Chapitre 4 : Scarf
Quelques jours avant. Le soleil de fin de journée perçait une partie du quartier normal, c’est à cette période de la journée que choco rentre du travail. De son côté Scarf cède sa place de professeur pour les enfants pour être gardien d’une ribambelle d’enfants plus ou moins âgés.
« -Choco, s’il te plait peux tu t’occuper au choix des courses ou des enfants ? Eva est partie pour son tournoi et la plupart de nos plus anciens sont occupés ou refusent de m’aider. » Choco soupira
« - Occupe toi des courses je vais me charger des gosses
-Je sais que tu voudrais te reposer, je vais me dépêcher. » Dal sortit du lot
-Je vais t’aider patron !
-Merci ça sera utile Dal, allons-y rapidement. Choco je te laisse te débrouiller. » La jeune femme fit un bref signe de main et entra avec les enfants
Scarf et Dal allèrent sur le trajet des courses et remarquaient que l’agitation habituelle dans les rues n’est pas au rendez-vous, la place du marché est quasiment déserte, l’ambiance était assez tendue. Après plusieurs achats en gros effectués dans les différents Scarf demanda au marchand ce qui se passait
« - Tu n’est pas au courant mon garçon ? Il va il y avoir une humiliation publique, quelqu’un s’est introduit dans la décharge ouest, derrière la seconde ligne de protection, donc naturellement tout le monde se pose la question ‘’qui a osé, je n’espère ne pas le connaitre’’
- Patron, c’est quoi une Humiliation publique ?
- Tu es curieux mon petit ? Quand quelqu’un fait quelque chose de mal on le punit plus ou moins fort, sauf que pour le cas c’est toujours des punitions lourdes, que tu aies fait quelque chose mal ou non.
- Je ne suis pas un grand fan de ces ‘’spectacles’’
-Je me souviens de ce gosse qui était sacrément glauque qui te demandais toujours de l’emmener voir ça. Ça fait quoi quatre ans ? cinq ans ? s’il était encore là ce gosse quel Age ça lui ferrait ?
-dix-neuf ans, comme Eva et Choco
-de qui vous parlez ?
-Dal, la chambre vide entre Eva et Choco. On parle de son occupant » Les deux adultes ne purent se sentir autrement que gênés
« -Patron, par curiosité, est ce qu’on peut aller voir, je veux savoir comment ça se passe. » Le marchand et Scarf se regardèrent. Le premier leva les épaules
« -Seulement cette fois, mas on ne doit pas rester trop longtemps, Choco nous attend. » ils saluèrent l’homme et prirent la direction de la place d’arme du quartier.
La place était complètement noire de monde, la tension palpable, la zone de traitement marquée par de grandes barrières métalliques, comme pour empêcher d’éventuels intrus pour venir secourir le captif, puis au centre de la place se dressait une haute estrade, encerclant un des piliers soutenant la voute de la voie rapide. Il n’y avait à ce moment qu’un seul garde patrouillant le long de la grille, jouant avec cette dernière et sa matraque en guise d’avertissement. Brusquement, de nombreux projecteurs s’allumèrent les uns après les autres, la foule retint alors son souffle, la porte de la caserne s’ouvrit doucement pour dévoiler un grand soldat en armure mécanique et casque masque à gaz trainant d’une main une adolescente jusqu’au pied de l’estrade. D’un simple geste, il lança le corps inerte sur le parquet en hauteur. Personne ne semblait reconnaitre la personne, pourtant l’ambiance changea, une sorte de colère, d’incompréhension monta. La personne est encore une enfant, elle devrait avoir des droits pour la protéger de ce genre d’acte, que se soit un Normal ou un Etherien. Scarf semblait lui aussi en colère. Le captif se faisait brutalement suspendre contre le pilier au niveau du buste. Elle ne semblait même pas consciente. De nombreuses personnes furent en effroi lorsque qu’ils virent que la personne était une jeune femme.
« -Patron… qu’est ce qu’ils vont lui faire ? » Scarf n’entendait plus rien, comme cristallisé de peur et fasciné par la scène
« -Patron ? tout va bien ?
