Chapitre 1
Les mains occupés à transporter pleins de sacs et une boîte énorme qui m’empêchais de voir ce qui se passait devant moi, je tentai de débarré la porte de la maison. Incapable de voir clairement ce que je faisais, je déposai le tous par terre et réussis enfin à entrer chez moi. Je déposai les clés par terre avant de commencer à rentrer les choses que j’avais laissés reposer sur le seuil. Après avoir enfin tout rentré les sacs et la boîte, je fermai la porte avant de la barrée. Épuisé de ma journée, je pris le temps de m’assoir sur le banc de cuir noir qui reposait prêt du mur à ma gauche question de me reposer un peu les jambes. La minute suivante, j’allongeai le bras pour atteindre la poigné de la porte qui séparait le salon de l’entée. Celle-ci était resté fermai, alors je tournai la poigné pour l’ouvrir. Je repris les sacs en même temps de me relever. Je fis quelques pas dans le salon et heurtai un jouet qui trainait sur le sol. Je n’avais pas trébuché, mais cela me mis quand même en rogne. Je baissai les yeux et remarquai la petite camionnette qui était reversé sur le côté, près de mes pieds. J’avais saisis. C’était certainement Noah qui n’avait pas ramassé ses voitures lorsqu’il eut fini de jouer. Je relevai la tête. Immobile dans le salon, je tentai de trouver mon fils du regard. Il ne semblait pas être dans la pièce, ni dans la salle à manger que je pouvais voir vers ma droite d’où j’étais. Je décidai d’utiliser une autre méthode, qui elle m’aiderait surement à le trouver sans doute plus facilement.
- Noah! criai-je.
Un lourd silence s’installa. Je m’apprêtai à répéter son nom, mais une voix m’arrêta dans mon élan.
- Papa, c’est toi? me demanda la voix de mon fils qui semblait provenir de l’étage.
- Oui, c’est moi. Tu peux venir ici s’il te plait.
J’entendis quelques pas se faire à l’étage. Noah apparut rapidement dans l’escalier qui se trouvait juste là sur ma droite. Il venu me rejoindre dans le salon.
- Salut pa…
- Tu ne commenceras pas ça maintenant, lui dis-je avant de le laisser finir de parler.
Le sourire qu’il affichait à sa descente disparut à fur et à mesure que je prononçai ces mots. Sans aucun regret sur le coup, je ne m’attardai pas à ce changement de tête venant de la part de mon fils et continuai ainsi mon discours que je venais de commencer.
- Je sais que la maison n’est pas encore en ordre, mais crois-tu vraiment que c’est une raison pour laisser tout traîner tes jouets!? dis-je en haussant le ton.
Du coin de l’œil, je vis la mère de mon fils descendre l’escalier à son tour. Elle s’approcha de Noah et posa une main sur son épaule, comme si elle voulait le consolé. Elle savait aussi bien que moi que je venais de le blesser. Mais cela ne m’avais pas empêché de continué en ignorant la peine visible de mon fils.
- Tu le sais pourtant! J’ai été assez claire là-dessus avant d’arrivé ici!
Blake retira sa main de sur l’épaule de Noah et s’approcha de moi.
- Salut mon chaton, me dit-elle.
Toujours en train de fixer mon fils, je la saluai vite fait.
- Salut.
Je savais qu’ainsi, elle tentait à arranger la situation. C’était simplement sur le coup de la colère que j’agissais de la sorte. En temps normal, je n’avais pas ce genre de comportement. Même en temps de colère, je ne faisais rien de telle. La seule différence qu’il y avait ce jour-là, c’était que nous venions de finir de nous installer dans notre toute première maison. Cela faisait quelques jours que je forçais pour transporter des meubles avec lourde charge. La semaine qui venait de passé m’avais vraiment épuisé. Heureusement, j’allais bientôt me rendre compte de l’erreur que j’étais en train de commettre.
- Brian, s’il te plait, dis Blake sérieusement.
Je levai enfin les yeux vers elle sans rien répondre.
