Et pourtant
Il y avait pourtant un seul moyen de rompre ce contrat, mais ça ! Monsieur Satan avait volontairement omis de lui révéler, un moyen simple, mais difficile qui aurait pu le sauver s'il avait eu le courage de renoncer à tout ce que le contrat lui avait apporté. S'il avait eu la volonté de brûler ses livres, de détruire ses œuvres, et d'effacer ses traces. S'il avait eu l'amour de se repentir, de se pardonner, de se libérer. S'il avait eu la foi de croire, d'espérer, de prier.
Mais il n'avait pas eu ce courage, cette volonté, cet amour, cette foi. Il avait été aveuglé par son orgueil, sa cupidité, son ambition, son égoïsme. Il avait été piégé par le diable, qui lui avait fait miroiter le succès, la gloire, la richesse, le bonheur. Il avait été trompé par le contrat mirifique, qui lui avait caché la vérité, le piège, la contrepartie.
Il aurait pu se sauver, mais il ne l'avait pas fait. Il avait préféré rester dans son illusion, dans son mensonge, dans son péché. Il avait préféré ignorer sa conscience, son cœur, son âme. Il avait préféré vivre en pêcheur, et mourir en damné.
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