- Voici devant vous un grand délinquant ! » Le garde se mit à parler très fort, tous les brouhahas se turent « - Il a commit un haut délit d’introduction dans une zone interdite de priorité supérieure ! Est-ce que quelqu’un le reconnait ? » Personne de répondit « - Dénoncez-vous immédiatement et vous serrez épargnés » Le silence continuait à peser sur la place « - Bien ! Si personne ne le connait, nous allons donc commencer cette séance de punition. » toutes les personnes de la place souffraient de leur impuissance
Un grand bruit de coup traversa la place, ce bruit glaçât le sang de tout le monde. Puis un autre bruit, puis un autre, encore un autre, et un autre, et le bruit semblait résonner en écho de plus en plus vite et plus en plus fort. Au bout d’un moment, une personne hurla
« - Arrêtez ! Cette personne ne mérite pas ça ! » Le soldat s’interrompit
« - Qui a dit ça ? Dénoncez-vous ! » A ces mots, le public hurla en cœur leur désapprobation de ce spectacle désolant, ils crièrent, hurlèrent, s’époumonèrent contre ce soldat et sa délicatesse, jusqu’au point ou ce dernier fit un violent swing dans la cage thoracique de la pendue. Le silence fit progressivement son retour, la seule chose qui transperçait ce calme était les toux sanglantes de la star du spectacle d’horreur
« -Vous n’avez pas votre mot à dire, misérables vermines, cette personne s’est introduite dans un secteur hautement interdit, ce n’est que justice rendue !
- JUSTICE RENDUE ? » Scarf venait d’hurler « Vous venez de vous acharner sur une enfant complètement sans défense ! regardez sa carrure, comment voulez vous qu’elle soit entrée là-bas toute seule ? » Le soldat prit le bras gauche de l’adolescente, regarda Scarf d’un air de défi et mit un grand coup de matraque dans le coude, le retournant d‘un coup sec dans un bruit immonde. Scarf tourna la tête de dégout
« -Hé bien toi là-bas ? Es-tu convaincu ? Tu as empiré son état ! Es-tu fier de toi ? » il ria fortement. « -Y a-t-il encore quelqu’un qui veux jouer au con avec la garde ? » Le silence fut prenant, il ne restait plus rien des protestations « -bien je vais continuer dans ce cas ! » Au même moment qu’il prononçait ces mots, une silhouette rongée sortit des ombres, tout était un confus. Le sinistre personnage avait la tête baissée et couverte d’une grande capuche, le reste de son corps était léché par les ombres semblant bruler
« -Qui est tu toi ? que fait tu ici ? garde ! sur lui ! » l’ombre parla doucement au soldat mais personne ne pouvait l’entendre
« - Pour moi c’est du bon travail, espèce de taré. Mais quelqu’un veut récupérer cette personne en le moins de morceaux possibles. Désolé de t’interrompe mais ton travail s’arrête ici.» d’un mouvement rapide, il plongea en direction du soldat et assena un coup rapide avant de fondre dans les ombres des projecteurs englobant au passage la jeune femme blessée. Il ne restait plus que l’homme massif sur l’estrade, immobile et silencieux. Aucun des gardes ne bougeaient dans un premier temps, puis ils donnèrent l’ordre d’évacuer la place de manière rapide. Peu de temps après, l’un d’entre eux alla voir le soldat, planté au même endroit
« - Monsieur ?... Vous…. Vous allez bien ? » il s’approcha et lâcha un cri d’effroi, du sang coulait tout autour des pieds du soldat
« - Hey ! par ici ! le bourreau saigne ! Appelez le chef ! » les quelques dernières personnes se font évacuer hors de la place, et les gardes la clôture en repoussant les grilles
Les deux porteurs d’écharpes rouge de leur côté retournaient à l’orphelinat les bras toujours aussi chargés de courses. Dal regardait le sol « -Patron, J’ai compris pourquoi ce n’est pas bien d’aller voir les humiliations publiques.
- Dal, ce n’est pas ‘’pas bien’’. C’est plutôt que ce qu’il s’y fait là-bas, que ce soit juste ou non, n’est pas une bonne solution. Il y a longtemps, bien avant que nous soyons nés, de nombreuses personnes s’étaient levé pour interdire les tortures, mais cette stupide météorite est tombée et tout a été changé et a dégénéré.