- Arrête de faire comme si tu ne savais pas! Fais juste t’excuser et tu lui diras ce que tu as à lui dire ensuite.
Je soupirai et me mis à réfléchir.
- T’as raison, désolé, dis-je.
Je m’agenouillé devant Noah pour enfin lui présenté mes excuses.
- Écoute Noah, papa est désolé. J’ai fait une bêtise. C’est vrai que je suis très épuisé, mais je sais aussi que ce n’ai pas une raison d’agir ainsi.
Le visage de mon fils s’illumina de nouveau.
- En plus, c’est toi qui me disais que c’est pas poli d’entré quelques part sans dire bonjour, remarqua Noah.
Le temps d’un petit instant, je tournai le regard vers Blake qui me sourit. Un sourire s’afficha sur mon visage.
- Oui, c’est vrai! ris-je. Aimerais-tu m’aidé à faire en sorte que ça n’arrive plus?
- Eh… ok! dit-il exclamativement.
- Bien! Alors commence par aller ramasser tes voitures dans le salon et reviens me voir ensuite.
- Ok.
Noah courut s’assoir au milieu du salon et pris le sac qui traînait sur le sol. Il allait lui servir pour serrer ses voitures à l’intérieur. Quant à moi qui venais de regarder mon fils s’éloigné de moi, je me relevai et fit face à Blake. Je lui souris de nouveau et tentai de l’embrasser Elle pencha la tête vers la droite et me contourna.
- Hey, qu’est-ce que tu fais? demandai-je.
Blake tourna la tête vers moi et croisa mon regard bleu qui la suivait passionnément tourné autour de moi. Elle me sourit à son tour.
- Ah bon, tu veux jouer à ça hen!
D’un geste très rapide, je réussi à l’enroulé entre mes deux bars.
- Ah! Je t’ai eu! dis-je en riant.
Elle ria à son tour. À ce moment-là, en croisant son regard, je me rappelai de la façon désagréable dont je l’avais accueilli toute à l’heure. Je cessai tranquillement de sourire et retirai mes bras qui l’enroulaient.
- Écoute, je voudrais te présenter des excuses à toi aussi, dis-je en attrapant ses mains. Tout à l’heure, quand tu m’as salué, je n’ai pas été très gentil dont la manière je t’ai répondu. Je suis très épuisé, mais ça ne me donne pas le droit d’être désagréable envers vous deux. En plus, je ne dois pas être le seul épuisé ici, toi aussi tu dois l’être.
- C’est pas grave chaton, dit-elle avant de déposer un baiser sur ma joue. Je comprends qu’on a tous nos mauvaises journées, mais je ne t’en veux pas pour autant.
Je ne comprenais pas comment elle pouvait être épuisé et quand même rester de bonne humeur. C’était bien rare que je la voyais se mettre en colère pour aucune raison. Ma copine était plutôt du genre à penser avant d’agir. J’avais vraiment de la chance de l’avoir. Elle était un bien beau modèle pour notre fils, et même pour moi. Toute en pensa à cela, je me remis à sourire. J’étais en train d’admirer la femme qui se tenait devant moi. Je posai une main dans sa belle chevelure brune, qui parfois, quand elle était exposée à la lumière, reflètait une rousseur. Je la fis glisser soigneusement jusqu’à sa nuque. D’une autre main, j’attrapai sa taille. Je collai mon bassin contre le siens et lentement, je penchai la tête vers elle pour l’embrasser.
- Comment fais-tu ça? osai-je soudain demander.
- Mais quoi? demanda-t-elle à son tour.
- Tu dois certainement être autant épuisé que moi, non?
- Et bien, je te mentirais si je te disais non. Par contre, je dois aussi avoué que tu dois l’être beaucoup plus que moi.
- En faite, je me demande seulement comment tu fais pour ne pas perdre les pédales à la longue!
- Écoute, fais-toi en pas avec ça. On fait tous des erreurs. Tu es conscient de l’erreur que tu as commis et tu t’es excuser. À présent, n’en parlons plus.
