Partie 1/3
Chère planète, ou chère Terre si tu préfères,
Je t’écris ce soir par tout hasard. Honnêtement, je ne pensais pas le faire. Mais j’ai repensé à certaines choses, qui m’ont fait dire que je devais t’écrire.
Je ne suis qu’un minuscule insecte qui vit sur une terre tellement grande que je n’en vois pas le bout. Pour moi, ta grandeur est synonyme de richesse. Une telle richesse, que je rêve d’explorer un jour ! Mais je sais que je ne le ferai jamais. Alors, pourquoi rêver ? Je ne sais pas. L’espoir, peut-être.
Enfin bon. Revenons à nos moutons.
Je ne sais pas comment tu as été créée. Y a-t-il un Dieu qui gouverne ce monde, ou juste la Nature ? Je mets à la Nature un N majuscule, parce que je trouve qu’elle joue un rôle crucial dans cette affaire.
Je vais aller droit au but. Est-ce toi qui as créé les maladies ? Ou bien, les fleuves ? Je me perds, pardon. Je ne sais pas trop ce que je dis.
Quand on pense que des millions, voire plus que ça, des milliards d’insectes comme moi, vive sur toi ! Tu es comme une tête pleine de poux, si on fait la comparaison. Tu peux nous écraser quand tu le souhaites. Te rends-tu compte ? Tu as le total contrôle sur nous ! Bon, bien sûr, il y a quelques poux qui se sont rebellés, ce qui a dû te faire beaucoup de mal, j’imagine. Après tout, je ne peux me mettre à ta place.
Il y a des hommes qui se croient les rois du monde, tu imagines ? Enfin non, suis-je bête, tu dois le savoir, c’est toi le monde. Seulement, si j’y pense, ne serais-tu pas toi aussi un insecte dans l’univers ? Un minuscule point qui tourne sur lui-même continuellement, sans s’arrêter. De ce fait, si tu es toi aussi un insecte, que sommes-nous, nous les hommes ? Une poussière ? Je pense, oui. Ce serait logique.
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