Princess Disney, enfin je crois
Petit aparté d'un moment de ma vie fort excitant et impressionnant dans ma débauche de décente de tasse de café. Vous savez, des fois, il y a des rencontres inattendues aussi éphémères qu'impactantes dans notre vie. Figurez-vous que, aussi étonnant que cela puisse paraître, je vais vous conter un de ces passages de ma vie.
C'était une période étrange, celle de 'pas la grande forme'. Je travaillais dans un des systèmes les plus efficaces et les mieux reconnus de France, les sociétés de services informatiques. Pour résumer, ma boîte facturait à l'État des millions d'euros pour un logiciel qui ne coûtait pas grand-chose à faire. Les fonctionnaires ne comprenaient rien à l'informatique et ils disaient oui les yeux fermés à des aberrations. Bref, les sociétés de services/conseil en France, mais je m'égare et je risque de devenir très sarcastique. Donc, ce n'était pas terrible pour mon moral, mais ça payait bien. Le bon cercle vicieux bien pourri.
Camille avait disparu depuis quelques mois et j'étais rentré dans une spirale étrange : boulot, salle de sport, retour maison. J'allumais mon ordi, une série sur un écran, un porno sur un autre et jeux vidéo au centre. J'allais chercher une canette de bière catégorie charge industrielle hollandaise pour ne pas la nommer. Puis repas à base de conserve de lentilles cuisinées. On fait un bon copier-coller du lundi au vendredi. Et, le week-end, c'était balade un peu partout en voiture avec une tente, histoire d'échapper à cette magnifique routine.
Je vivais dans une étrange ambiance : bière, porno, jeux vidéo. Puis il y a eu cette soirée où je ne voulais pas aller. Toujours invité par Jonathan un jeudi soir. Je me suis retrouvé dans une résidence étudiante de doctorants sur la fin de leurs thèses. Quinze dans un appartement étudiant, et que de la bière qui tirait à moins de cinq degrés d'alcool. Pourquoi suis-je encore venu à un de ses plans foireux ?
Puis, elle était là après une heure, entre trois personnes, une fille, canette de charge hollandaise à la main. Je m'approche avec aucune finesse.
– T'as trouvé ça où ?
– Chez moi.
Déception, bon, je vais rester à l'eau.
– J'ai le stock à mon appart en dessous si ça te dit.
– Carrément.
Me voilà embarqué chez princesse Disney. Car comment dire, à partir de ce moment tout devient un peu flou, vous allez comprendre après. Arrivé dans son appartement d'étudiante, des posters Disney partout et une couverture de lit à l'effigie d'une Sirène bien connue
– J'ai pas changé la déco depuis que j'ai commencé mes études ici, il y a huit ans ou neuf. Toujours eu la flemme de la changer.
Elle ouvrit son frigo, qui était comme le mien. Des canettes industrielles supérieures à huit degrés et des conserves et plats tout prêts. Elle en posa une sur son bureau, bougea la souris de son ordinateur qui réveilla trois écrans : un porno, un Word sûrement sa thèse et une série. Mince, elle était comme moi dans un moment de pas 'oufitude' comme je l'ai appelé. Elle ne réagit pas plus que ça, elle ouvrit juste un autre onglet pour mettre de la musique sans même prêter attention aux autres écrans. De la hard électro, ça change du métal au moins.
– T'as une canette de retard !
Je pris ça pour un défi, que j'ai relevé à une vitesse professionnelle. L'équilibre des forces, c'est important pour partir sur de bonnes bases.
Elle rouvrit son frigo et en sortit deux autres charges, qu'elle versa dans des verres avec une ironie palpable.
– Je vois que j'ai affaire à un gentleman de la bière qualitatif, donc on va boire dans des verres.
Assis face à face avec nos verres de bière, entourés de posters de dessins animés, les basses de son portable vomissant comme elles le pouvaient l'électro et la vidéo d'un porno qui tournait sur un écran. J'étais étrangement bien.
– Trinquons à notre potentielle baise.
– À une potentielle baise, je surenchéris.
On avait cerné notre état d'esprit et discutions de tout et rien, boulot inintéressant, thèse sans aucun intérêt, du pur nihilisme, névrosé, alcoolisé sans aucun filtre.
Jusqu'à ce qu'elle enleva sa culotte de sous sa jupe, sans aucun contexte et la sentit entre deux diatribes sur sa thèse.
– Je vais peut-être me laver avant la suite, enfin sauf si c'est ton délire les culottes sales. J'avais une ex qui était à fond là dedans.
Alcool plus situation qui me semblait lunaire, j'étais dans une inhibition de tout.
– Je ne me suis jamais posé la question.
Elle me lança sa culotte au visage.
– Essaye pour voir.
Je sentis le textile, chaud et humide. C'était étrange, désagréable, car l'odeur était forte, mais excitante aussi.
– La bosse de ton pantalon a parlé, tu es un snifeur de culotte Harry ! Alcool et référence de qualité. On partit dans un rire contagieux. C'est mieux d'assumer ses kinks érotiques que de se cacher et d'être chopé la tête dans la panière à linge sale, dit-elle en riant de nouveau. Fais-toi plaisir, je te la laisse pour la soirée. Puis, elle reprit tout naturellement sa diatribe sur l'inutilité totale de sa thèse. Aucun jugement, rien, je sentais son textile, elle acceptait la situation.
Tout bifurqua spontanément sur une discussion sur nos expériences sexuelles de façon naturelle.
Il en est sorti deux axes très intéressants : elle, une vie sexuelle totalement débridée et moi avec Camille et un ou deux autres coups de-ci de-là. Elle jalousait mon côté simple du sexe sans aller aux extrêmes et moi son côté entièrement débridé. Nos deux verres descendaient doucement, mais sûrement, on était dans une bulle étrange où tout n'avait pas vraiment de sens.
Arrivés à la fin de nos verres, elle se leva et se déshabilla.
– J'ai un kink particulier si ça te dit ?
– Vas-y, on est plus à ça près, je pense, lui répondis-je en prenant une inspiration de son tissu intime. – J'adore l'éjaculation, ça m'excite, c'est comme ça. Je te suce, j'avale, et ensuite, tu me bouffes le cul, normalement ça prend deux minutes pour me faire jouir.
Je me suis levé, je me suis déshabillé et on est allés dans sa douche.
Au petit matin, mon réveil fut douloureux. Vendredi, on doit travailler. Elle devait donner un cours dans une heure à des étudiants de première année. J'ai pris l'option de faire un mail pour dire que je devais utiliser un RTT.
Il y avait huit cadavres de canettes, un mal de tête indécent, et un gros flou de la suite de la soirée après la douche. Je fis le café le plus tassé de toute ma vie, mais il fallait bien ça. Je suis parti après avoir vidé ma tasse, sans connaître son nom et elle le mien et sans échanger nos numéros.
Deux choses étaient sûres quand je suis arrivé chez moi : merde, je ne voulais pas être comme ça. Bière, série, porno, jeux vidéo. Elle avait juste remplacé les jeux vidéo par le sexe. Ma consommation de bière a été remplacée par le café, et oui, il faut bien un début à tout ! Le porno et les séries ont disparu assez vite avec le retour de Camille. Il ne faut pas rigoler, j'ai continué à jouer aux jeux vidéo!
La deuxième était l'idée d'assumer ses plaisirs, plantée comme une graine qui mettra du temps à germer.
Voilà, c'était le moment dramatique du récit, pour vous rendre plus impliqué dans l'histoire, que vous soyez émerveillé par la suite de ce récit rocambolesque, enfin un truc du style !
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