Féminisme et faciale
-Tu crois que je suis assez féministe ?
Il y a des questions qui sont existentielles, mais celle-là, est plus sociétale, je pense. Encore plus quand Camille pose la question alors qu'elle est en train de d'essuyer le visage, un sextoy en place, les fesses rouges à la fin d'une séance.
Retour dans le temps pour comprendre la situation :
Plus les séances avançaient, plus la relation devenait naturelle. La dominer dans le jeu devenait simple. Dieu que c’était libérateur d'avoir accepté qu'elle prenait du plaisir en soumise. Ne plus se poser des questions genre : suis je une enflure pour lui avoir fait une faciale et laissé attendre dix-quinze minutes sans pouvoir se nettoyer pendant que moi, je prends une douche. Puis entendre au debriefing :
- J'ai aimé l’humiliation de me laisser dix minutes sale à genou, mais t’aurais pu éviter les cheveux, les shampoings, c'est chiant.
Ouf, je suis juste qu'une semi-enflure.
Un plaisir différent, qu'elle avait accepté avec le temps et moi aussi. Pour le féminisme, ça venait surtout des expériences des derniers temps. Notre pratique avait évolué, presque instinctivement, vis-à-vis des débuts. Les punitions corporelles au-delà des fessées, c'était un non catégorique. De toute façon, je pense être incapable de faire plus que ça. Un soir, elle m'avait demandé de pousser l'aspect de l’humiliation plus loin. Elle voulait retrouver cette sensation des premières inspections, être jugée et punie sur l'entretien de son sexe, comme si elle n’était qu'un objet.
Le problème, je n’ai pas du tout fait psychologie à l’école. L'informatique, c'est basique : si machin alors truc (insérer deux trois bugs et c’est bon). Humilier quelqu'un que l'on connaît très intimement, comment faire ? Deux trois livres d'auteurs à ne pas piquer des hannetons plus tard..., bon d'accord, quelques articles d'un site web de connaissance douteuse plus tard, je n’étais pas vraiment plus avancé.
Il me semblait que l'axe le plus prometteur vis-à-vis des expériences passées comme l'inspection était de la rabaisser, l'objétiser au maximum et lui couper ses libertés les plus fondamentales.
Car comme tout dans la vie, on s’acclimate, l'inspection était devenue un rituel, l’humiliation avait disparu. L'utiliser en levrette comme simple sextoy ça fonctionnait un moment puis c'est devenu 'normal' dans le jeu. Il fallait que je me renouvelle. Trop de travail d’être dominant. Tisane, missionnaire, dodo, c’est beaucoup moins fatigant !
J’ai mis en place des règles infantilisantes la bloquant dans toutes ses libertés. Celle qui l'a le plus marquée , c'est pour aller faire pipi, maturité quand tu nous tiens. Elle ne pouvait plus y aller sans mon accord, et sans suivre un protocole prédéfini.
Bloquer un besoin naturel, voir lui interdire dans les limites du jeu, lui avait procuré une humiliation forte, elle m'avait avoué. Lui faire boire du thé et lui interdire d’aller aux toilettes sur une certaine durée pour des prétextes sans aucun sens.
-Tu n'étais pas à genou quand tu me l’as demandé, redemande plus tard,
-C'est trop tôt pour redemander…
Pousser le vice de la dépendance à mes autorisations. Ça n'avait rien de sexuel dans les actes, c’était purement psychologique. Elle ne pouvait plus rien faire sans mon accord et je vérifiais tout ce qu’elle faisait. Aucune liberté et l'infantilisation . Je comprends qu’elle trouvait ça humiliant, son boulot, c'est de contrôler, de diriger, pas l’inverse.
Les pratiques sont devenues plus humiliantes. Attention mot tabou : sodomie. Avec le temps, elle se trouvait presque tout le temps avec un plug anal (petit jouet spécialement conçu pour cet endroit). C’était devenu son signe de soumission, le sextoy toujours en place.
"Même là, je n'ai plus le contrôle, je suis devenue trois trous", m'avait-elle dit lors d'un debriefing en rigolant. Ça devait faire une grosse année de soumission, je pense. On avait bien rigolé en se rappellant les débuts.
Petit pause sodomie : ça ne s'est pas fait en deux heures et trente secondes. Ça nous a bien pris deux mois pour en arriver à une pratique courante de la chose impie… Il faut être très très très très très patient et faire sauter beaucoup beaucoup beaucoup d'aprioris. Ah oui, ce n'est pas douloureux. Et oui, je le sais, car le marché c’était :
"Je veux bien, mais toi aussi, tu dois savoir ce que ça fait".
Le plaisir anal côté masculin hétéro, ça me semble, comment dire, légèrement glissant comme terrain de discussion… Je m'attarderai sur le sujet peut-être plus tard.
Retour au sujet, l’humiliation est une sorte de renouveau continuel dans le jeu, il ne faut pas tomber dans une situation de routine. J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à chercher comment lui faire ressentir ça. Presque inévitablement, les pratiques sont devenues plus crues, l'objectivation poussée au maximum.
Parallèlement, hors-jeu, nos rapports sexuels devenaient proportionnellement inversés aux séances. Une missionnaire tranquille le lendemain d'une séance humiliante avait ce côté magique, c'est génial le sexe " vanille" comme disent les pros, du coup pas moi. Les petites gênes suite à des bruits étranges ou des fluides divers et variés avaient totalement disparu. Confiance en soi plus dix, niveau supérieur.
Ah, pour le féminisme, ce fut une discution intéressante dans le sens où on en a sorti deux choses principales. L'intime est à nous, il est hors société. On prend du plaisir comme on le souhaite, on ne l'impose pas aux autres. Le consentement et la base, un facial, dans un jeu intime encadré, n'a rien à voir avec le monde, c'est un moment voulu.
Le vrai problème, c'est que si demain, Camille dit qu'elle a pris du plaisir dans la pratique impie, elle va être jugée, car c'est d'un point de vue global une pratique dégradante. Mais le jeu de l'intime, c'est privé avec des règles mises en place.
On en est arrivé à une conclusion que l'intime tant que tout est discuté consenti, une femme peu prendre du plaisir à être humiliée tout comme un homme. Ce n'est pas aux autres de le juger.
Alors si je résume, sodomie, facial, sodomie hétéro et féminisme et toilette, je suis sûr qu’il y a moyen de faire une blague, mais je ne vais pas prendre le risque…
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