Enfin là !
Et voilà neuf mois ont passé et Félicia est sur le point d'accoucher. J'attends ce moment depuis des mois et le voilà qui arrive. J'attends impatiente le coup de fil de papa quand le téléphone sonne enfin.
" Papa? Ça y ai il est là?
- Alika assieds toi s'il te plaît.
- Papa que ce passe-t-il ? Tu me fait peur !
- Assieds toi ma chérie c'est dur à dire. Ton frère est très malade et les médecins disent qu'il ne passera peut-être pas la nuit."
Ce n'était pas possible je n'y croyais pas. Neuf mois que j'attendais ce jour, et voilà que la vie avait décidé de me retirer ce bonheur absolu. J'étais anéantie. Mon père m'appelait dans le téléphone mais je ne réagissais pas. Tout mon monde venait de s'écrouler. Mon silence inquiètait mon père et je finis par lui dire.
" Tiens moi au courant quand tu as des nouvelles".
J'ai raccroché le téléphone et me suis écroulée au sol. Mes autres frères autour de moi ne comprenez pas. Je pleurais et n'arrivais pas à leur expliquer. Jules compris qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Il s'est accroupi face à moi et me pris dans ses bras. Une fois calmée je leur expliquais, nous étions tous boulversés.
Assis sur le canapé nous attendions des nouvelles de notre petit frère. L'angoisse et la peur se faisais ressentir dans la pièce. Les heures passaient et nous n'avions toujours pas de nouvelles. Nous avons donc finis par nous endormir sur le canapé. Le lendemain matin je fus réveillée par le bruit de la porte qui s'ouvrait. C'était papa qui rentrait.
Je lui fis signe de la main pour lui dire bonjour. Il se dirigea vers moi pour me prendre dans ses bras avec un léger sourire comme s'il ressentait l'inquiétude et entendait les questions en moi. Il me fit signe de la tête pour me dire que Théodore avait passé la nuit et qu'il était toujours en vie.
Une vague de soulagement m'envahit soudain mais la peur gardait le dessus. Il m'expliqua ensuite que mon petit frère était dans le comas et sous assistance respiratoire. Les journées étaient longues et les nuits angoissantes. Chaque jour était un combat pour Théodore et un supplice pour nous. Mais nous restions forts pour soutenir Théodore dans son interminable bataille.
Papa allait tous les jours à l'hôpital pour le voir. Pour nous c'était compliqué. Étant très jeunes nous ne pouvions pas aller le voir. Seul Dorian le plus jeune a pu y aller. Les mois passaient d'une lenteur insoutenable qui me rendait encore plus folle chaque jour.
Les médecins découvrait petit à petit toutes les pathologies qui avaient atteint mon petit frère. Papa m'en faisait part et je faisait des recherches sur chacune d'elles pour en savoir plus et peut-être trouver un jour quelque chose qui pourrait le sauver. J'épluchais les livres par centaines, consultais des sites internet sans relâche. Là était mon seul échapatoir. Puis j'avais l'impression d'être utile. C'était peut-être qu'une impression mais j'avais l'espoir qu'un jour mon frère aurait une vie magnifique à nos côtés et ces recherches entrenait l'espoir en moi. Ma vie était devenue une routine consacrée à mes recherches interminables.
C'était un jour comme les autres où chacun était à ses petites habitudes, les garçons faisaient leurs devoirs, moi le nez plongé dans mes bouquins et papa à l'hôpital. Quand soudain la sonnerie du téléphone nous sortis tous de nos occupations. C'est Jules qui déccrocha. Mon cœur semblait s'être arrêté, c'était mon père. J'observais Jules afin de comprendre au travers de ses réactions. Les larmes lui montaient, les miennes aussi à cet instant j'ai cru que c'était la fin quand le visage de Jules afficha enfin un large sourire. Une fois le téléphone raccroché il nous annonça une nouvelle qui allait tout changer.
Théodore s'était enfin réveillé !
Voilà des mois qu'il était dans le comas et aujourd'hui il avait décidé de se réveillait. L'espoir avait envahit notre famille. Il ne devait pas passer la nuit de sa naissance et le voilà que des mois après il se réveillait. Chaque jour Théodore avançait petit à petit. Il se battait encore. Il fut même question qu'il rentre à la maison. Ce qui arriva.
Il était bien là, à la maison, près de nous. Je croyais rêver mais tout était bien réel. Il était tout de même très fragile et il fallait faire très attention. Les premiers temps furent très compliqués il faisait des allées et venues entre la maison et l'hôpital car nous avions découvert qu'il était épileptique. Mais rien ne l'arrêtait il avait décidé de vivre.
