Panne d'inspiration
Coup de boule rotatif dans les dents de l'ego masculin en dix minutes chrono, et encore, j'ai rajouté quelques minutes pour faire un chiffre rond, j'aime bien les chiffres ronds. Donc voici un petit tutoriel pour faire descendre votre confiance en vous à vitesse grand V.
Pour ce faire, il faut d'abord une situation particulière. Par exemple, à tout hasard, moi et Camille dans une phase où elle travaille beaucoup et n'a pas beaucoup de temps. Ce qui conduit, à tout hasard, dans une situation de jeu où la pratique principale consistait en des passages éclair avec pour seule finalité, la dégrader en la prenant comme un simple objet.
Coup de chance, son appartement est sur le chemin pour aller aux bars avec les copains. Je ne leur ai jamais dit pourquoi j'avais toujours dix, quinze minutes de retard ces derniers temps. Cela serait gênant vis-à-vis de ma situation de geek renfermé sur moi, il ne faudrait pas qu'ils s'imaginent des choses, j'ai une réputation à tenir !
Là, il y a deux façons de voir la chose : la version gros bof, il passe vite fait tirer son coup avant le bar avec ses potes, ce qui sonne terriblement romantique et respectueux des femmes. Ou la version soumise incluse dans un jeu. Je vous laisse choisir si vous êtes arrivé jusqu'ici. Vous êtes bien courageux !
Bref, revenons à notre tuto, un vendredi soir ensoleillé, avant qu'elle ne parte pour un week-end d'affaires. Travailler le week-end, tout un concept. Me voilà sur la route pour aller chez elle avant d'aller boire une bière bien méritée pour parler de choses autrement importantes avec des amis. Comme des débats sérieux sur des œuvres de science-fiction et la conception de paquets de cartes à jouer.
Arrivé devant son immeuble, il faut déclencher le chronomètre de 10 minutes.
0 minute : taper le code de la porte d'entrée.
0 minute et 42 secondes : opération petite activité physique, monter les marches de l'escalier.
2 minutes et 23 secondes : Arriver devant la porte.
2 minutes et 53 secondes : reprise de mon souffle, il ne faut pas rigoler non plus.
3 minutes et 0 seconde : ouverture de la porte, passage du salon et lavage des mains. C'est important de se laver les mains.
4 minutes et 02 secondes : ouverture de la porte de sa chambre.
4 minutes et 12 secondes : battement de cœur raté, mais j'ai survécu. Elle aime toujours la mise en scène, disons qu'elle est dans une position laissant peu de possibilités et sans culotte.
6 minutes et 48 secondes : j'ai fait des choses et je ne le dirai pas non mais.
7 minutes et 04 secondes : détachement des boutons et baisse de mon pantalon puis descente du boxer.
8 minutes et 23 secondes : Comment dire... ça ne monte pas, ça reste mou, enfin, vous voyez, c'est gênant quoi, je n'ai pas besoin de faire un dessin…
10 minutes : toujours rien, abandon de la mission.
Voilà voilà, c'est un peu gênant quand même comme situation, surtout si on fait un arrêt sur image. Camille à quatre pattes cambrée comme jamais et moi le pantalon aux chevilles, mais ça ne veut pas... très très drôle, une bonne poilade !
Le moral là, il fait un, allez direct au même endroit que le pantalon avec la confiance en soi. Puis arrive le grand moment, que dis-je, un instant magique : la remontée de pantalon honteuse.
- Ce n'est pas grave, tu sais.
Pour le coup, ça fait un peu mal à l'ego quand même, genre beaucoup. Camille ayant un train dans pas longtemps, la discussion pour remonter le moral, ce n'est pas trop ça. Le seul réconfort, c'est son petit cadeau, car elle me connaît bien. Sa culotte avec son odeur. Pas la peine de me juger, chacun ses petits plaisirs coupables !
Finalement, je ne suis pas allé au bar et je suis rentré chez moi. Camille m'a envoyé plein de messages pour me dire que tout allait bien, ce n'est pas facile à accepter. Homme fort, homme dur ! Mais il est vrai qu'après plein de discussions par message et de bienveillance, ça remonte le moral.
La situation de travail tendue et la situation ne devaient pas trop aider. Ça faisait un mois que notre pratique était centrée sur des passages rapides, pénétration et je repartais avec sa culotte. C'était un jeu excitant au début, le côté purement objet pénétratif et dégradant. Il pouvait même arriver que personne ne parle quand je passais. Les premières semaines étaient intrigantes, les suivantes terriblement grisantes dans le jeu. Deux plaisirs partagés sous un angle différent. Elle, un laisser-aller total et sans considération, juste soumise. Pour moi, un laisser-aller bestial et sans douceur la dominant.
Mais après un mois, ça commençait à être lassant pour moi comme pour elle. Entraînant ce terrible moment qui aujourd'hui nous fait beaucoup rire.
Par la suite, cette pratique est restée occasionnelle. Et pour me signifier cette envie, elle a fait preuve d'un grand humour, de la finesse dans le phrasé :
- J'ai besoin d'un dépannage, monsieur. avec soit au choix trois émojis possibles : un chat, une bouche ouverte ou une porte, je vous laisse deviner leurs significations.
Ça pour rigoler, on rigole !
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