La première émotion qui venait à Béa était l’incompréhension.

« Mais qu’est-ce que c’est cette histoire ? Pourquoi ma mère aurait écrit une chose pareille ? Se sentir en danger ? Je ne comprends pas très bien. »

La nuit passe et Béa n’arrête pas de pensée à cette étrange lettre. Au premier rayon de soleil, elle essaya de contacter sa tante Marra en vain, normal vu l’heure vous me direz. Elle devait en parler à quelqu’un.

Samedi, le jour où elle corrigeait ses copies et ou son mari Tom allait au golf, il devait se lever vers neuf heures et demie, elle attendit donc son réveille.

Elle s’allongea sur le canapé et s’assoupie. Elle croyait fermer les yeux une seconde, puis se leva et regarda l’heure qui indique midi.

« Mince ! J’ai manqué Tom, il doit surement manger au club. »

Elle décida d’entamer sa journée, elle s’installa à son bureau afin de commencer la correction de ses copies, mais la lettre hantée ses pensées.

Quand elle décida de rappeler sa tante.

« — Allô, Tante Marra ?

— Oui, ça va Béa ? Tu as bien dormi ?

— Euh…C’était une nuit assez agitée on va dire, dit-elle avec humour

— C’est bien vrai ! Je me suis effondré. Tout va bien ? Tu ne m’appelles pas d’habitude le samedi…

— Oui, euh, je voulais savoir si je pouvais passer chez toi la semaine prochaine pour parler de maman ?

— Oh... Je vois…oui…oui, pas de soucis.

— D’accord, bah on se voit le week-end prochain alors…

— Oui, je vais te laisser travailler, bisous Béa.

— Bisous. »

La discussion devenue froides, car Béa avait toujours refusé de reparler du passée, cela la faisait trop souffrir.

Quatorze heures trente, Tom ouvrit la porte de la maison et se dirigea distinctement vers le bureau de sa femme.

« — Alors, bien dormis marmotte ! Je ne t’ai pas réveillé, tu avais besoin de sommeil.

— Oui, alors ta partie de golf ?

— Comme d’habitude, Fred est toujours aussi mauvais perdant et George pense à prendre sérieusement des cours. Toi tu as fini de corriger tes copies ?

— Non, j’ai pris un peu de retard. Je vais en avoir jusqu’à ce soir, désolé, je sais que tu voulais sortir, mais je ne vais pas pouvoir.

— Ce n’est rien. Dis tout va bien ? Hier t’a beaucoup bouleversée alors si tu as besoin d’un break…

— Il reste une semaine de cours avant les vacances ça devrait aller. Je peux te montrer quelque chose ?

— Oui, vas-y. »

Tom s’approcha de Béa et lu la lettre.

« — Pour Béatrice, ma fille. Une lettre de ta mère ?

— Oui, elle la écrite, il y a de ça vingt ans.

— Et tu ne m’en parles que maintenant ? se questionna Tom

— Non, une cousine éloignée de ma mère me la remise hier.

— Une cousine éloignée tu dis. Et ta tante en dit quoi ?

— Je ne lui ai pas parlée, je ne veux pas lui faire de la peine imagine si c’était faux.

— À ta place, je ne croirais pas trop ce genre de choses ! Remettre une lettre vingt ans plus tard par une cousine éloignée… Bon, je vais prendre ma douche, ne te prend pas trop la tête avec ça d’accord.

— D’accord. »

Tom embrassa Béa sur le front et part prendre sa douche.

Béa ne savait plus trop quoi en pensée. Une blague ? Mais pourquoi faire une blague à ce sujet, il n’y a aucun intérêt. Et si toute cette histoire était vraie, il fallait qu’elle en est le cœur net.

Béa continua de corriger ces copies et fini la soirée avec Tom devant un bon film.