-Donc si cette météorite n’était pas tombée le monde serait mieux ? » L’homme à l’écharpe regarda Dal
« -Si cette météorite n’était pas tombée, nous ne serions pas ici. Pas mieux placé, mais juste… aucuns de nous ici ne seraient né.
-En gros sans la météorite tout le monde serait mort ? » Scarf soupira
« -Non c’est juste que nos ancêtres auraient eu des chemins différents, et rien de ce qui existe actuellement n’existerait, ou alors pas de cette manière, tout serait complétement différent
-En mieux ?
-Je ne peux pas te le dire. Puisque nous sommes ici, à cette époque.
-Pour être sincère patron je ne comprend pas vraiment. Mais n’empêche que la personne qui était là-bas doit sacrement souffrir.
-Hum ? laquelle de personne ?
-Tu sais la fille accrochée au pilonne
-Je ne veux même pas y penser Dal. J’ai encore le son en tête… haaaa…. C’est ignoble. »
Après un long temps de silence les deux arrivèrent à leur destination. Mais avant de pouvoir ouvrir la porte, un jeune homme familier les stoppa.
« -Yo patron, ça faisait longtemps.
-Hermas… ? » Hermas semblait assez nerveux « C’est toi ? » Scarf le regardait comme s’il avait vu un mort
« - Bon je ne vais pas passer par quatre chemins. La gamine, je l’ai mise dans ma chambre, je la lui laisse, mon employeur va te donner de l’argent quand tu montras, il stabilise son état en premier lieu, mais il t’attend.
-Hermas. Est-ce que tu vas bien ? » Il tendit sa main en sa direction
-NE me, touche pas » Hermas avait les yeux grands ouverts, et Scarf retira doucement sa main. Un air coupable s’affichait sur le visage du jeune garçon aux cheveux blanc, qui disparut presque aussi tôt en plongeant dans une flaque d’ombre.
« -Patron, qui c’était ?
-Le type qui a décroché la fille plus tôt. Va rejoindre Choco et déposez les courses je dois m’occuper de quelque chose. » Il ouvrit rapidement la porte déposa les courses à l’entrée et monta les quatre étages à grands pas. Choco les avait entendue entrer et voyait la scène
« -Dal ? qu’es ce qu’il se passe ? Je sais pas, Le patron parlait avec un mec bizarre et il est monté voir un autre type qui est déjà à l’intérieur, qui est avec la personne qui fait humilier publiquement et…
-A-t-il besoin de moi ? » Choco semblait tendue
-Il veut qu’on range les courses pendant qu’il règle quelque chose
-… Alors rangeons les courses, je suis sûre que tout va bien.
De son côté, Scarf entrait calmement dans une chambre, où l’attendait une personne en blouse blanche, ses cheveux blonds tombants jusqu’aux épaules cachaient son visage. Scarf entra et l’homme leva la tête. Scarf fut frappé par la ressemblance entre le visage de cette personne et d’Hermas.
« -Bonjour, Scarf, n’est-ce pas ? Permettez-moi de me présenter Je suis Lucien Monsc, Je suis chercheur » L’homme à l’écharpe n’osait pas prononcer le moindre mot « Je suppose que Marionnette… Non, comment était-ce déjà ? Her…
-Hermas
-Ah oui c’est ça, Hermas ! je suppose qu’il vous a transmis mon message de monter me voir puisque vous êtes ici. Je lui ai demandé de trouver un endroit où cette petite » il pointa du doigt la jeune femme blessée allongée. « Pourrait être en sureté. Il a immédiatement pensé à vous et votre orphelinat.
-Que comptez-vous faire d’elle. Non. Que comptez-vous faire d’eux ?
