Gros mots et virtuel

3 minutes de lecture

Après moult chapitres quelque peu douteux, une petite pause s'impose. En tant qu'écrivain de niveau tout à fait douteux, au style inexistant et à l'approche totalement aléatoire, il faut réfléchir. La sensualité et l'écrit, c'est bien rigolo de parler de domination et de fesses. Mais il y a quelque chose que je vous cache ! Je sais, je suis plein de mystères. J'essaie tant que faire se peut de ne pas tomber dans la vulgarité gratuite liée au contenu explicite de ma vie de dominant aux compétences douteuses. J'essaie d'éviter les mots trop crus des séances.

Mais mon terrible secret, avec Camille, nous pratiquons la légendaire pratique du sexto, très liée aux jeux. Et clairement, sans grand détour, il y a très peu de subtilité et de tentative d'éviter d'être vulgaire. Nous avons même une application de communication entièrement dédiée à ces discussions. Ce canal de conversation est très étrange, rétrospectivement parlant. C'est un mélange de fantasmes, d'inspiration, et de vidage d'idées qui nous passent par la tête sans aucune retenue !

Cela m'a donc fait beaucoup rire, ce décalage entre l'écriture et ce canal, proche de l'exutoire sexuel, sans aucune retenue sur la vulgarité ! Tout comme dans la vraie vie, pendant les séances, nous gardons un côté snob sur la vulgarité, nous utilisons peu de gros mots sauf de temps en temps pour la rabaisser. Et quand nous parlons de ce décalage, cela nous fait rire, dans le sens où les textes laissent place à l'imaginaire et à la vulgarité gratuite qui fait presque partie du jeu sous-jacent hors séance.

Dans ce canal, elle parle en tant que soumise et moi en tant que dominant. C'est une continuité du jeu où tout ce qui est dit est rarement fait. Un jeu de l'imaginaire avec lequel il y a peu de limites. Nous avons passé des soirées dessus à faire des séances imaginaires. Un univers sans contrainte, là où dans le jeu nous faisons peu, voire pas de punition corporelle. Ici, elle peut réclamer à être fouettée, pincée, mordue, punie, violemment. Ici, cela marche, car l'esprit prend le pas, l'imaginaire sexuel passe au-dessus de la réalité pour un jeu sans limites.

Quasiment une sorte de nos doubles parfaits de la soumission. Moi, cliché vulgaire de l'homme viril imperturbable à l'endurance olympienne, elle, soumise au corps pouvant supporter tous les sévices et pratiques possibles. Des fois, nous inversons même les rôles, forçant à réfléchir différemment.

Anecdote rigolote, ce canal est principalement utilisé en journée, pendant le travail. Elle m'a dit que cela faisait partie des bouffées d'oxygène que d'avoir cette discussion totalement débridée dans son boulot de fou. Et moi, j'avoue beaucoup aimer écrire des messages complètement vulgaires et rabaissants dans ce contexte !

Point important, désactiver les notifications bandeau de cette application. Vous ne voudriez pas vous retrouver à montrer une photo de la boîte de votre nouveau jeu de société à un collègue et avoir une notification sur le téléphone avec :

Notification de : soumise : j'ai envie de me faire péter le c… Les trois petits points étaient véridiques, car le message était trop long.

En tant qu'adulte responsable et collègue, nous avons tous deux feint que personne n'avait rien vu. Puis, quand nous nous revoyons ou que nous parlons sur des canaux 'officiels', c'est comme si cela n'avait jamais existé. D'ailleurs, des fois, nous parlons sur deux canaux différents au sujet absolument différent, c'est assez comique comme situation et demande une certaine gymnastique du cerveau !

Il est arrivé qu'une pratique dans la discussion nous ait titillés à vouloir l'essayer. Mais c'est plutôt rare. Donc, derrière mes tournures de phrase douteuses et que j'essaie de ne pas être trop vulgaire, il se trouve que potentiellement tout ne soit pas entièrement tout sage tout mimi tout plein ! Quand vous verrez un de vos collègues écrire un message très concentré sur son téléphone, ce n'est peut-être pas pour faire sa liste de courses !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire L'ingenieur ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0