A Lille Chapitre 2
A Lille, son beffroi, son parler chantant, ses vieux bâtiments, son picon biere et ses moules frites.
Ce jour-là des milliers de tonnes de coquilles vides jonchaient les ruelles pavées ou pas. une odeur de moule flottait partout, s'accrochait aux vêtements, toute la ville sentait le coquillage. Johnny, johnny était devenu un bouc en rût, Val, boudhiste convaincue avait ouvert tous ses chacras. Elle se serait bien laissée aller à des trucs tordus, style je fais le petit chien, la bête à deux dos, la suçeuse de cornet à deux boule ... Mais ils n'étaient pas là pour ça.
Gavés de houblon, de patate et de fruits de mer, les mains ruisselantes de graisse, ils étaient devenus de vrais Chtis.
Ils chinaient, ils chinaient, ils chinaient. Le petit appart parisien ne le savait pas encore mais il allait recevoir une fausse table Louis XV, une console Napoléon, un lustre d'avant guerre, des coussins anglais, des chaises d'Espagne et des tabourets Freddy Mercury . Ils cherchaient encore, l'objet, la petite touche de folie dont ils avaient tant envie, qui ne servirait à rien , bien entendu, mais qui leur paraissait indispensable à leur quête de bonheur. Un objet religieux ? Satanique ? profane ? lubrique.. ?
Ils avaient fait le tour de tous les objets de culte dévoyés. Ils avaient encore flashés sur une table basse, la quatriéme de la journée. dévorés un autre cornet de frite avec sa barquette de moule. Le jus chaud coulait sur les doigts de Johnny Johnny. Il ne pût se retenir de glousser une grivoiserie. Val était aux anges, elle aurait aquiescée à nimporte quelle fadaise. Son regard concupiscent en disait long. Le bas du corp en feu elle attira son prince charmant dans une sombre ruelle, et contre une porte cochére lui fit le coup de la Reine Margot.
Un moment plus tard, ventre, bas ventre repus, ils continuérent leur recherche. Ils n'avaient pas encore explorés ce coin de rue...
Ils s'avançérent, des tables, encore, des livres, toujours et dans un coin, seule, triste sur un vieux guéridon vermoulu, une mamie d'un age biblique vendait une lampe antédiluvienne;
Ils venaient d'enfin trouver l'objet de leur désir !
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