-J’ai besoin de Marionnette pour m’aider dans un de mes projets, mais dans son état actuel il ne peut pas m’aider proprement. Je suis sur qu’il vous en a déjà parlé, dans ses veines il y a une bonne dose de poison, quand il était né j’ai voulu m’en débarrasser, mais après qu’il ait survécu à une dose plus que létale d’un de mes poisons expérimentaux j’ai commencé mes études sur lui, mais les forces de l’ordre me l’ont arraché des mains, et je n’ai pas pu le retrouver. J’ai fini par me désintéresser de son cas, mais certaines de ses capacités vont m’être utiles. Mais comme je l’ai dit le poison est maintenant un frein. Et si j’ai bien compris Marionnette, elle maitrise le poison, et j’ose espérer qu’elle le lui retirera, mais malheureusement elle aussi est dans un piteux état. J’ai donc un marché pour vous. Vous permettez à cette fille de se rétablir convenablement, je me sers de ses pouvoirs de manipulation de poison et ‘’purifie’’ le corps de marionnette et vous pourrez faire ce que vous voudrez ensuite de cette fille.je vous propose trente billets d’Ether. » Scarf détournait le regard
« -Pour tout ce qui la concerne, j’accepte le marché. Mais je veux savoir quel est ce projet dans lequel vous voulez emmener Hermas. » L’homme lui souriait
« -Vous avez un grand cœur, vous ne l’avez eu que peu de temps à vos côtés, mais vous agissez comme s’il avait toujours été là
-Répondez.
-Je veux faire des recherches sur la négation. » Scarf eu un sursaut « Je suis sûr que vous savez à quel point c’est compliqué d’avoir la compagnie d’un Négatif. Mais je ne veux aucune perturbation dans mes mesures, donc respectez votre part du marché et soignez cette fille. Tenez, c’est pour vous » Il sortit d’une de ses poches une liasse de billets légèrement brillants « Je compte sur vous, Scarf » il posa sa main sur l’épaule de Scarf et s’engouffra dans le couloir
« -Attendez ! Qui êtes-vous pour lui ?
-Considérez moi comme étant son père » il disparut dans les ombres du couloir.
Quelques minutes plus tard, Choco arriva dans la chambre, Scarf était en train d’administrer des premiers soins.
« - Patron… Qui est-elle ? et pourquoi ?
-du calme choco. Je n’ai pas vraiment le choix, et… par où commencer…
-Patron qui était le type bizarre que Dal me disait ?
-Je n’ai pas envie d’en parler pour le moment, mais tout ce que je peux te dire c’est que cette fille est importante et doit être sauvée et cachée à la fois, et ils l’ont déposée ici, et m’ont donné une grosse somme.
-…Patron quand tu voudras m’en parler n’hésite pas.
-Je t’en parlerait ne t’en fait pas, mais pour le moment on a une personne en train de mourir sur les bras, il me faudra de l’aide, je ne suis pas médecin, occupe-toi des bandages.
-… Et son bras ? que fait-on ? s’il t’a donné de l’argent ne devrions pas demander de l’aide d’un vrai médecin.
-Non. On ne peut pas, Presque tout le quartier est venu pour assister à l’humiliation publique, s’ils la reconnaissent ? je peux pas prendre ce risque et nous condamner tous ici à une sanction similaire. Voire pire
-Pourquoi as-tu accepté de la garder ici ? » Scarf mit un temps avant de répondre.
« -Je…
-Ne me ment pas !
-… Très bien alors je ne dirais rien de plus à son sujet. Pas pour l’instant. Aide-moi, c’est tout.
Trois jours passèrent, trois jours pendant lesquels le directeur de l’orphelinat et la Chocolatière s’esquivèrent. En début d’après-midi Scarf sorti du bâtiment chercher de quoi nourrir ses pensionnaires, La place du marché était pleine de ses vendeurs et les ruelles d’étales colorées crées remplie par des passants, acheteurs ou promeneurs. Plusieurs marchands interpelaient l’homme à l’écharpe rouge, pour leur proposer quelques produits avec des rabais, Scarf s’arrêtait un peu à tous les stands.
« -Tu as entendu ? il parait que les cristaux magiques à Etheria ont eu un problème et ont laissé échapper toute leur magie. » des rumeurs de ce genre circulèrent dans le quartier. L’un des marchands attira Scarf vers son stand
-Scarf ! viens me voir mon garçon s’il te plait
-Que ce passe-t-il ?
-J’ai quelques rumeurs à te faire part.
-A propos des cristaux d’Etheria ?
-Non, mon garçon non, suis-moi. » Ils allèrent derrière le stand en demandant à sa femme et son fils de tenir le stand. Plusieurs camionnettes étaient garées pour former un rectangle avec un bâche posée au-dessus. Quelques personnes étaient dans ce coin fermé.
« -On a des informations sur ce garçon aux yeux rouges qui était chez toi. Il semblerait qu’il ait fait une entrée fracassante à l’humiliation publique d’il y a trois jours.
