Paysage mort
Je vois des arbres aux branches nues dépouillées de toute végétation, et immobile une fillette est assise sur une balançoire accrochée à un arbre .Elle est mince, ses cheveux sont longs et serpentent dans son dos. Fait il chaud ? Fait-il froid ? Je ne ressens rien, La fille semble peu couverte et des fleurs sauvages apparaissent égarées ici et là entre des bouquets d’herbes folles, mais tout est silencieux , aucun souffle de vent n’agite ses cheveux et une légère brume estompe la forêt au-delà de ma vison, une végétation à peine ébauchée, des arbres que l’on devine dans le lointain et que fixe intensément la fillette. Aucun bruit, aucun chant d’oiseaux, tout cet univers semble mort, pétrifié. J’avance vers elle le bruit de mes pas trouble ce silence mortel. Une odeur envahit mes narines, pas la senteur agréable de la nature, mais celle plus forte du fumier. Mais je continue à marcher ébloui par la beauté inquiétante de ce paysage. La fille ne bouge toujours pas, il me prend l’envie irrésistible de la pousser pour l’envoyer dans les airs, l’entendre rire, voir ses cheveux s’agiter au rythme du balancement. Je m'élance, mes mains n’arrive pas à toucher le bois, à effleurer la fille, elles les traversent. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je voudrais crier mais aucun son ne franchi mes lèvres. Pourtant je vois et je sens, la forêt à présent se dévoile dans son entièreté, tous les arbres sont morts, le visage de la fille est éclairé d’un sourire qui demeure figé. Paniqué, Je file droit devant moi, après la forêt des champs s’étalent à perte de vue, éclairés par un pâle soleil matinal. Je perçois le souffle haletant qui jaillit de ma poitrine. Je m’arrête, épuisé, et je fixe un ciel malade où aucun nuage ne se décide à dériver.
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