Chapitre 21
Mes jambes tressautent de stress. Je crois même que tout mon corps tremble. Bon, quand est-ce que Riley arrive ? Il est en retard … je suis sûr qu’il est en retard. Je regarde rapidement l’heure. Treize heures vingt. Non, il n’est pas en retard … mais s’il n’arrive pas bientôt, je pense que je vais devenir dingue. Si j’avais su, j’aurais pris le bus.
Je ne comprends même pas pourquoi je stresse autant. Je vais simplement visiter l’université qui m’a accepté. La visiter, pas commencer à y étudier ! Il me reste deux semaines avant la rentrée mais j’ai voulu aller faire un petit repérage des lieux avant ça. Je comptais y aller en bus, mais Riley, qui a eu son permis il y a quelques jours, m’a proposé de m’y emmener et de visiter avec lui. Forcément, j’ai dit oui.
Sauf que maintenant, je stresse. Je m’en vais visiter un lieu inconnu dans lequel je vais passer la majorité de mes journées durant les trente prochains mois au moins. Et en plus, j’y vais avec mon mec, genre … comme un rendez-vous.
Est-ce que c’est notre premier rendez-vous ? J’en sais rien, jusqu’ici, on s’est contenté de se voir chez moi. J’espère que c’est pas un rendez-vous … il y a mieux comme endroit qu’une université. J’aimerais bien faire un pique-nique … puis aller au cinéma … un truc un peu bateau, digne d’un roman d’amour mais, j’ai jamais fait ça avec quelqu’un avec qui je sors. Ça pourrait être sympa.
Mon portable vibre. C’est Riley. Il est devant chez moi. Il était temps ! J’attrape mes affaires et sors de la chambre. Je passe rapidement par la chambre de Jude pour lui dire que je pars et reviendrai sûrement dans la soirée.
— T’es sérieux ? On était censés rester ensemble cet après-midi !
— Aujourd’hui ? On a pas dit demain ?
— Non, c’est aujourd’hui ! En plus … je voulais te parler !
— Comme la dernière fois … et au final, tu m’as dit qu'il n'y avait rien.
— Et ? Peut-être que maintenant j’ai envie de parler ? commence-t-il à s’énerver. De toute façon, t’es toujours occupé ! Pire que les parents.
— On parlera ce soir si tu veux !
— Je sors ce soir. Tu sais la fête dont je te parle depuis deux semaines
— J’avais la tête ailleurs, j’essaye de me justifier. J’ai le droit d’avoir une vie ! Oh et puis, tu sais quoi ? Débrouille-toi, j’en ai marre de tes sautes d’humeur. Tu sais que gueuler. Ne compte même pas sur moi pour écouter tes petits malheurs. Tu sais pas ce que c’est d’avoir de vraies emmerdes.
Et je pars. Marche après marche, je commence à me sentir mal. Je déteste m’engueuler avec mon frère mais là, il l’a cherché. Me comparer aux parents, et puis quoi encore ? En plus, je suis sûr et certain qu’on avait prévu de se faire notre journée entre frères demain.
— Eh, qu’est-ce qu’il y a ?
Je lève la tête pour regarder Riley. J’étais tellement énervé que je n’ai pas fait attention que je sortais déjà de la maison et montais dans la voiture. Heureusement que ce n’était pas une autre voiture garée devant chez moi.
Je fixe Riley du regard. Son air inquiet pour moi me donne envie de l’embrasser. J’ai toujours envie de l’embrasser de toute façon. C’est comme une drogue. J’en suis accro. Ses lèvres sur les miennes sont comme une bouffée d’oxygène. C’est vraiment la meilleure chose qui me soit arrivée cette année.
Je regarde rapidement autour de moi si quelqu’un se trouve dans la rue et finis par embrasser Riley. Je crois que je rougis alors que c’est loin d’être la première fois que je le fais … et généralement c’est beaucoup moins chaste que ça. Là, je l’ai embrassé de manière très … innocente ? Ça m’a tout retourné. Et j’ai l’impression que c’est la même chose pour lui puisque ses joues sont aussi rouges que doivent être les miennes. Je me retiens de rire. La situation est étrange, comme si c’était notre premier baiser, et ça a un côté assez risible surtout lorsqu’on se dit que peut-être nous nous sommes déjà embrassés l’année précédente.
