Chapitre 1
— Oh Svetlana...
Je viens de jouir pour la deuxième fois de la soirée, je suis totalement épuisée et sueur. Je reprends mon souffle avant de sortir du lit pour prendre une douche dans la salle de bain d'un luxurieux hôtel de Los Angeles. Cette douche m'apaise et me redonne un peu de peps pour avoir la force de rentrer chez moi. Monsieur Hamilton rentre dans la douche italienne en posant ses mains sur mes hanches.
— Comme d'habitude tu étais parfaite Svetlana. J'ai déposé pour toi un petit cadeau sur la table de nuit. On se revoit le mois prochain ?
— Bien sûr, vous êtes un de mes fidèles clients.
Je souris et sors de la douche en l'embrassant sur la joue. Je me sèche à l'aide d'une serviette. Je m'habille rapidement je récupère le pourboire du client et je me sauve avant qu'il ne sorte de la douche. Je prends l'ascenseur, je me fais un chignon le temps de rentrer et j'arrange mon mascara. Avec Hamilton nous avons l'habitude que je ne traîne pas dans sa chambre après avoir baisé avec lui. Nous ne parlons pas de sa vie, ni de la mienne et cela me convient parfaite. C'est juste une histoire de baise toute simple. Je sais ce que vous allez penser, vous vous dite que je ne suis rien d'autre qu'une pute. En faite non, je suis ce qu'on appelle une escorte-girl, je me tape des mecs bourrées de frics qui ne trouve pas ce qu'ils veulent chez leur femme ou bien ils sont trop occupés pour en trouver une. Je suis une pute oui, mais de luxe.
Je suis russe, orpheline et ramassée dans les rues de Moscou. J'habite Los Angeles, je porte des vêtements de grande marque. J'ai le droit de pénétrer dans des endroits où la plus d'entre nous n'ont pas accès en temps normal. Je me tape des mecs pour vivre, bon ils ne sont pas tous des mecs bien gaulés physiquement mais du moment qu'ils ont ce qu'il faut pour me faire grimper au rideau je ne suis pas tellement regardante. Il y a trois ans à Moscou j'étais dans la rue, maintenant j'ai un appartement dans un coin des plus sympa de Los Angeles, J'ai de quoi manger, de quoi m'habiller, un peu d'argent pour m'acheter ce dont j'ai besoin. Je suis une survivante de la vie. Plutôt que de faire ça pour quelques roubles en Russie, ici en Amérique j'ai une vie plus agréable sans parlé de la météo californienne.
Quand j'arrive à mon immeuble, mon téléphone sonne. Je décroche sans prendre la peine de regarder, je sais déjà qui m'appelle.
— Alors comment cela s'est-il passé ?
— Très bien patronne, comme d'habitude.
— Parfait ! J'ai un nouveau client pour toi, Svetlana, il est très riche si tu te débrouilles pour en faire un client habituel tu auras une augmentation sur tes prestations. Tu travailles bien depuis que tu es ici et c'est une nouvelle opportunité pour toi. Il veut une jeune femme slave pour un cocktail. Je t'ai envoyé un mail pour les détails. Pour la nuit, je te fais confiance pour lui montrer tout ton talent. Si le client est satisfait, il aimerait pouvoir te garder pour au moins deux semaines avec lui.
J'écoute Karina en pénétrant chez moi, je m'assois sur le canapé en restant dans la pénombre. Ca, elle peut me faire confiance, j'étais l'une de ses meilleures filles et tous les hommes qui me choisissait, ne le regrettait jamais. J'adore le sexe et je suis très ouverte pas rapport à ça, il le fallait dans ce métier parfois les demandes des clients était très surprenantes.
— Tu ne sera pas déçu Karina. C'est promis !
— Je sais... Sinon tu sais ce qui risque de t'arriver.
Je ne réponds pas, mais elle sait que je sais de quoi elle parle. Je risque de croiser le chemin d'Igor et ce connard n'est pas tendre avec les filles, entre sévices et viols. Je n'ai jamais eu le plaisir entre guillemet de le croiser jusqu'à maintenant parce que je fais toujours ce qu'il faut avec mes clients. Nous sommes très surveillés, les clients n'hésitent pas se plaindre au moindre problème. Nous ne devons jamais quitter nos téléphones portables, ni désactiver la géolocalisation. Karina doit toujours savoir là où ses filles se trouvent, et elle n'hésite pas à appeler pour vérifier, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.
Karina a monté un vrai business juteux, elle a vingt-cinq filles qu'elle gère d'une main de fer. Je suis sa vingt-deuxième fille. Avant d'être un numéro dans la liste, nous avons une sorte de formation autant physique que mental. On nous apprend à nous habiller correctement avec le maquillage qu'il faut, à répondre à toutes sortes de demande des clients. On nous apprend aussi à masser, à nous tenir en société, à garder notre maîtrise de soi en toute circonstance. Chaque fille doit être élégante et avoir minimum de conversation pour paraître en société, on nous enseigne un peu les arts, la littérature, la musique... On nous transforme en de meilleure version de nous-même.
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