Un week end nous avons décidé de partir en famille. Le séjour s'était plutôt bien passé. C'est sur le trajet du retour que ça s'est gâté. Nous avions quelques heures de route et nous nous sommes arrêtés pour faire une pause et nourrir Théodore. Et là ce fut le drame ! Son cœur s'était arrêté et il ne respirait plus. C'était la fin. Papa s'est écroulé au sol en hurlant de douleur. Mais une vague d'adrénaline lui atteint le cœur. Il refusait de laisser partir son fils après tant d'efforts. Il finit par procédé aux gestes de premiers. S'ensuivaient massages cardiaques, insufflations etc... Je n'avais jamais vu papa dans cet état. Ses efforts ont eu l'effet esconté Théodore était sauvé. Il avait enfreint je ne sais combien de lois pour sauver la vie de son fils. Mon père était un héro. Théodore fut prit en charge par les pompiers, il fut hôspitalisé quelques jours et notre vie a reprit son cours. Ses hôspitalisations à répétition se faisait de plus en plus rares.
Théodore faisait d'énormes progrès. Nous étions tous fièrs de lui. Avec le temps et en grandissant j'avais appris à m'occuper de lui. Le changer, l'habiller, lui donner à manger, lui administrer ses médicament et plus tard lui donner son bain. Nous avions déménager dans une maison plus grande car avec six enfants l'ancienne devenait trop petite. Même avec tous ces progrès Théodore devait être surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous nous relayons tous chacun à notre tour.
Ce petit ange était un cadeau du ciel dans notre famille. Il faisait encore quelques crises qui nous ont donné des frayeurs et devait être hôspitalisé parfois mais beaucoup moins qu'avant. Ses efforts avaient portés ses fruits il fut même question qu'il intègre une "école" spéciale adaptée à sa situation pour l'aider à parler, marcher et tant d'autre choses qui lui rendraient la vie plus belle.
Chaque moments passés à ses côtés, on le savourait. A mesure du temps une complicité s'est installée entre Théodore et moi. Rien ne pouvait briser cette attachement entre nous. Je continuais de grandir et vint le moment où je du entrer au lycée.
Papa et Félicia avaient décicé de me mettre à l'internat pour que je puisse me mettre à fond dans mes études car étuduier dans une grande fraterie c'est pas évident. le début de l'année fut très compliqué loin de mon petit frère. Nos moments privilégiés me manquaient de plus en plus et j'étais très inquiète. J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose pendant que je n'était pas là.
Papa savait et pour me rassurer il m'appelait tous les soirs pour me raconter tout ce qui se passait à la maison. Ca m'a beaucoup aider. A mesure que le temps passait je finis par m'habituer à l'internat, je commençais même a apprécier. Mais lorsque arrivait le week end j'était toute exitée à l'idée de retrouver ma famille, mais plus particulièrement mon petit frère.
On passait ensemble des nuits entière à se regarder, se câliner. Je le voyais grandir et j'étais fière de ce qu'il avait accompli. C'était un petit soldat qui avait affronté tant de choses que nous n'aurions jamais supporter. Malgré sa maladie il sourirait, avait un goût pour la vie inouie. Il gardait la tête haute et ne baissait jamais les bras malgré les malheurs que lui infligeait la vie. Il nous donnait à tous une sacré leçon de vie. Quand ça n'allait pas, quand l'adolescance me perdait je n;avait qu'a lui raconter mes malheurs, le prendre dans mes bras et tous s'effaçait. J'avais la certitude qu'il me comprenait. Il avait cette capacité qui donnait cette sensation de bien-être à tous ceux qui l'approchaient. Il inscrivait partout où il était la paix, la sérénité et l'amour. Il était de le symbole de la sagesse.
Vous me direz surement que je parle de mon petit frère comme s'il était un vieux sage ou même un dieux c'est un peu comme ça que je le voyais. Ou plutôt comme un pilier. Rien que le fait de le regarder me donnait l'impression d'être un monde paradisiaque sans problèmes, sans tristesse et sans erreurs.
Les jours, les mois, les années passaient et Théodore grandissait avec nous. Encore une fois il avait donné tord à tous ces médecins qui disait qu'il ne survivrait pas. Il eu un an, deux, trois puis quatre. Mais l'ambiance à la maison se dégradait. Et ce n'était pas à cause de l'état de santé de Théodore. Papa et Félicia ne s'entendait plus. Ils ont donc décidé de se séparer. Papa, Dorian, Alec, Théodore et moi avons déménagé dans une petite ville pas trop loin. Quant à Félicia elle était restée dans notre maison avec Jules et Rafael. Dorian et Théodore étaient en garde alternée. Ils avaient besoin de voir leurs deux parents. Théodore et moi étions toujours de plus en plus proches. Il était ma raison de vivre. Et nos moments passés ensemble étaient à chaque fois une nouvelle aventure, un nouveau voyage.
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