Réveil chagrin
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Je sens ton souffle sur mon front
ta respiration m'endort, m'éveille
le métronome de mon sommeil
rythmé par tes inspirations.
Si je ne les entendais plus
je saurais que tu es mort
mais je ne bougerais pas plus
je me rendormirais
en attendant l'aurore.
Et au réveil, réveil chagrin
j'enlèverais tes bras froids
qui m'entouraient de ton amour
et de notre lit endeuillé
j'en ferais un mausolée.
j'embaumerais ton corps
parfumerais ton âme
d'onguents rares et d'atours
et de lumière et d'or,
qu'autour chacun se pâme.
et je m'allongerais
ma peau contre ta peau
un cocktail de cigüe
j'avalerais d'un trait
et je ne serais plus.
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