Hautement satisfait par sa réponse, je déplacé lentement mes mains dans le haut de son dos. Je m’apprêtai à l’embrasser, mais une voix survint derrière moi, ce qui m’arrêta dans mon élan.
- J’ai fini!
Je retirai mes mains qui était encore appuyer dans le dos de Blake et fit volte-face à mon fils. Près de moi, il se tenait bien droit, les mains derrière le dos et avait tourné la tête vers le salon.
- T’as fini-fini! Pour de vrai?
- Ouais! s’exclama-t-il en retourna la tête vers moi. Allez, viens voir, vite!
Noah attrapa ma main et m’entraîna avec lui au salon. Les yeux pétillants, je restai bouche bée. Je lâchai la main de mon fils et m’avançai dans la pièce. Je m’arrêtai au milieu de celle-ci et y restai un moment sans bouger, le temps d’admirer un peu l’ordre que dégageait maintenant la pièce. D’un bond, Noah apparut devant moi. Un sourire se colla soudain sur ses lèvres.
- Et puis, ça te plait?
Je m’agenouillai près de lui.
- C’est parfait.
Il s’abstenu de parler à son tour quand mon téléphone portable vibra dans ma poche. Je profitai de son silence pour attraper mon cellulaire qui se trouvait dans ma poche droite arrière.
- Tu m’excuse un petit moment? lui demandai-je gentiment.
Noah acquiesça d’un simple geste de tête. Il semblait soudain triste. Ce n’était pas la première fois, dans les rares moments que mon fils demandait mon attention, qu’un empêchement s’interposait entre temps. Je me sentis donc coupable de l’avoir mis dans cet état. Tentant d’arranger cela, je déposai un baiser sur son front avant de me relever.
- Je reviens, promis, lui dis-je.
Je m’éloignai dans la salle à manger, les deux yeux plonger sur l’écran de mon cellulaire. Je venais de recevoir un message texte de la part de notre toute première femme de ménage que j’avais engagé il y avait quelques semaines déjà.
Lucie: Est-ce que ça vous conviendrais, à vous et votre conjointe, si j’arrive demain au lieu de la semaine prochaine? 4h26 PM
Je n’avais pas pris le temps de répondre toute suite. Je me dirigeai rapidement vers le bas de l’escalier qui menait à l’étage. Je croyais y trouver Blake, mais elle ne s’y trouvait plus. Noah, quant à lui, se tenait toujours dans l’entrée du salon. Les bras croisés, il me regardait.
- T’as vu maman? lui demandai-je.
Il décroisa les bras et se dirigea vers l’escalier.
- Elle est retournée en haut, dit-il en commençant à la monter.
Je suivis mon fils à l’étage. Nous longeâmes le couloir jusqu’à ce que celui-ci se sépare en deux. Tandis que Noah prit le chemin de droit, je me dirigeai vers la chambre des maîtres, qui elle se trouvait sur la gauche. Toujours le cellulaire à la main, j’entrai dans la chambre. Blake était en train de placer quelques vêtements dans la grande garde-robe qui occupait massivement le mur du fond. Sans faire le moindre bruit, je m’avançai vers le lit qui lui était accoté contre le mur de droit. J’appuyai l’un de mes genoux contre le matelas et replongeai mon regard sur mon cellulaire. Avant de prendre parole, j’entrai le mot de passe pour rouvrir l’écran de celui-ci.
- Hey, Lucie viens de me texter.
Blake sursauta avant de tourner la tête brusquement vers moi. Elle tenait un cintre vêtu d’un long col roulé blanc qui avait été tricoté à main. Elle s’avança vers le lit, à l’opposé de moi, et déposa le cintre sur l’un des sacs de plastiques qui reposaient sur la surface du matelas.
- Tu m’as fait peur, dit-elle en croisant les bras. Je ne t’ai pas entendu rentrer.
- Oh désolé, dis-je en levant les yeux vers elle le temps de prononcé ses mots.
- Qu’est-ce que tu disais?
- Eh, la femme de ménage vient de me texter pour savoir si c’était correcte pour nous si elle venait demain au lieu de la semaine prochaine.
