Bières, cerveau et tisanes
Nom de Zeus ou autres divinités et quelconques créatures de l'esprit humain, j’ai pris un coup de vieux. Non, de la sagesse, c’est mieux, beaucoup mieux. Amer ou doux constat de quatre jours de festival. Chaque année, ils sont de plus en plus rudes, mais la musique est meilleure.
Les pichets de bières collé aux barrières huit heures par jour à bouger la tête, ont laissé place aux pichets de bières (oui, il ne faut pas rigoler) à écouter quelques groupes choisis. Le tout en étant éloigné de la fosse, pour profiter plus du son avec mes tympans à moitiés détruits.
Et là vous vous dites : encore un trentenaire ou quarantenaire qui va raconter sa vie, que ce n’est pas si mal de vieillir, tout ça tout ça. Et vous n'auriez pas complètement tort, mais pas totalement raison non plus. Restez, s'il vous plaît, ça va parler de choses tabous d'abord et de sexe après.
Et le rapport avec les festivals? L’évolution. Quand j'étais étudiant, il fallait rentabiliser au maximum les billets, voir le plus de groupes possibles en trois jours tout en ingurgitant des bières horribles et en dormant trois heures par nuit. Ce n’est plus faisable aujourd'hui même avec toute la meilleure volonté du monde et du café en intraveineuse. Le café c‘est important pour la suite de l’histoire, juste comme ça, en passant.
Aujourd’hui, je vais voir moins de groupes, me repose, essaye de boire de la bière de meilleure qualité, dors sept heures par nuit, prévois les tisanes verveines. Non quand même pas. Quatre heures de sommeil ça suffit. Comme dit le dicton bien connu : Moins tu dors, plus t'es fort.
Mais vu que je vois moins de groupes, dors plus, mon billets trois jours est-il rentabilisé ? Est-ce que je fais bien ? C’est normal de ne voir que trois groupes le dernier jour ? Devrais-je prendre plus que deux caleçons pour les trois jours de festival ? La terre est-elle plate ? Peut-on considérer la bière industrielle comme crime contre l’humanité ?
Ah les questions. On s’en pose tout le temps, enfin moi oui. J'écoute du métal, la société va-t-elle l’accepter ? J’aime saucer le pain avec de la moutarde, suis-je normal ? Ma première fois à vingt cinq ans ça passe ? Je peux jouer huit heures d’ affilée aux jeux vidéos, suis-je un ermite geek ? J'ai une relation SM en tant que dominant avec une Directrice de finance d’une multinationale alors que je n’arrive pas à interdire à mon chat d’aller sur la table du salon, suis-je crédible ?
Cerveau en carton qui se pose trop de questions !
Ça tombe bien que tu parles de moi, j’ai tout une liste d'interrogations, mais ça peut attendre 23h, au moment où tu vas allez te coucher, ça prendra que trois ou quatre heures, rien de bien méchant...
Les médecins du cerveau m’ont dit que c’était normal la voix en italique dans ma tête…. Tant que je n’en parle à personne…
Avec lui, ça dépend des jours. Des fois on s’entend bien et occasionnellement pas du tout, il est un peu obtus. Haut savoyard croisé Breton, ce n’est pas moi qui ai choisi, mais je m’égare !
Comme souvent dans ma vie d'ailleurs, pas qu'à l’écrit. Si vous êtes toujours là, vous avez bien du courage et êtes sûrement apte à poursuivre ce récit passionnant... Divertissant... Vous avez rien d'autre à lire en ce moment… Allez ça me va !
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