Une dernière tasse de café et culotte sale ?
Deux mois, trois jours, c'est la durée pendant laquelle je n'ai pas pénétré Camille avec mon sexe. Il faut peut-être commencer par bonjour, ou mettre du contexte en début de chapitre, bref, vous avez l'habitude depuis je pense.
La soumission pour repenser sa sexualité, c'est assez impressionnant. On passe par plein de stade, la découverte, les déconvenues, les échecs cuisants, oui, la terrible histoire de la baignoire ne sera pas abordée. Des moments de peur, de doutes, de colères, c'est un jeu aux règles tellement vaste, et elles changent tout le temps. Les pratiques qui nous semblent être impossible deviennent des pratiques courantes et certaines autres qui semble acquise, disparaissent.
Depuis la découverte de la douleur, le jeu, c'est tourné sur une torture consentie de Camille à temps presque plein. C'était son lâcher prise ultime, et moi, je prenais un plaisir non dissimulé à ce jeu qui nous paraissaient impossibles à nos débuts.
Être brisé, ne plus tenir debout, voir son corps la lâcher de douleur. Une exploration beaucoup plus puissante qu'elle n'aurait jamais pu le concevoir. Mais tout n'était possible que grâce à nos années de galères, d'apprentissage et de sourire en coins.
Oui, pendant deux mois, je ne l'ai pas pénétré, mais ce n'est pas pour autant que nous n'ayons pas fait l'amour, fellations, gorge profonde, être attachée, masturbation, cunnilingus, facial, fouet, fesser, et tellement d'autres possibilités.
Le carcan préliminaire, pénétration, éjaculation nous semble être un s'ouvrir lointain, voir oublié. On n'a rien fait dans le bon ordre, en fait personne ne fait rien dans le bon ordre. On voulait s'amuser, on s'est retrouvé là, dans cette maison un peu petite, cette armoire, du cuir, du bois. C'est notre nous intime. Personnes ne peut nous juger, l'intimité, c'est le consentement mutuel.
Oui, on est peut-être directrice financière d'un machin à risque où je ne comprends rien, avoir cent personnes sous ses ordres. Mais une fois rentré, vouloir être à attaché, fouetté, sodomisé, et être recouverte de sperme entre deux livres d'un million de pages, imbitable sur la finance mondial. Ça ne regarde personne d'autre qu'elle est moi. Chacun à sa vie intime, que la société aimerait critiquer, car déviante. Nous, on s'en fout. Je suis juste cette ingénieure bourrue qui boit trop de café, domine Camille et sent ses culottes sales le soir venu entre deux parties de jeux vidéo ou de société.
C'est drôle, à aucun moment, j'aurai imaginé être dans cette situation, Camille non plus. Moi, avec la fille autoritaire, stricte que tout le monde a peur, et elle avec le geek qui ne parle pas. Personne n'aurait parié seulement une petite piécette. Mais bon avec un peu de persévérance et du lâcher prise-t-on peu tout faire et s'en sortir avec brio ! Spoiler, elle a même fini par apprendre à jouer à Magic, et elle a acheté des cartes ! Elle a succombé au système financier de boue de carton à forte valeur ajouté ! Et oui, c'est elle qui gagne maintenant…
Tout va bien dans le meilleur des mondes, le café et toujours là, on fait l'amour comme bon nous semble. Une sorte d'harmonie tout à fait bienvenue dans ce monde fou.
Bruit de chasse d'eau au loin, petit crie strident de Camille alors qu'elle n'ait pas attaché ou fouetté, étrange tout ça. Je dirais même suspicieux...
— CHÉRIE, je suis enceinte !
Oh bordel de merde de non deux dieux, comment ça s'élève en un petit Zumain?
Ps : BA voila si vous lisez ceci, déjà merci d'être arrivé à la fin, je vais un peu taffer pour tout remettre bien dans l'ordre, mais jamais crue écrire autant de chapitre sur cette histoire :)
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