Blake reprit le cintre qu’elle avait déposé sur le lit. Pendant ce temps, je fermai l’écran de mon mobile avant de le resserré dans l’une des poches arrières de mon jean. J’embarquai ensuite sur le lit et m’y assis confortablement. Je regardais ma copine qui organisait avec soins les vêtements dans notre garde-robe.
- Toi, ça te vas? me demanda-t-elle.
- Et bien, c’est plutôt à toi que je posais la question.
Elle finissait d’accrocher le cintre quand elle se retourna vers moi. Elle prit la panoplie de sacs qui traînait devant elle et les déposa sur le sol avant de venir me rejoindre sur le lit.
- Si ça te vas, je vois mal pourquoi ça ne m’irais pas.
- Je me disais aussi que t’allais dire ça! Tu sais pourtant que je veux qu’on prenne les décisions importantes à deux. Ce n’est pas seulement moi qui commande ici, tu le sais bien.
- Ha, ha, ria-elle doucement. Et puis tu crois que ça c’est une décision importante?
- En quelque que sorte, oui… Ça te plairait que demain on ait la visite surprise d’une femme de ménage alors qu’on l’attendait seulement pour la semaine prochaine? Je crois qu’il est juste de t’avertir d’une telle situation.
- D’accord, si tu l’dis.
Un silence s’installa dans la chambre. Regardant le mur qui me faisait face, je m’allongeai un moment sur le ventre, tandis que Blake se releva et fouilla l’un des sacs qu’elle avait déposé sur le plancher de bois. Perdu dans mes pensées, je me rappelais soudain que je devais retourner voir mon fils. Je me levai du lit à toute vitesse et quittai la chambre. Je suivis le chemin qui me menait tout droit devant moi. Celui-ci me mena sur l’autre palier de l’étage où on y trouvait trois autres pièces, deux chambres et un bureau. J’entrai dans la première chambre, celle qui était sur ma gauche. Noah s’y trouvait. Il se tenait debout au milieu de la chambre et regardait par la fenêtre. Il se tenait les mentons et semblait réfléchir.
- Noah? Ça va? lui demandai-je.
Celui-ci se tourna vers moi.
- Eh… ouais.
Je m’avançai vers lui et posai ma main sur son épaule. Je m’accroupis pour le voir de plus prêt avant de lui sourire.
- Qu’est-ce qui se passe, tu sembles perdu?
- Je ne sais pas quoi faire, dit-il d’un air découragé.
Je tournai la tête sur la gauche où se trouvait la commode de mon fils. Le tiroir du bas était entre ouvert. Je pouvais voir que des vêtements y reposaient.
- Bon, je vois que t’as rangé ton linge dans tes tiroirs. C’est bien, dis-je me retournant vers lui. Alors maintenant, que dirais-tu de venir m’aider à déballé la vaisselle?
Son regard s’illumina. Je savais très bien, à ce moment-là, qu’il n’aurait rien refusé pour faire quelques choses avec moi. C’est avec le plus grand plaisir que Noah me suivit à l’étage principal. À l’aide d’une paire de ciseau qui avait été laissé sur la surface du comptoir de cuisine, j’ouvris une boîte de cartons. Je l’avais posé près du lavabo, où j’allais devoir relaver la vaisselle. Celle que je venais de d’ouvrir contenait trois paires de six assiettes blanches, de trois grandeurs différentes. Noah s’agenouilla à côté de la boîte et attrapa une petite assiette. Il me la tendit, tandis que moi je l’attrapai et la déposa dans l’évier. Je tournai les deux champlures, deux tours sur celle de gauche et un demi de l’autre. Je bloquai ensuite de fond de l’évier à l’aide du bouchon. Pendant que je laissai l’évier se remplir tranquillement, je retournai à l’entrée pour aller fouiller l’un des sacs que j’y avais laissé. Je pris une éponge et le savon liquide avant de retourner à la cuisine.
