Arrière-saison
Mourant est l’été
quand les jours ne font que se raccourcir dans une course effrénée
quand s’esquissent les champignons dans un joli ballet
quand le froid s’installe dans la durée.
L’horizon se teinte de rouge et d’ocre
tandis que les âmes viennent pour le sobre
cortège funèbre du mois d’octobre.
Essoufflée est la lumière
qui, à la vesprée venue, se joint à la pénombre de la mer
au son des prières.
Gris est le ciel
quand la pluie révèle les sourires artificiels
quand se rassemblent les poètes trimestriels
quand arrive l’abondance essentielle.
L’automne, cette mutation, s’extirpe du rideau
dans une explosion de couleurs que les poètes affectionnent d’un air nouveau
pour peindre les délicieux potages chauds.
À table est l’arrière-saison
installée dans le coin d’une toile près d’une infusion
accompagnée de porcelaines assorties à la fusion
des saveurs d’une saison sur le point d’entretenir son ascension.
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