Est-ce que chacun de nos baisers aura le goût d’une première fois ?
On finit par se sourire simplement avant que Riley ne démarre la voiture. L’université n’est pas très loin, à une petite demi-heure de chez moi. Le trajet se fait dans le calme mais je ressasse ma conversation avec Jude. Mais on arrive à destination, alors je ne dois plus y penser.
La voiture s’arrête mais Riley ne bouge pas. A la place, il me regarde et reprend cet air inquiet. Je sens qu’il veut me redemander ce qu’il se passe mais n’ose pas. Il pense sûrement que le baiser de tout à l’heure était une tentative de diversion alors que non.
— C’est rien, t’en fais pas, je lui dis en soupirant. Me suis juste pris la tête avec mon frère mais qui ne le fait pas ?
Je lui fais un sourire que j’espère rassurant puis sors de la voiture. Si on reste ici et que je me mets à parler, on en a pour toute l’après-midi, sauf que j’ai une école à visiter. Et quelle école !
C’est immense. Peut-être même un peu trop grand pour moi. Comment je ferai pour m’y retrouver ? Puis c’est bien trop beau pour moi. Les bâtiments sont anciens, sûrement remplis d’histoire, ce qui correspond totalement à ce que je vais étudier, et pourtant … je ne pensais même pas avoir mon bac et aller à l’université. Alors aller dans un endroit aussi grand, aussi beau … c’est bizarre.
— Tu penses que j’arriverai à me sentir bien ici ? je demande à Riley. J’ai peur de pas m’intégrer.
— Tout ira bien. Tout le monde t’appréciera, tu réussiras chaque année d’étude que tu vas entreprendre parce que c’est la voie que tu as choisie, et puis quoi qu’il arrive, tu ne seras pas seul ! Dès qu’il y aura un problème, tu pourras nous appeler pour parler. Puis, je trouve que tu t’intègres déjà très bien au décor. Cet endroit est magnifique.
Je vais devenir niais. Mon cœur s’affole comme si j’avais quatorze ans et que je subissais mes premiers émois. Mes dents commencent à maltraiter mes lèvres, les mordant le plus fort possible pour m’empêcher de faire une connerie. J’aimerais pouvoir ne serait-ce que lui tenir la main, la lui serrer pour lui exprimer la gratitude que j’ai pour lui, l’affection ... tout ce que je ressens en fait. Mais il semble le comprendre parce qu’il me sourit et, lorsqu’il passe près de moi pour se diriger vers le bâtiment d’histoire, il serre furtivement ma main.
Et dire que si lui ou moi étions une fille, il n’y aurait eu aucun problème à dévoiler notre relation. Mais puisque nous sommes deux hommes, nous devons nous cacher parce qu’on ne sait pas quelles réactions auraient les autres. Est-ce que des gens seraient réellement capables de nous rejeter simplement parce qu’on aime pas de la même manière qu’eux ? Cette réflexion est même totalement fausse à vrai dire. A mon avis, quel que soit le sexe de la personne que l’on aime, on aime de la même manière que les autres … ou alors non, au contraire, personne n’aime de la même manière, que l’on aime les gens du même sexe que nous ou du sexe opposé. Après tout, chaque individu est unique, alors dans les sentiments aussi.
Me voilà bien philosophique aujourd’hui. Peut-être que l’université commence déjà son travail sur moi. Ça serait tellement pratique. J’aurais sûrement moins peur d’échouer si ça se passait comme ça !
En y repensant, cette peur constante d’échouer est totalement insensée. Échouer une fois ne veut pas dire rater sa vie. Si on se loupe une première fois, on peut recommencer en faisant mieux ou autrement. Tout l’intérêt de l’échec, c’est d’apprendre de ses erreurs pour ne pas les refaire. Alors pourquoi est-ce qu’on a tous tellement peur de ne pas réussir du premier coup ?
