Carence.
Je quitte la plage toxique.
J'esquive tout contact, et fuis l'endroit soudain envahi d'effluves nauséabondes. Rafraîchi, étourdi par le bain volé à mon exil, je m'enfuis, malfaiteur détesté. Illégitime ici, à la pointe, je rejoins le clou. Aède clandestin et misérable, psychopathe solitaire et sans voie.
Délit ou déni ?
J'imagine vainement d'énièmes stratégies. Je défie l'horizon, couvre la rue d'un regard indolent.
C'est toi. Caché sous le lit austère. Réfugié au sommet, en apparat futile. Conquérant ou prince exilé, maniaque troubadour urbain. Je garde mes suppliques pour les cieux, sous les regards acides et plissés.
Les dunes abandonnées au soir, comme autant de récits, ne s'exposent plus. Condamnées aux regrets et aux gémissements.
- Renonce !
Je me résoud à l'orage, au ciel sournois, juste avant le crachin salvateur.
L'ondée ranime mon coeur ratatiné. Je souscris à nouveau au vertige.
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