1.
Le silence est pesant ce soir. Je sais que tu as encore lu dans mon journal. Je t'ai demandé d'arrêter mais tu continues de fouiller dans mes affaires. soit, qu'il en soit ainsi... Tu veux absolument savoir ce que je ressens ? Où tu cherches l'indice qui t'enfoncera encore plus dans ta souffrance ? Il n' y a rien à trouver. Rien qui puisse t'apporter un quelconque réconfort.
Soyons clair, je ne veux pas te faire souffrir. Je sais qu'il est difficile pour toi d'imaginer le contraire. Car à tes yeux, je ne suis qu'une traître, une menteuse qui t'a manqué de respect. Et tu t'acharnes dans tes suppositions, tu en fais une putain d'affaire personnelle. Tu confonds ce que je désire, avec de l'égoisme. C'est ta perception, j'arrive à l'entendre. Tu ne conçois pas que je veuille simplement partir parce que je ne me sens plus heureuse ici. " L'herbe n'est pas plus verte ailleurs" me diras tu .. Est-ce une raison pour rester planter là, sans bouger ?
Depuis quelques mois, je n'ai plus peur. Tout me semble limpide. Je n'ai plus peur. J'arrive enfin à être moi-même en toutes circonstances et la fille épuisante et euphorique que tu as connu refait surface et ne craint plus de se montrer sous sont vrai jour à n'importe qui. Je n'ai plus de masque pour cacher mes incertitudes. Je suis moi, avec toutes mes nuances, mes hauts, mes bas, mes rires et mes doutes.
J'ose dire " voilà qui je suis"... tu le sais que ça n'a pas toujours été le cas n'est-ce pas ?
Je me sens forte, j'ai le pouvoir sur ma vie, je ne me suis jamais sentie aussi forte. Et il m'a simplement suffit d'y croire. Rien ne peut m'atteindre, je suis comme un oiseau à qui l'on rend sa liberté. Non, excuse-moi , je suis comme un oiseau qui sort de sa cage dans laquelle il s'est enfermé lui même. Je ne te rends pas responsable de ma léthargie. J'en suis la seule responsable. Il était simplement plus facile pour moi de penser ça. C'était moins douloureux de te rendre coupable de mon mal-être , qui était déja présent avant même le début de notre histoire, plutôt que d'accepter que quelque chose n'allait pas chez moi.
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