La réponse est simple. Je le sais. Je la vis. C’est la pression que l’on nous met, que ce soit de la part de nos parents ou de celle du système éducatif. En plus de ça, cette pression crée une compétition totalement inutile entre élèves. On nous apprend depuis qu’on est tout petit à être les meilleurs, à surpasser tout le monde alors que se surpasser soi-même est suffisant pour s’accomplir.
Le gouvernement devrait revoir ses priorités concernant les choses que doit effacer la Léthé. Le constant besoin de supériorité face aux autres peut être un bon point à supprimer dans l’esprit des gens. Et aussi l’idée que l’on doit tout réussir du premier coup. Avec ça, je surmonterai sûrement mieux les études que je vais entreprendre dans deux semaines.
— Oh mon dieu, je m’exclame.
— Qu’est-ce qu’il y a Jamie ?
— Je vais être étudiant dans deux semaines, je réponds à Riley en me tournant vers lui. Genre … un vrai … un étudiant qui étudie dans une université qui ressemble à un château ou une abbaye. Genre … je deviens Harry Potter, mais sans magie, sans balais volant, sans chien à trois têtes et autres choses impossibles.
— Mais tu as ton Voldemort, réagit Riley en riant.
La Léthé, mon Voldemort ? Peut-être que pour moi aussi l’amour sera la clé.
— Argh … tu penses qu’ils ont un concierge comme Rusard ? je lui demande.
— J’espère pas pour toi. Sinon un conseil, ne touche pas à sa chatte !
Il me lance un clin d’œil et moi j’explose de rire. Ça me fait du bien. Je sens les muscles de mes épaules se décontracter. Je n’avais même pas réalisé que mon corps s’était tendu à cause de toutes ces choses négatives auxquelles j’ai pensé. Je me prends trop la tête. Je dois vivre ma vie d’étudiant comme bon me semble ! Après tout, si je fais une connerie, je m’en souviendrai plus dans un peu plus de quatre mois ! Mais, si ça se trouve, aller à l’université est une grave erreur et ils vont m’enlever ça de la mémoire !
Non … faut que j’arrête. Je deviens totalement parano. Il faut que je me reprenne. Ça devient totalement n’importe quoi ! Pourquoi je suis aussi négatif ? Quand on y pense, à part cette perte de mémoire, tout va parfaitement bien pour moi ! J’ai eu mon bac, j’ai, il semblerait, trouvé la voie dans laquelle je veux aller et ai réussi à rentrer dans une université qui me permettrait de toucher au but, je suis en couple et pas avec n’importe qui, je suis encore plus proche de mon meilleur ami, je me suis même fait une nouvelle amie en la personne de Nora. J’ai tout pour aller bien.
Si on enlève ma dispute avec mon frère, mes parents et la pression qu’ils me mettent pour que je réussisse, la Léthé qui m’a supprimé une année quasi complète de ma vie, à priori parce que j’aurais commencé à sortir avec un garçon alors que j’en suis moi-même un.
Quelle absurdité.
Est-ce que l’année dernière j’étais autant perturbé que maintenant ? Je pense pas. Je devais être tellement insouciant, à découvrir la vie comme je ne l’avais encore jamais découverte, autrement dit, à travers des yeux … amoureux ? Sous le charme d’un garçon ? Si nous sortions vraiment ensemble, jusqu’où mes sentiments ont-ils évolué ? Est-ce que j’avais simplement une attirance pour lui ou alors, est-ce que j’ai fini par être totalement amoureux de lui ? Et puis … est-ce que … Non, non, non, non, je dois pas penser à ça. Je n’y ai encore jamais pensé jusque-là alors ça ne doit pas commencer. Enfin … jamais pensé … j’ai sûrement déjà réfléchi à un rapprochement disons physique entre Riley et moi … une ou deux fois. Peut-être un peu plus, surtout lorsqu’on passe des après midi à parler dans les bras l’un de l’autre et que l’on commence à s’embrasser.
