Le jour où je suis mort
Il y a parfois des peines si grandes qu'elles invoquent presque irrémédiablement le respect, la compassion, le silence... Et quand, sous ces aires que nous adoptons alors, se dessine la dévotion la plus totale ; nous restons là, prostrés en une communion des plus sincères.
Et même si aujourd'hui tu n'es plus il se fait sentir dans l'air ce parfum délicat qui accompagne, en un geste d'adieu, la beauté de la rose, et l'émotion se substitue aux mots incapables. L'ombre de la perte ne vient jamais seule, et avec elle revit l'espoir de réunion. Et nous devons donc, dans ce cruel recueillement, s'inspirer du courage qu'exige cette épreuve. Puisque la force nécessaire pour renoncer à quelqu'un n'est autre que le double de celle nécessaire à l'aimer. Les gemmes célestes je te les aurais données, si seulement ton destin funeste tu lui avais échappé. Pour parer ton regard de l'éclat des étoiles qui viennent souvent tard, clôturer le grand bal.
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