-Je suis aussi au courant, je suis allé voir ce jour-là.
-Tu y est allé ? toi ?
-Dal voulait savoir ce qu’était l’humiliation publique. Je suis celui qui à crié avant que le bras de la gamine ne se fasse retourner.
-Je te l’avais dit ! tu me dois 10 balles.
-Rah…
-C’est tout ce que vous avez comme informations ?
-Non, Hier, Il y avait une vieille femme qui me parlait d’un type ressemblant à Merrick, le protecteur des villes, mais avec des yeux rouge écarlate, elle l’aurait croisé au bar sur l’avenue principale du quartier sud, elle m’a dit qu’il louait un appartement au patron du bar
-rien de plus ?
-Mis à part qu’il tuerait des gens pour de l’argent, non rien. Ce n’est visiblement plus le même, Scarf. C’est devenu un individu dangereux, je ne voudrais pas être sur son chemin, il nous tuerait certainement. » Scarf tourna la tête
« -Non. Quelqu’un doit le sauver. Il doit être sauvé.
-Et comment veux-tu t’y prendre ?
-Il y a un type qui est venu chez moi après la torture de l’autre jour. « Les cinq personnes s’arrêtèrent de bouger et ce concentrèrent sur Scarf
« -Ho ?
-Oui, Il ressemblait à Hermas en plus âgé, ou plutôt à Merrick, son frère. Avant qu’il ne sorte il m’a dit qu’il était son père.
-Formidable ! dans ce cas il faut que les deux se rencontrent, et peut être qu’il se calmera
-La rencontre c’est déjà fait. Son père est son actuel employeur. Et Hermas n’est rien qu’une suite d’expérience pour lui. Il m’a dit qu’il a cherché à se débrayer de lui avec une dose plus que létale de poison.
-Ce qui explique la sensation de douleur constante qu’il avait régulièrement. Mais comment on le sauve avec ton monsieur papa fou ? » Scarf tournait la tête avec un air insatisfait
« -Et bien mon garçon, parle.
-Je peux avoir votre parole sur la confidentialité de ce qui va être dit ?
-Gamin, on est tous dans le même bateau, si l’un d’entre nous est pris tous les autres suivent. » Scarf montrait une sensation incompréhension de la phrase prononcée.
« -Oui, tu as notre mot gamin. » Scarf se mit à murmurer
« -La gamine de la torture est chez moi, il parait qu’elle peut manipuler le poison. Il m’a demandé de la soigner et de la garder en sécurité. Il parait qu’elle pourrait guérir Hermas. Il m’a promis qu’il le soignerait dans tous les cas.
-En effet mon gars, tu as tout intérêt à garder ça secret, tu pourrais le payer cher toi et tout l’orphelinat
-Qui d’autre est au courant ?
-Il ne doit il y avoir que Dal, Choco et certainement Evalia
-C’est pas la meilleur chose que Dal….
-Choco lui à expliqué qu’il ne devait rien dire de ce qui se passe là-haut, il devrait être silencieux.
-Et qu’es ce que tu comptes faire d’elle ?
-Je ne peux pas la laisser dans cet état pour commencer, je vais la soigner. J’espère juste que personne ne l’avait jamais vu et que plus tard personne ne la reconnaitra.
-hé, j’ai un ami qui travaille dans les gardes, je peux demander si on a plus d’information à propos de cette fille, et si elle est fichée je vais essayer de lui demander de supprimer ses données.
-Ce serait très utile, Je vous remercie
-Scarf, installe toi faire quelques parties de cartes, ça ne doit pas être évidant la pression tous les jours avec les gosses.
-Pourquoi pas, mais juste quelques parties, je dois finir mes courses.
Deux bonnes heures plus tard, Scarf était toujours assis avec les quatre personnes à jouer au poker. Un garde entra dans le repaire, un faux sourire sur le visage.
« -Messieurs bonjour, vos papiers, plus les papiers d’organisateurs s’il vous plait. » tous s’exécutèrent et présentèrent leurs papiers respectifs. Le garde se tourna vers Scarf
« -Ou sont vos papiers d’organisateur, Monsieur… Red ?
-Je ne suis pas organisateur, j’ai juste été invité pour jouer aux cartes avec des amis pendant que je faisais mes courses, Monsieur.
