Chapitre 46 :

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Clara se sentait bien, elle se baladait dans les couloirs à la recherche de son grand-père qui adorait jouer à cache-cache. À force, l’adolescente connaissait les quartiers de la société à Paris à la perfection.

Cela avait fait bizarre à Clara de voir son grand-père en se réveillant : il était décédé quand elle avait 10 ans. Mais dans ce monde-là, qu’elle ne connaissait pas très bien, elle était invisible des vivants et entourée de mort. Parfois elle croisait des personnes dans le coma, mais ils avaient peur et ne se laissaient pas approcher. Clara n’avait pas peur. Elle entendait son père, les pleurs de Lucas et elle discutait avec son grand-père décédé tout comme son oncle maternel tué par les ennemis.

Lorsqu’elle avait fermé les yeux afin d’échapper à la douleur, Clara pensait que ce serait la fin même si elle espérait secrètement revenir. Puis en ne ressentant plus aucune douleur à son réveil, elle avait seulement compris que c’était autre chose que la mort. Surtout en voyant son propre corps secoué par les défibrillateurs. Clara ne comprenait pas pourquoi elle était dissociée de son corps matériel, pourquoi elle ne pouvait pas retourner dedans. Cette situation étrange ne la dérangeait pas, elle découvrait ses grands-parents, arrière grands-parents. Ils lui donnaient des conseils, la faisaient bouger. L’aidaient.

– Trouvé, murmura-t-elle en soulevant le rideau de douche.

– Comment peux-tu être si forte à cache-cache alors que tu as grandi seule ?

– Je jouais toujours avec les filles et Lucas. Je débusquais les meilleures cachettes pour Lucas et moi et on y restaient seuls des heures et des heures, rien qu’à deux ! J’ai grandi avec eux, ensemble. C’était marrant, j’ai toujours été douée pour me cacher ou dissimuler autres choses !

Clara ne put s’empêcher de repenser quand elle se cachait de sa mère pour ne plus subir la pression… elle l’avait croisé aussi dans ce monde entre vivant et mort. Et les gens ne la voyaient pas. Même si Clara la détestait, elle restait sa génitrice donc la jeune Dresseuse était allée à sa rencontre mais Cindy ne semblait point encline à parler. Elle n’avait fait que critiquer sa fille, en lui disant qu’elle ne serait jamais bonne. Clara ne s’en était pas émue puisqu’elle ne la reverrait pas matériellement et avait donc répliqué qu’elle n’était pas meilleure qu’elle. La blonde avait appris qu’en réalité, sa mère était morte en pleine opération. Elle n’osait juste pas passer de l’autre côté et longeait l’hôpital comme une âme en peine. Clara la croisait des fois. Ce qu’elle ressentait pour la mort de sa mère… de la tristesse, de la colère mais aussi du soulagement. Étrangement elle ne s’imaginait pas qu’elle allait lui manquer, elle ne savait même pas si elle allait la rejoindre ou non… tout était flou de ce côté, ici.

– Où est oncle George ?

– Il est reparti, je suis le dernier à rester avec toi. La fin approche, Clara. Tu as le choix, c’est toi qui choisi.

Elle avait attendu très tard avant de demander : elle avait le choix de rester à l’éternité dans cet univers indolore avec des personnes qui ne partiraient jamais, qui ne l’abandonnerait jamais. La jeune fille avait alors demandé conseil au membre de sa famille. Certains lui avaient dit qu’ils étaient assez tristes d’avoir quitté leurs proches vivants pendant que d’autres lui assuraient qu’ils étaient très heureux avec les êtres qu’ils avaient perdu. Leurs commentaires n’aidaient pas vraiment la Dresseuse…

Clara et son grand-père débarquèrent dans la chambre de l’adolescente. Clara s’était habituée à voir son corps intubé et Lucas qui lui tenait la main tous les jours. Quelques fois elle avait ouvert les yeux dans son corps, en voyant Lucas et la pièce, elle pensait faire une hallucination ! Elle avait refermé les yeux et retrouvé à nouveau cet univers qui lui semblait la réalité, dans ce coma. Puis en se voyant de l’extérieur, Clara comprenait que ce n’était pas un mirage, s’était elle qui ne se trouvait pas dans la réalité.

Lorsqu’elle passa la porte, elle vit qu’il y avait encore Lucas à ses côtés. Le cœur de Clara se serra… Elle lui faisait tellement de mal, et le voir comme ça la rendait malade.

– Il t’aime beaucoup ce jeune homme, constata son grand-père.

– Moi aussi je l’aime beaucoup.

Et elle ne voulait pas le lâcher, elle ne savait juste pas comment revenir. Avec son grand-père, ils restèrent un long moment dans la chambre à parler comme si de rien était.

