chemise noire, repassée, s’il vous plaît. Le mot d’ordre, laisser allez. Je connais ce qu'elle aime, ça devrait le faire. Mots de sécurité comme elle m’avait dit : c’est le nom d’une souris jaune qui répète son nom et fait des éclairs, l’explication… je l’ai jamais eue. Communication avec le cerveau à 50 %. Et étrangement j’avais presque envie qu'elle arrive assez vite.

Pour être sûr que vous imaginez bien le coté très donjon sexuel de ma petite maison, je vais faire appel à tous mes talents de maître du jeu de ma jeunesse. De nouveau la voix grave :

Vous entrez par la porte qui mène directement sur un salon spacieux à la cuisine ouverte et sa petite table. Tout était agencé autour d’une machine à café tel de la vénération. Pas de monstre à première vue, mais une banquette accompagnée de sa table basse ainsi qu’un écran d’ordinateur au mur, un deuxième écran sur un bureau, accompagné d’un troisième. Il y a une tour d’ordinateur qui dégage des lumières vertes et rouges dans un silence absolu. Des jeux, un peu partout, et une horloge Marsupilami aux aiguilles imperturbables. Vous remarquez une étagère dans un coin, elle est remplie de grimoires de science fiction et autres ouvrage fantastiques, Attention quand vous vous déplacez un geek ingénieur rode dans les parages. Vous lancez un dé pour trouver les passages cachés.

Toc toc. J’étais absolument pas prêt en fait !

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