Il était presque 18h et mon fils et moi n’avions toujours pas fini de ranger la vaisselle à sa place. Noah commençait à se plaindre d’avoir faim. Je commençais à être affamé aussi puisque, ce jour-là, j’avais sauté le diner.
- Chaton! criai-je soudain d’en bas.
- Oui? me répondis la vois de Blake de l’étage.
- Voudrais-tu descendre un moment s’il te plait?
Peu de temps après ma demande, Blake apparut dans la cuisine. Je retirai les mains de l’eau qui remplissait à moitié l’évier. Je les séchai ensuite à l’aide d’un feuille de papier essuie-tout. Je rejoignis Blake à l’entrée de la cuisine et tournai la tête vers mon fils avant de parler.
- Que voulez-vous manger?
Blake et Noah se lancèrent un regard interrogatif.
- J’avais pensé faire livrer ou aller chercher à manger. Je n’ai pas très envie de faire à manger. De toute manière, la vaisselle n’est pas toute déballée.
- Non, c’est sûre qu’on ne cuisine rien aujourd’hui, soutenu Blake.
- Alors… vous voulez quoi?
- Subway! s’exclama sans aucune hésitation Noah.
Surpris de l’enthousiasme de notre fils, ma bien aimée et moi échangèrent un regard.
- Moi ça me va, et toi? demandai-je.
- Aucun problème. Je vais aller chercher ça.
- Non, non, reste ici! Je vais y aller moi!
- Non, toi tu restes! T’en a assez fait, c’est à moi d’y aller.
Blake traversa la salle à manger, se dirigeant vers la l’entrée. Je la suivis à la course espérant de l’empêchai d’aller plus loin. Je lui attrapai le bras enfin et me projetai devant elle pour éviter qu’elle continu d’avancer.
- J’ai dit que j’y allais, insistai-je sérieusement. Ça prendra quelques minutes, ça n’a jamais tué personne. C’est pas comme si une petite balade en voiture allais m’épuisé davantage!
Elle soupira discrètement avant de parler.
- T’es sûre et certain que ça ne te dérange pas?
- Je te le promets.
Je lui souris en lui attrapa avec délicatesse la nuque. Je caressai ses lèvres avec les miennes avant de me rendre à l’entrée.
- Oh, j’oubliais, dis-je en revenant sur mes pas. Qu’est-ce que vous prenez?
Blake me fit signe d’attendre et reparti à la cuisine. L’instant suivant, elle revint accompagné d’un petit bout de carton qu’elle venait de se procuré à la cuisine et parti maintenant au salon. Je la vit prendre le crayon feutre noir qui traînait sur la table du salon qui reposait au milieu de la grande pièce principale. Elle s’installa ensuite sur le sofa et commença à écrire. Après un petit instant, elle cessa d’écrire et releva la tête.
- Noah, viens ici! dit-elle à voix haute pour s’assurer de se faire entendre.
Sans rouspéter, Noah alla rejoindre sa mère au salon. Il analysa le bout de carton sur la table et compris ce qu’il devait faire. D’une main droite, il prit le crayon et commença à écrire sur le bout de carton à son tour. Quand il eut fini sa tâche qu’il s’était approprié lui-même, il vint me confier le bout de carton.
- Merci p’tit prince, dis-je en souriant.
Il fronça soudain les sourcils.
- Je ne suis pas un prince!
Sur ses mots, je me mis soudain à rire.
- Pourtant, ça te plaisais avant, non?
- Oui, mais ça c’était avant que j’aille dix ans.
- Tu sais qu’il faut être un homme pour être princes!
- Je sais, dit-il après un moment d’hésitation. Mais c’est un surnom que tu m’as donné quand j’étais petit. Là, c’est différent, je suis grand maintenant!
Je ris de nouveau.
- D’accord, t’as peut-être raison! dis-je en m’agenouillant devant lui. On pourrait peut-être te trouver un nouveau surnom. Qu’est-ce que t’en penses?
- D’accord, dit-il en souriant enfin.
- Alors…
Sur cela, nous nous mîmes à réfléchir.
- P’tit homme? dis-je subitement.
