Max poussa un lourd soupir.

Le voilà qui était étendu sur un canapé, en face d’un fauteuil occupé par la délicieuse Nikita, jouant le rôle d’une psy sexy. « Quel scénario merdique ! » ne pouvait-il s’empêcher de penser, sentant le regard ardent de la polonaise sur lui. D’ici peu, il savait qu’elle s’approchera félinement de lui, lui enlèvera lentement ses vêtements et le prendra en bouche sans retenue, avant qu’il ne la soulève pour la prendre sauvagement contre le bureau. Su-per… il avait hâte.

Peut-être devrait-il voir une psy pour de vrai ? Pour lui parler de quoi ? De sa foutue vie qui avait pris un tournant dépravé ? Du fait qu’il avait honte de lui ? De sa jolie voisine qui l’obnubilait au point de ne même pas faire attention à sa collègue ? (Il avait toujours trouvé Nikita jolie, avec ses grands yeux bleus, ses cheveux bruns mi-longs et sa façon sensuelle de rouler les R).

Oh la la ! Dans sa tête c’était le bronx. Trop de bordel depuis qu’Abby avait franchi le seuil de sa porte. Trop de questions depuis qu’il avait vu son joli ventre. Trop de… rancœur (?) depuis qu’il avait compris que Tom en était la cause. Ha, ha. Lui ? Éprouvant un sentiment qui se rapprocherait de la jalousie ? À cause d’une fille qu’il connaissait à peine ? Quelle foutue ironie alors qu’il baisait avec d’autres nanas régulièrement !

Enfin tout ça, ce n’était que de la comédie pour lui. Ces filles n’avaient aucune réelle importance dans sa vie. Alors qu’Abby, elle, avait vraiment été amoureuse de Tom…

Argh ! C’était la merde. Il était dans la merde. Finalement, il aurait peut-être mieux fait de se masturber jusqu’à la jouissance, sans aller ouvrir à Abby, hier soir…