Soudain, une lumière éclatante apparut à l’entrée, son grand-père se leva lui souriant. La lumière émettait quelque chose de doux, rassurant, protecteur. Clara avait bien envie de s’y retrouver. Après quelques pas accompagnée de son grand-père, elle se ressaisit. Et si elle faisait une erreur en s’avançant ?! Mais la tentation était enivrante, inexplicable. Son grand-père se tourna avec un sourire, lui tendant sa main.

– Tu viens Clara ?

Sauf que cette dernière doutait. Cette lumière… elle était trop parfaite, trop douce, trop chaleureuse. Trop. Elle lui faisait peur… et Clara comprit. La jeune Dresseuse s’éloigna de la source lumineuse pour s’agenouiller près de Lucas. Les cernes encerclant ses yeux, la fatigue creusait ses traits… Clara voulait revoir la lumière dans ce regard éteint. Et si elle partait, elle serait éteinte définitivement. Elle ne pouvait pas toucher Lucas, elle le traversait. L’adolescence caressa immatériellement le visage de Lucas, front contre front. Malgré un univers différent, il sentait quelque chose. Elle toucha, traversa les lèvres du jeune homme avec les sienne. Lucas se toucha les lèvres, surpris. Clara sourit tristement et se tourna vers son grand-père qui l’attendait.

– Désolé papy, mais je ne peux pas venir avec toi. Je ne peux pas, trop de gens m’attendent. Papa, mes amies, Lucas… je ne peux pas leur faire ça.

Son grand-père paraissait déçu, ce qui chagrina Clara, sauf qu’elle ne pouvait pas le suivre.

– Je comprends…

– On se revoit bientôt ! Dans quelques années ?

– Dans quelques décennies, j’espère pour toi. Ma petite, passe le bonjour à ton père s’il-te-plaît.

– Promis, je le ferais si je reviens parmi eux.

– Et n’oublie pas, même si ta mère ne t’a jamais soutenue, tu n’es pas une incapable qui mérite d’être seule Clara. Je suis fière de la jeune femme que tu es devenue, et bats-toi pour le bonheur. Tu en as le droit.

L’adolescente le remercia, la voix obstruée par les sanglots. Elle avait longtemps refuser d’y croire, qu’elle méritait le bonheur, quelqu’un. Mais si elle avait le droit à une seconde chance, elle la saisirait. Clara regarda son grand-père entrer dans la lumière enveloppante qui devenait blanche. La lumière l’appelait, lui disait de venir vers elle, de la suivre. Elle l’appelait. Elle la tentait. Et le pire, c’était qu’elle lui donnait envie, très envie. Clara contraignit sa volonté à résister. Elle serra son poing dans la main de Lucas à défaut de serrer celle du jeune homme. Clara lança un regard à la lumière.

– Je ne te rejoindrais pas. Pas cette fois en tout cas.

La lumière se fit plus intense, plus éclatante avant de disparaître d’un coup. Subitement le monde fut plus sombre, plus noir, plus inquiétant. Clara se tourna automatiquement vers Lucas pour calmer sa peur d’avoir fait le mauvais choix. Elle avait fait le bon choix, non ? Elle ne savait plus, elle se perdait. Clara se reprocha un peu plus de Lucas même si elle ne pouvait pas la voir. Elle aurait voulu se blottir contre lui mais elle ne pouvait que traverser son âme-sœur.

Clara commençait à avoir froid alors que toutes ses sensations étaient inhibées normalement. Elle souffla, elle devait rester calme, ne pas paniquer. Clara sera les dents quand une douleur vive familière revint. Mais que se passait-il ? Elle avait pris le bon choix, non ? Son grand-père l’avait laissé si facilement. La Dresseuse releva la tête, cherchant de quoi se raccrocher. La douleur était lancinante et elle ne comprenait pas. Elle cria le prénom de Lucas forcé de partir de la salle. Alors qu’il ne restait que son corps dans la salle, le stress de Clara monta à un cran quand elle remarqua que son champs de vision s’obscurcissait petit à petit. Clara plaqua sa main sur son cœur qui battait trop vite. Elle cria à l’aide, des larmes coulant sur ses joues… que se passait-il ? Elle ne voulait pas mourir. Clara combattit une nouvelle fois le voile noir sous ses yeux, sauf qu’il gagna encore. Clara ne voulait pas mourir mais il gagna encore une fois. Elle ne savait pas où elle irait, espérant juste qu’il y ait des personnes qu’elle aimait.

Clara n’ouvrit pas les yeux immédiatement. L’adolescente sentait la douleur anesthésiée à l’endroit où le couteau s’était enfoncé. Elle ferma les poings, sentant une texture… son propre corps. Clara fit bouger le bras, la main longea son corps jusqu’à sa tête. Elle pouvait passer sa main dans les cheveux, elle ne passait pas à travers. Clara ouvrit doucement les yeux, fixant le plafond. Ses lèvres s’étirèrent : la voilà de retour.