En fait, je dois être honnête avec moi. J’y pense tout le temps. A chaque fois qu’il est un peu trop près de moi, je me demande si j’ai envie d’aller plus loin avec lui et quand je dis plus loin, je ne parle pas forcément de coucher avec lui dans le sens littéral où tout le monde l’entend. Je parle simplement d’aller un peu plus loin que de simples baisers.
En clair, est-ce que j’ai envie de le déshabiller ? Explorer son corps avec mes doigts ou mes lèvres pour en apprendre le moindre détail ? Est-ce que je veux plonger mon regard dans le sien pour y découvrir tout le plaisir que je pourrais lui donner ? Est-ce que je veux l’embrasser à perdre haleine alors que nos peaux se toucheraient, débarrassés de tout vêtement superflu ?
Si j’en crois la chaleur qui m’envahit et le fait que mon corps commence à réagir d’une manière assez gênante, je pense pouvoir dire que la réponse est oui. Mais cette réponse, je la connaissais déjà parce que mes nuits ne sont remplies que de tout ça. je crois même que je deviens obsédé par l’éventualité d’un autre genre de rapprochement entre Riley et moi. Mais je ne veux rien presser. Je veux que si quelque chose se passe, que ça arrive naturellement, avec son consentement et le mien.
Mais je me demande quand même si nous étions vraiment ensemble l’année dernière et jusqu’où nous sommes allés si c’était le cas. J’aimerais tellement savoir si j’ai tenu un journal à propos de tout ça. Déjà, ça répondrait à énormément de questions et on serait enfin fixé sur la situation. Mais j’ai déjà fouillé à nouveau dans ma chambre et même dans toute la maison, je n’ai rien trouvé. Si carnet il y a, je l’ai caché en dehors de chez moi. Ça peut paraître une bonne décision à cause de la suppression d’objets lors de la Léthé mais si j’ai laissé un indice quelque part, je suis bien trop bête pour le trouver.
Je reviens à la réalité lorsqu’on arrive près de la bibliothèque de l’université. De l’extérieur, elle est tout simplement magnifique et colle parfaitement avec le reste du cadre. Malheureusement pour moi, elle est fermée. J’aurais vraiment voulu la visiter. Si ça se trouve, comme dans Poudlard, elle a une réserve contenant des livres un peu interdits … comme des livres sur la Léthé.
— Tu penses que je trouverais des choses ici ? je lui demande. Des infos sur la Léthé.
— Je ne sais pas. Les bibliothèques universitaires sont censées avoir tout genre de documents, même ceux jugés problématiques. Mais là on parle de documents qui pourraient être interdits par le gouvernement en lui-même. C’est encore autre chose. De toute façon, j’ai eu une petite idée il n’y a pas longtemps. Je dois la soumettre à Nora. Tu en sauras plus quand on sera tous les quatre ensembles. J’ai encore un point à vérifier avant de pouvoir vous en parler.
Je secoue la tête. S’il a une idée, il y a de grandes chances pour qu’elle nous aide énormément. Et si en plus de ça, il vérifie sa probabilité juste avant, c’est que l’on s’apprête à faire une énorme avancée dans nos recherches. Consciencieux comme il est, je pense qu’il ne m’en aurait même pas parlé s’il pensait qu’il n’y avait aucune chance que ça nous aide. J’ai confiance en lui et j’ai vraiment hâte d’en apprendre plus.
Je jette un œil à mon téléphone. Cinq heures et demie, l’heure parfaite pour aller manger un morceau. Je propose à Riley qu’on aille s’installer quelque part pour goûter et on se retrouve rapidement dans une sorte de salon de thé vraiment sympa qui propose des pâtisseries qui ont l’air à tomber. J’avoue que je ne suis presque jamais venu de ce côté de la ville, j’ai l’impression d’être un véritable touriste qui découvre ce qui l’entoure alors que j’ai toujours vécu ici.
Mais là encore, est-ce que c’est vraiment la première fois que je viens ici ?
