24. Creuser
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Le soleil rayonnait de joie et de chaleur
Inondant la plaine par l'été desséché
De ses doigts infinis en ostensoir doré
La gueule béante s'ouvrait en affameur
Des hommes au teint dru s'alignaient par milliers
Tous les mêmes gestes, tous la même clameur
Ils creusaient la bouche de leurs lentes torpeurs
Pour combien de temps, un mois ou des années
La plaine que l'été œuvrait à dégarnir
S'encombre de soldats prêt à s'anéantir
Pour conserver l'honneur des enfants et aïeux
Le destin funeste décide des adieux
En ce beau jour d'été, sous ce soleil radieux
Plusieurs milliers d'hommes vont doucement périr
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