Noah ouvrit grand les yeux acquiesça d’un signe de tête.
- Oui! dit-il.
- Bien! Maintenant, p’tit homme, papa dois partir!
Rendu en ville, j’entrai dans le restaurent. Une foule emplissait la petite salle à manger. Je n’avais jamais vu autant de personne dans un Subway. Moi qui n’aimais pas tant les grosses foules, je me faufilai rapidement entre tous ces gens et me plaçai derrière l’homme vêtu de vêtements sombres qui bouclait la file.
La file avançait lentement. Cela faisait un moment qu’on n’avait pas bouger. En soupirant silencieusement, je lassai lourdement ma tête tombé par derrière. Le frigo à boissons qui était derrière moi me servi d’accotoir. Observant nul autre que le plafond, je tombai rapidement dans la lune. Un petit homme dégageant une forte odeur de fumer se plaça à ma droite pour faire à son tour la file. Je sursautai lorsque, la voix visiblement cassé par une consommation de cigarettes immodérées, il toussota bruyamment. Je dévisageai brièvement l’homme sur le coup de la peur. Je repris mes esprits et regardai tout autour de moi. L’homme qui était devant moi n’avait pas bougé. Je croisai les bras et une jambe. C’est à ce moment précis où je me sentis soudain observé. Je posai le regard sur la jeune adolescente qui me faisait face. Elle était assise à une table à l’autre bout de la salle à manger. Elle portait une veste de laine bleu marine. La capuche sur sa tête plongeait son visage dans l’ombre, ce qui lui donnait un air assez mystérieux. N’empêche que je savais très bien qu’elle me dévisageait. La blondinette continua de me regarder longuement sans bouger d’un seul poil. Je commençai à respirer de plus en plus rapidement. Finalement, elle décida enfin de baisser la tête. Elle semblait maintenant regarder attentivement ses mains qui s’agitaient nerveusement sur la table devant elle. Étrangement intrigué par ce comportement plutôt indiscret, je baissai à mon tour la tête et me mis à réfléchir.
J’étais sur le point de quitter le restaurent avec le souper quand soudain, je m’arrêtai devant la porte et je jetai un œil derrière mon épaule. L’adolescente n’était plus assise à la table du fond. J’observai les alentours de la table en question, mais je ne vis personne qui lui ressemblait. À ce moment, je devins un peu nerveux, car je l’avais aperçu du coin de l’œil pour la dernière fois juste avant qu’on me serve ma commande.
Vers 19h, j’étais de retour à la maison avec le souper. Avant de m’assoir sur la banquette ovale dans l’entrée, je déposai le sac sur le sol et retirai mes chaussures. Soudain la porte donnant au salon s’ouvrit brusquement. Je vis Noah entrer à toute vitesse dans la petite pièce. Sans me saluer, il attrapa le sac et disparut. Surpris de son attitude qui ressemblait beaucoup à celle que j’avais eue plus tôt en début d’après-midi avec lui, et qu’il n’avait surtout pas très appréciée, je plaçai silencieusement mes chaussures sous la banquette. Je délaissai mon trousseau de clés sur le siège avant de me relever et de quitter l’entrée. Je traversai le salon et entrai dans la cuisine où mon fils s’était rendu avec le souper. Il s’était installé à la table et avait déjà commencé à vider le contenu.
- Bonsoir Noah, avais-je prononcé sans croiser son regard.
Du coin de l’œil, je le vis relever la tête vers moi.
- Salut papa, dit-il en replongeant les yeux à l’intérieur du sac. Merci pour le souper!
Sur ses mots, je ralentis mes pas et m’arrêtai au milieu de la cuisine. De dos à lui, je tournai la tête pour le regarder sortir bruyamment le reste du souper.
- Ah bon, voilà qui est mieux, dis-je soudainement avant de reprendre les quelques pas qui me restait à franchir avant d’arriver devant l’évier.
On dirait que mon fils n’avait pas remarqué qu’il ne m’avait pas salué quand j’étais rentré, car même ses derniers mots ne lui avait pas relevé le moindre questionnement. À mon avis, il était trop occupé par la faim qui lui grugeait visiblement l’estomac depuis trop longtemps.