-Et que faites vous donc puisque vous jouez aux cartes un jour de travail, n’avez-vous pas de travail ?
-Je suis le directeur actuel de l’orphelinat plus à l’est d’ici, j’ai délégué la garde des enfants à quelques-uns des enfant plus âgés le temps que je fasse les courses
-Je vois. Dans ce cas je ne vais pas plus vous importuner Messieurs bonne partie » Le garde se dirigea vers la sortie. Mais il hésita et se retourna
« Monsieur Red, il me semble vous reconnaitre. N’étiez-vous pas celui qui avait hurlé à la mort comme quoi une gamine était frappée à sang ?
-en effet, pourquoi cette question » le garde fit un véritable sourire
« -Vous êtes courageux monsieur, j’avais bien trop la frousse pour essayer de l’arrêter moi-même, je me serais certainement fait tuer. Je vous promets que personne ne l’en saura rien à la caserne. Bonne journée !
-Ho attendez, savez vous qui pouvait bien être cette jeune fille ? j’ai cherché à savoir et personne n’en sait rien, personne ne l’a jamais vu dans ce quartier.
-Je suis navré mais je ne peux pas vous dire grand-chose sur elle non plus. Tout ce que je sais c’est qu’elle à été retrouvée il y a trois-quatre jours dans la seconde zone de la décharge ouest, et ça a fait un four dans la cellule des militaires, pas grand monde ne commet d’infraction ces derniers temps il ne sont pas défoulé, ils n’ont pas pris le temps de faire grand-chose en démarches administratives donc personne n’a pu mettre un nom sur son visage. Par contre on sait qui a tué le soldat, on n’a pas de nom réel à rattacher mais c’est un type qui se fait appeler ‘’le manipulateur d’ombre’’. Il est à l’origine de pas mal de meurtres dans la zone Sud et Sud-Ouest. On dit que ça fait déjà deux mois qu’il est arrivé.
-Hé, peut-être qu’il tue les personnes qui auraient due être sur place d’arme, ça faisait bien un mois et demi qu’on avait pas vu un tel spectacle. Ça se trouve c’est un justicier qui se fait passer pour un tueur
-Les gens tuant d’autres gens, qu’ils soient mauvais ou bon, si c’est fait de manière volontaire, n’est qu’un criminel
-Monsieur Red. Vous avez raison, mais un tueur portant secours à une innocente comment voulez-vous l’appeler ?
-Bien que les actions du bourreau aient été mauvaises, Je l’appellerais meurtrier. Car il aurait pu juste sauver la demoiselle, sans tuer le soldat.
-Vous savez Monsieur Red, vous ne devriez pas être aussi borné, je suis sur qu’au fond de vous, vous auriez eu envie de tuer ce type.
-…Oui… Mais ma priorité aurait été de sauver la jeune fille.
-Monsieur Red, si quelqu’un vous apportait cette fille, la soigneriez-vous ?
-Oui.
-Et si elle était coupable de crimes grave ?
-A mes yeux les enfants doivent être sauvés. Je ne voudrais pas échouer une fois de plus.
-Vous êtes bon Monsieur Red, prenez soin de vous, et si jamais vous croisez le chemin de cette fille, n’hésitez pas à la soigner. Je suis persuadé qu’elle n’a rien fait de grave, surtout en étant simplement dans une zone de décharge. » le garde sortit de la zone
« -Mon garçon, je crois que tu as un ami, et qu’il est déjà au courant que tu ferais tout pour retrouver cette fille.
-Sinon ça fait plus de deux heures que tu joue avec nous tu n’avais pas des courses ?
-Ca fait déjà deux heures ? Ho mince ! Eva va me crier dessus ! et je n’ai pas fini les courses
-Tu as l’air d’aller mieux, N’hésite pas à repasser pour te reposer un peu, ne prend pas toujours tout sur toi, Mon garçon. Si tu veux de l’aide tu sais où nous trouver
-Oui, Merci ! » Scarf sorti à son tour du rectangle de camionnettes et continua son tour
*************
Edit : je n'ai pas écrit la suite, je ne savais plus ou aller avec cette histoire. J'aime cependant l'ambiance du recit, je pense que cette partie sera reprise pour d'autres idées.
*************
Annotations
Versions