Bref, non, il faut que j’arrête. Si je remets absolument toutes les choses que je fais, que je pense ou dont je me souviens en cause à cause de la Léthé, je vais m’arrêter de vivre. Avec le gars qui me sert de petit copain, ce serait un gâchis total sachant qu’on a encore tellement de cap à passer ensemble.
— Tu rougis ? me fait remarquer Riley en enfournant la moitié d’un cookie dans sa bouche.
Je porte rapidement une de mes mains à mes joues. Elles sont brûlantes, signe que je suis effectivement en train de passer à l’écrevisse. En même temps, pourquoi je pense encore à ça ? Je suis un obsédé ! J’en suis moi-même choqué ! Avec mes précédentes copines _ il a dû en avoir une ou deux _, on est jamais allé très loin. On s’embrassait de temps en temps mais pas plus. Ça ne m’intéressait pas du tout et même maintenant, l’idée de voir une femme nue me parait dérangeante, voire insensée. Je ne m’imagine absolument pas dans ce genre de situation alors qu’avec Riley … à première vue, ça n’a pas l’air de me déranger.
— J’ai … un coup de chaud ?
— Ta phrase ressemble plus à une question, qu’à une affirmation. A quoi tu as bien pu penser pour être comme ça ? me demande-t-il avec un petit sourire moqueur.
Heureusement qu’il n’a pas la capacité de lire dans les pensées, j’en serais mort de honte. Il y a trop de choses qui se passent dans ma tête en ce moment, je sais même pas comment il réagirait s’il connaissait chacune de mes pensées.
— Je sais à quoi tu penses.
— Oh nan, je crois pas.
— Si, parce que j’y pense chaque jour que je passe avec toi.
Oh bordel ! Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je dis ? Est-ce que je dois dire quelque chose de précis ? Mon corps entier entre en combustion et je suis incapable de détacher mon regard de ce sourire moqueur que Riley porte actuellement sur ses lèvres. J’ai envie de l’attraper, de l’attirer jusqu’à moi et de me fondre contre lui. Comment est-ce qu’il peut me dire ce genre de choses comme ça, sans rougir, sans montrer aucune réaction gênante ?
Il voit mon désarroi et se met à rire _ j’adore l’entendre rire, ça me rend vraiment niais _ avant de finir de manger et de se lever. Sans que je n’aie le temps de protester, il paye et m’intime de le suivre. Il prend un air bien mystérieux et monte dans sa voiture. Je le suis, fébrile, sans savoir ce qu’il prépare. J’ai peur de me faire des idées et de partir dans des suppositions très … charnelles.
Le trajet est long. Beaucoup trop long. Et Riley, lui, ne parle pas. Il ne dit absolument rien mais garde sur ses lèvres un rictus que je trouve à la fois sexy et agaçant. Il a vraiment quelque chose d’hypnotique en lui.
Finalement, il se gare devant chez lui, ce qui me surprend. J’ai eu l’impression que le trajet en voiture a duré une éternité alors qu’en fait, il n’a dû durer qu’une quinzaine de minutes. Il coupe le contact et se détache. Il ouvre la porte et moi je reste figé. Les battements de mon cœur s'accélèrent et je sens ma respiration se faire plus courte Qu’est-ce que je dois faire ? Le suivre ? Et pour faire quoi ? Qu’est-ce que je dois comprendre dans ce qu’il se passe ? Et mon téléphone qui se met à vibrer. Jude. Désolé, mais ce n’est vraiment pas le moment.
Riley ouvre la portière et commence à mettre un pied dehors, mais avant de sortir, il se retourne légèrement vers moi.
— Tu viens ?
Il sort et moi, je ne sais toujours pas ce que je dois faire. J’ai vraiment peur de mal comprendre alors que la température de mon corps ne fait qu’augmenter. Mais lorsqu’il se tourne à nouveau vers moi, son sourire s’agrandit.
— Il semblerait qu’il n’y ait personne chez moi … à toi de choisir le programme, il m’annonce avec un clin d’œil.
Faîtes que je ne me fasse pas d’idées.
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