Prendre son temps

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C'est toujours un peu particulier de retourner voir quelqu'un avec comme objectif clairement défini de pratiquer la chose impie, alors que la dernière fois, c'était très mauvais pour elle. Carrément nul, soyons honnêtes. Le temps avait passé, mais l'impression honteuse de cette première fois fort frustrante était toujours présente.

Cette fois-ci, j'avais rendez-vous chez elle, dans son appartement et non dans sa chambre d'adolescente. Un univers bien différent. Un appartement où tout semblait avoir un seul et unique but : être fonctionnel, sans chichi. Tout avait une place et une fonctionnalité ; elle ne devait pas être souvent chez elle.

J'étais stressé à un niveau stratosphérique, chose rare, le stress étant une composante inconnue de ma vie normalement. Camille, elle, paraissait totalement sereine et excitée comme une puce. Un nouveau jouet à sa disposition, chose qui ne me déplaisait absolument pas.

Après un bonjour en somme toute expéditif, on se retrouva dans sa chambre. Un lit, une table basse et une lampe. Le strict minimum. Et elle, oh punaise, elle était déjà en sous-vêtements. En même temps, une robe, ça tombe vite sans le faire exprès. Ah, sa culotte aussi paraissait mal tenir, tout comme les agrafes de son soutien-gorge. Puis elle se jeta en arrière sur son lit.

— Allez, à poil et viens découvrir mon corps avec ta bouche.

Heureusement qu'elle prenait les devants, je ne savais absolument pas quoi faire. Mais la situation me plaisait. Je me suis mis nu dans un mouvement de nouveau très fluide, sauf pour les chaussettes. Nu comme un ver, je ne faisais pas vraiment le fier avec mon érection et une très piètre estime de moi-même. Mince, comment faisait-elle pour avoir envie de moi, alors que moi-même, je n'en voudrais pas.

Mais elle était là, nue, allongée sur son lit, m'attendant pour une raison qui m'échappait totalement. Je me dirigeai vers elle pour découvrir son corps. Embrasser sa jambe, la caresser, bouger, la lécher, la sentir. Elle retira sa jambe aussitôt.

— Doucement, on a tout notre temps.

Ce n'est pas faux, on reprend, lentement du bas de sa jambe en montant, son odeur est toujours aussi enivrante. Sa peau douce. J'aurais peut-être dû réfléchir à lâcher mon ordi avant 25 ans. Non, les jeux vidéo, c'était tout aussi important, et je ne serais pas là si je n'avais pas été geek avant. Pourquoi je pense à ça, là maintenant…

Reprenons, sa cuisse, tout aussi douce, sa main me caressant les cheveux. C'est très agréable. Je me rapproche de son sexe, mais elle glissa sa main devant.

— Ça, c'est pour après, on continue l'exploration.

Je n'étais pas difficile, j'ai continué, ventre, poitrine, mamelon.

— Reste un peu ici.

Je vis qu'elle se masturbait. En même temps, elle avait bien raison, je n'allais pas être le plus efficace. Je suis resté, léchant, aspirant, mordillant, elle gémissait, ça m'excitait. Puis je suis monté sur son cou, redescendu sur son épaule et son bras, avant-bras pour finir par arriver sur sa main avec laquelle elle se masturbait.

Elle écarta ses lèvres intimes et pointa du doigt son clitoris.

— Mon clito, ta bouche, ta bouche, mon clito.

Elle m'attrapa la tête et me la mit sur son sexe, bouche directement sur son clitoris. J'étais un sextoy, certes appliqué, mais un sextoy. Ça me plaisait, j'avais envie de la faire jouir. Embrassant son sexe cette fois-ci en ayant qu'un seul endroit à m'occuper, beaucoup plus simple. Son corps se contractait, elle gémissait puis me plaqua très fort ma tête entre ses jambes, et jouit en me maintenant le visage avec force, le nez dans sa chatte. Je ressortis le visage trempé.

— Pas bien compliqué, tu vois.

Elle avait sûrement bien préparé le terrain.

— Je maîtrise, je sais.

— Ah oui ?

Elle me rattrapa la tête et me renvoya sur son sexe. Note à moi-même : quand on ne connaît pas assez une personne, possiblement elle n'est pas au courant que j'utilise l'ironie et les sarcasmes dans beaucoup trop de cas.

Je me retrouvais à la lécher de nouveau, et je me suis essayé à la doigter, car en toute franchise, entre-temps, j'avais bouquiné sur comment ça fonctionne une chatte. Mise en pratique de la théorie. Dans la théorie, ça paraît plus simple que la pratique : doigt en crochet, point G, ne pas oublier le clito avec la langue. Bordel, c'est excitant comme situation. Humidité, hormones, gémissements. Du charnel, du pur charnel jusqu'à ce que Camille crie de nouveau, ce qui fit vriller mon excitation et me fit jouir sans même qu'elle me touche.

Le paradoxe d'un moment existant, charnel suivi d'une frustration totale, ça va être compliqué tout ça.

Quand elle vit ma tête sortir, elle comprit vite ce qui s'était passé.

— Ce n'est pas grave pour mes draps. Tu seras moins sensible dans trente minutes après un café pour le deuxième round ! dit-elle sans aucun jugement. Par contre, tu m'as caché ton jeu, tu me lèches comme ça quand tu veux. En fait non, tu ne sortiras pas de mes jambes sans me faire jouir. Bordel, ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas bouffé la chatte aussi bien.

C'était drôle, rassurant, réconfortant, mais au fond de moi, une frustration latente était là. Surtout après que son téléphone ait sonné, elle devait partir, un imprévu. Elle était sincèrement désolée, mais le prochain rendez-vous ne serait pas dans trois mois, c'était sûr, tout autant qu'il était sûr que j'adorais la lécher.

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