– Notre petite miraculée est enfin réveillée à ce que je vois, constata Christine en lui souriant. Hey ! Tu peux prévenir Sébastien Gomez et mon fils ? Elle sera ravie de les voir et eux aussi ! Merci ! Clara ne bouge pas, laisse-moi m’occuper de toi, tu vas avoir un peu mal.

Christina la redressa la plus doucement qu’elle put puis vérifia quelques paramètres pour être certaine qu’il n’y ait pas d’anomalie. Apparemment le rythme cardiaque de la jeune fille s’était soudainement accélérée mais il ne semblait y avoir rien de bien méchant. Clara but quelques gorgées d’eau avant de demander :

– Miraculée ? Combien de temps suis-je restée dans le coma ?

– Deux mois, répondit Christine perturbée par la vivacité de la jeune fille. Clara… tu vas sûrement mettre du temps à te rendre compte, mais tu as fait trois arrêts cardiaques. C’est un miracle que tu sois parmi nous sans séquelles visibles pour le moment.

Clara encaissa l’information en grimaçant. Perdre deux mois de sa vie… étrangement, avec les proches qu’elle avait pu voir, son coma ne lui faisait pas un effet de temps perdu. Cependant, apprendre que son cœur avait arrêté de battre par trois fois, cela la chiffonnait !

La porte s’ouvrit sur son père et Lucas. Ce dernier laissa le monopole de l’intervention à l’adulte. Lucas n’arrivait même pas à réagir, il resta stoïque, appuyé contre la porte en observant la Dresseuse éveillée dans son lit. Réveillée. S’il ne tenait pas autant l’inquiéter, il se serait effondré en larmes pour enfin lâcher la pression. Elle n’est pas morte, se répéta le Lié. Clara est là, elle reste avec moi, se persuada-t-il. Sébastien prit la main de sa filleàh, s’asseyant sur la chaise que Christine lui installa.

– Ma petite fille, j’ai eu tellement peur pour toi, murmura M. Gomez en replaçant les mèches de cheveux de Clara. Comment tu te sens ?

– Heureuse d’être en vie, affirma Clara en souriant. Papy te dit le bonjour d’ailleurs.

– Papy ?

– Oui, ton père.

Sébastien parut estomaqué ne sachant quoi répondre. Ce fut donc Christine habituée de suivre les patients qui prit les commandes pour empêcher un malaise dans la chambre.

– Certaines personnes se souviennent de leur coma. Clara, aurais-tu des souvenirs ?

– J’étais consciente mais hors de mon corps à la fois. Des fois j’étais proche de vous, ajouta-t-elle en lançant un regard à Lucas. Je vous entendais, voyais et je voyais aussi des personnes décédées.

Son explication perturba les deux hommes. Christine, plus habituée à entendre de tels discours se contenta de le noter pour le rapporter à ses supérieurs. Peut-être était-ce les médicaments qui l’avait fait délirer, peut-être étai-ce réelle ? Il n’y avait aucun moyen de le savoir, vraiment.

Lucas s’avança un peu, se rapprochant de sa mère. Il ne prononça toujours pas un mot. Le Dresseur lui, fixait sa fille d’un air triste. Néanmoins, Clara n’avait pas le cœur à se laisser attrister, pas alors qu’elle était en vie.

– En parlant de décès…

– Je sais que maman est morte, le soulagea Clara d’une voix douce, les mains tremblantes. Elle est restée fidèle à elle-même. Elle m’a dit que j’étais juste une incapable pour me retrouver dans cette situation.

Son père souffla fatiguée. Il se demandait si ça avait pu réellement se produire ou si sa fille avait juste tout halluciner. Pourtant ça ressemblait si bien à Cindy…

– C’est faux Clara, tu le sais ! s’offusqua Lucas en se décollant du mur. Tu m’as sauvé la vie !

– Je sais. Et je sais aussi que je n’aurai plus à me torturer avec les reproches de ma mère, puisqu’elle ne sera plus là pour en lâcher.

Clara avait l’impression d’être une horrible personne en disant cela, mais sa mère lui avait fait développer tellement d’insécurités. Elle parla avec son père, regrettant que Lucas n’intervienne pas plus. Après avoir embrassé le front de sa fille, les deux adultes partirent. Clara leva le bras mais ils ne la virent pas. Heureusement pour elle, Lucas ne les suivit pas. Il voulait rester un moment seule avec Clara. Il aurait aimé pouvoir rester tout le temps seul avec elle, la prendre dans ses bras, la réconforter et lui donner du courage.

– Où est Laurène ? Elle n’a rien j’espère !

