Journal d'une empathique
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Le monde m'agresse jusque dans les interstices de mes pores.
La nuit est blanche, le sommeil ne vient pas, l'humanité entière projette sur moi l'insomnie fébrile dans laquelle elle est plongée.
L'agitation m'assaille, je sors faire quelques pas, et même sous les étoiles, je ne me calme pas.
Je sens peser le couvercle de la vie, celui qui m'empêche d'être qui je suis.
Les gens sont trop malheureux de voir leurs congénères heureux, et doivent les empêcher à tout prix.
Cela leur évite de regarder en eux,
Et d'y voir ce qui s'y reflète
O cruel miroir.
La nuit est blanche, même les étoiles filantes ne viennent pas.
Le monde m'agresse autour de moi.
Je rentre chez moi et je m'endors, léger répit
que me laisse cette mondiale insomnie.
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