Chapitre 9

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Le 16 décembre arriva. Les Toulousains étaient en plein préparatif pour les fêtes de fin d’année. Ce qui était un moment de joie pour beaucoup était aussi un moment de tristesse pour d’autres. Tous les gendarmes présents étaient vêtus de leur uniforme de cérémonie, le préfet était présent, de même que le ministre de l'Intérieur et le maire de Toulouse. La famille, des amis et des proches de Laurent étaient présents. Le cercueil était placé au milieu de la cour avec à sa gauche une grande photo du défunt en uniforme, bien coiffé et souriant et de l’autre un pupitre où chacun vint faire un discours. Marlène était venue avec le commissaire Richet. Elle était vêtue d’un tailleur, d’un long manteau, de collants et de sa paire de bottes noires qu’elle avait bien cirées. Marlène cachait ses larmes derrière ses lunettes de soleil et tordait dans tous les sens ses mains gantées. Son supérieur fit un discours rendant hommage à la coopération entre policiers et gendarmes, puis ce fut autour de Marlène.

Elle se sentait intimidée par tous ces regards fixés vers elle, elle n’osait pas regarder le cercueil avec le drapeau tricolore dessus et marchait vers le pupitre lentement. Personne ne parlait. Sa feuille était posée déjà sur le présentoir, puis elle regarda l’assemblée, retira ses lunettes de soleil qui révélaient des yeux embués de larmes. La policière prit une grande inspiration puis commença.

- Mesdames, messieurs, aujourd’hui, c’est avec une grande émotion que je tiens un discours que je n’aurais jamais cru devoir prononcer un jour. Nous sommes tous ici rassemblé, policiers et gendarmes, pour rendre hommage pour l’enquêteur exceptionnel qu’a été le sergent Laurent Agostini avec qui j’ai eu la chance de travailler. J’ai été sincèrement honorée de travailler avec lui, dit elle avant de marquer une pause. Gendarmes et policiers, nous savons tous très bien que notre travail n’est pas sans risques, nous savons que nous pouvons mourir en service, mais au cours d’une enquête cela reste rare et nous mourrons dans ces cas-là, car nous sommes en quête de vérité. On veut absolument mettre derrière les barreaux des criminels, on y arrive heureusement. Laurent était quelqu’un de valeureux, de gentil, de persévérant, c’était un homme juste, j’ai adoré travailler avec lui et j’aurais aimé continuer encore de faire des enquêtes, mais malheureusement, cela n’aura pas été possible.

A ces mots, Marlène fondit en larmes en descendant du pupitre. Quelqu’un vint la soutenir par les épaules. A la fin de l’hommage, une femme blonde qui portait des lunettes carrées vint la voir en se présentant comme étant une cousine Agostini. Elles échangèrent quelques mots, puis les participants se dispersèrent. Elle regarda cette autre femme avec des enfants monter dans une voiture puis remonter la rue. Marlène observa le commissaire monter dans sa voiture puis elle fit pareil. Pendant quelques instants, elle regarda ses mains gantées sur le volant, tourna le contact et retourna au bureau avec un petit sourire.

FIN 

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