Acide.
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Bien sûr je n'oublierai jamais.
La digue a cédé. Emporté, le sable s'est dispersé.
Les sacs flottent, enveloppes vides, crevées.
L'île a disparu pour de bon, avec son naufragé.
Enfants orphelins, femmes délaissées, aucune odyssée pourtant.
Aucun marin courageux, affrontant les auspices.
Le voyage n'a pas eu lieu.
Le regard oxydé disparait, se confond avec l'horizon, puis s'évapore enfin.
Ne reste qu'un décor sans projet.
Puis rien.
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