Je me rends compte que mes capacités d'empathie sont décuplées, décuplées? que dis-je? à la puissance 100 000 au moment de la nouvelle lune.

J'ai l'impression que le monde est dans ma tête et que je suis sur le point d'en accoucher.
J'entends la goutte d'eau qui tombe à l'autre bout de l'univers.
Serions-nous la création avortée d'un créateur ignoré?
Je vois le jeu du monde et surtout ses intentions.
Je suis éveillée, même sans dormir.

Tout le monde me parle d'amour, mais je n'en vois nulle part. Plus j'en entends parler, plus le monde est à vomir.
Le monde s'évertue à aimer, ce que je ne comprends pas, c'est qu'il ne l'a jamais fait et c'est pour cela d'ailleurs qu'il a tant d'intérêt à en parler, à le revendiquer.
Quelle hypocrisie, vous me direz.
Moi qui jusqu'à présent ne savais qu'aimer, apprendre à haïr en toute honnêteté est plutôt un bienfait, mais le problème, c'est qu'à présent, je vois le monde tel qu'il est, et ce n'est pas spécialement simple à gérer, même si j'ai appris à me préserver de la culpabilité.

La lune, arrête de m'influencer, fous-moi la paix!
Laisse-moi vivre ma destinée sans interférer.
Aujourd'hui, j'avais prévu d'aller à Paris, je ne sais pas si c'est une bonne idée.
Je ressens le besoin soudain de me reposer, et me sens dans des dispositions pour y parvenir.
Je ne sais pas si à cette injonction obéir.
Je ressens aussi le besoin d'aller dans un milieu particulier, c'est bizarre, je l'avais aussi le mois dernier.
Cela me remplit d'effroi, mais cela ne devrait pas.
Je devrais plutôt y voir le signe que le scénario est en train de s'accomplir, c'est pas la peine de lutter, c'est le retour à la source et au monde premier.
Celui vers lequel je suis appelée.