Pendant que je fini de laver mes mains, Blake venu nous rejoindre à la cuisine. Elle me sourit alors qu’elle s’installait sur l’une des chaises près de Noah.
- Salut mon chaton, me dit-elle.
Je lui souris à mon tour tout en déchirant une feuille d’essuie tout à l’aide de mes mains dégoulinante d’eau propre. Je jetai la feuille qui m’avait servi de serviette à main dans la grande poubelle qui occupait, pour l’instant, une place à côté de l’ilot. Finalement, je pris enfin place à table.
Tout le monde, y compris moi-même, était bien silencieux. J’étais incapable d’arrêter de pensé à cette fille mystérieuse que j’avais vue au Subway. Certes, ce n’était pas la première fois que quelqu’un me dévisageait, mais, pour une raison qui m’échappait, j’avais senti quelque chose d’étrange.
- Quand est-ce qu’on va rencontrer la madame papa? demanda soudain Noah qui venait de briser le silence.
Sa voix m’obligeai à sortir rapidement de mes penser. Je regardai Blake qui elle me regardait déjà.
- Quoi? dis-je en tournant la tête vers mon fils.
- Tu avais dit qui allait avoir une madame qui allait habiter avec nous. Je me demandais quand est-ce qu’elle venait?
- Eh… en fait on va la voir demain pour la première fois. Elle va nous donner un coup de main pour les boîtes. Elle va surement venir déposer des trucs dans sa chambre en même temps.
Il continua ensuite à parler, mais je ne l’écoutais plus. J’étais reparti dans mes pensées. C’était étrange comment cette situation banale qui s’était produit au restaurent pouvait m’envahir autant l’esprit.
Après le souper, nous étions tous aller, chacun leur tour, se laver. Les dernières semaines nous avait tous épuisé, alors nous nous étions couchés tôt.
Minuit venait de passé quand soudain je me réveillai en sursaut. Je tremblais de froid. Je me redressais lentement en posant une main dans mon coup. C’est là que je découvris que j’étais rempli de sueur. J’avais l’habitude de seulement dormir en caleçon et de déposer un pyjama sur ma table de chevet. Cependant, cette nuit-là, vu que je n’avais pas encore de table de chevet, je ne m’étais pas sortis de vêtements. Je regardai Blake et elle semblait bien dormir. Je me levai tranquillement pour ne pas la réveillé. À ce moment-là, je figeai, comme si quelqu’un venait de me projeter dans réfrigérateur. Ce n’était pas dans mes habitudes d’avoir froid la nuit. Au contraire, je dégageais habituellement une forte chaleur réconfortante. Mais, je ne pris pas le temps de me poser trop de question. J’avais juste envie de me réchauffer. Je croisai donc les bras en frottant mes mains sur mes avant-bras pour ainsi tenter de me réchauffer. Je me mis à avancer et sortis de la chambre. Je descendis rapidement et me rendis à la cuisine avec une seule idée en tête: l’envie de me faire un thé. Arrivé enfin dans la cuisine, je me souvenu soudain que nous n’avions pas encore déballé la bouilloire.
- Oh merde! dis-je en frappant le comptoir d’un coup de poing.
Toujours en grelotant de froid, je me rendis à grand pas au salon. Heureusement, quelqu’un, probablement Blake, avait sorti les deux jetés et les avait posées sur notre nouveau sofa. Je me précipitai donc sur celui-ci pour m’en déplier une. Je m’enveloppé avec celle-ci et je m’étendis sur le sofa. J’agitai mes jambes sous la couverture en espèrent que cela allait me réchauffer. Après un petit moment, je cessai de bouger mes jambes et restai immobile pendant un moment. Mes yeux devenaient lourd, alors je les laissai se fermé tranquillement. J’étais en train de m’endormir. Mon sommeil ne dura guère longtemps, car je fus réveillé à nouveau en sursaut. Seulement cette fois, il y avait eu un drôle de bruit à l’étage.
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