– Tu es la seule personne qui a été blessée, révéla Lucas alors que la porte se fermait. Laurène est enfermée dans cellule, en attente du procès. Ils attendent ton rétablissement.

– Bon… Eh bien au moins on va pouvoir la sortir de prison. Elle mérite tout sauf d’être traitée comme une traître. Des nouvelles de Joyce d’ailleurs ?

– Aucune, répondit Lucas. Elle n’a pas vraiment quelque chose pour nous tenir informer. On a plus qu’à espérer qu’elle tienne le coup. J’espère vraiment pour elle.

Clara espérait aussi, elle se sentirait vraiment responsable si quelque chose arrivait à la Liée.Dans un sens, elle avait l’impression de lui avoir tout volé… Clara ne méritait pas tout ce qu’elle avait, elle se demandait pourquoi elle l’avait. Mais en même temps… la Dresseuse ne souhaitait pas le lâcher. Égoïstement, elle voulait garder tout ce qu’elle avait.

Un silence s’installa entre les deux adolescents. Lucas s’assit sur la chaise, il la regardait avec les yeux brillants, d’un regard qu’elle ne lui avait jamais remarqué auparavant mais qu’il avait toujours eu. Elle se souvint ce qu’elle voulait lui dire avant de sombrer, mais il y avait autre chose de plus important.

– Merci, murmura Clara.

– Tu as failli mourir à cause de moi. Tu n’as vraiment pas à me remercier.

– Peut-être, mais je ne regrette pas du tout. Une vie sans toi ne vaut rien, Lucas. Puis… tu m’as aidé à résister. Je ne sais pas si j’aurais eu la force de me battre si tu n’avais pas été à mes côtés.

Lucas vira au cramoisie, un timide sourire aux lèvres. Il prit la main de Clara, la regarda dans les yeux. Il aurait voulu l’embrasser, se poser à ses côtés pour qu’elle reste dans ses bras.

– Je… A un moment, j’ai eu des sensations étranges, confia-t-il en s’asseyant un peu sur le lit. Je ne saurais pas comment expliquer… comme une décharge électrique qui a parcouru tout mon bras à partir de la main. J’étais juste à côté de toi… et… je crois que j’avais vraiment besoin de sommeil !

– Non, je… je ne crois pas que tu avais besoin de sommeil.

– Comment ça ?

– Je me suis raccrochée à toi, murmura-t-elle. A un moment, tout ce que je parvenais à faire c’était d’essayer d’attraper ta main ou…

Clara ferma les yeux, laissant sa phrase en suspens. Avec le petit rire nerveux émit par Lucas, elle comprit qu’elle n’avait pas vraiment besoin de terminer sa phrase. La jeune fille sentait les pouces de l’adolescent tracer des petites cercles sur les paumes. Il finit par relever la tête pour plonger ses magnifiques yeux verts dans les siens.

– Clara… même lorsque j’ai commencé à t’ignorer, je n’ai jamais cessé de penser à toi toutes ces années. Je voulais juste te protéger d’eux, que tu ne sombres pas comme moi et…

– Je sais, assura doucement Clara en lui serrant la main. Je le sais. J’aurais juste voulu que tu sois assez en confiance pour me le dire, à l’époque.

– Tu es la personne en qui j’ai le plus confiance.

– Tu sais que je ne voulais pas dire que j’allais mourir quand j’ai sombré, avoua Clara en serrant un peu plus sa main. Je… je pensais que je n’allais peut-être pas survivre. Donc je voulais l’avouer… te le dire.

– Me dire quoi ? demanda Lucas.

– Que je suis amoureuse de toi depuis longtemps Lucas. Ce que je ressens, ça remonte à plus longtemps que ton couple avec Joyce, plus longtemps que notre arrivée au campus…

– Comme moi, termina Lucas. Ça a toujours été toi.

Il se pencha pour l’embrasser, pour de vrai cette fois-ci, sans goût métallique ou d’adieu. Non cela signait le début. Le début d’une histoire d’amour qui avait déjà commencé bien avant ça, avant toutes leurs galères.

– N’essaye plus jamais de t’éloigner de moi, souffla Lucas contre les lèvres de Clara. Plus jamais.

– Cela vaut pour toi.

– Tout ira bien, promit Lucas. On sera ensemble. On restera ensemble. Et si jamais un jour on t’arrache à moi, je ferai tout pour te récupérer.

Clara rigola, heureuse d’être ici, en vie, avec Lucas, prête à profiter cette fois. La vie lui avait donné une deuxième chance de vivre. Une deuxième chance qu’elle voulait saisir, profiter sans faire de bêtise, vivre… s’aimer et aimer pleinement. Quand tout sera terminé, cela ira, elle irait bien, tout le monde irait bien. Clara revenait de loin, pourtant elle avait tout gagné, absolument tout.

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