4 - La demande de Julien
Finalement Mr Donovan accepte la relation de Julie et Pierre. Ils se sentent tellement soulagé à l’université qu’ils finissent par s’embrasser puis Pierre la prévient que ça va être à son tour maintenant. Après une dernière petite discussion ils se séparent.
Le soir venu après avoir obtenu l’autorisation de sa mère, Pierre obtient celle de son père durant le diner de famille, il a bien expliquer à son père, à sa grande sœur et à son grand-frère la réalité des choses concernant Julie, de même pour sa mère qui vit en dehors du foyer familiale mais qui est toujours mariée avec son père.
Sa mère a voulu prendre du recul car elle en avait marre de l’attitude oppressante de son mari qui se répercute maintenant sur sa fille, sachant qu’en plus il refuse d’accepter la relation de Emilie avec son petit-ami.
La raison en est simple, c’est le fils de celui qui l’a mit dans la mouise financièrement en rachetant une grande partie de ses actions et en ayant absorbé une grande partie de son business.
Une discussion violente va avoir lieu entre le père et la fille sachant qu’en plus les deux ont le même caractère et son père excédé par ce que vient de dire sa fille lui dit en gueulant :
« Dégage, va dans ta chambre, je ne veux plus te voir de la soirée !! »
Mais Emilie n’est pas le genre de fille à qui ont donne des ordres aussi facilement surtout si c’est sous la colère et même si cela vient de ses parents, elle rétorque donc :
« Très bien tu veux que je dégage ? C’est bien ce que tu as dit père ?
— Oui ! Qu’il dit sous le coup de la colère
— Alors adieu, je vais m’en aller vivre avec mon petit-ami et n’y toi n’y maman ne
pourrez m’empêcher de le faire et j’interdis à mes parents de vous approcher de
la demeure de mon futur mari, de moi ou de lui à moins que vous ne vouliez
tout perdre !! Frangin ? en demandant à Julien.
— J’ai compris, tu veux que je t’emmène chez mon meilleur ami c’est ça ?
— S’il te plait
— Pas de soucis, par contre… »
Il réfléchit quelques secondes pour dire ensuite :
« On en reparlera quand on sera sur la route, ce n’est pas urgent.
— Merci grand-frère. Père, sache que je vais demander à des déménageurs de
vider l’entièreté de ma chambre en début de semaine prochaine et de les
amener chez mon petit-ami car il m’a prévenu qu’il y avait suffisamment de place
pour mes affaires.
— Et en ce qui concerne tes affaires personnelles ? demande Julien
— Elles sont pour la plupart déjà là-bas et je vais chercher le reste, je reviens. »
Elle monte dans sa chambre et récupère le sac qu’elle avait préparé pour l’occasion puis redescend en bas pour rejoindre son grand-frère.
Elle était déterminé à faire accepter sa relation avec cet homme à son père mais si elle essuyait de nouveau un refus alors elle s’en irait de force du domicile familiale pour rejoindre la demeure de son petit-ami.
Les deux partent de la maison sans que le père ne puisse faire quoi que ce soit car il sait qu’il ne pourra pas maitriser son fils par la force. Sachant que le grand-frère sera éternellement du côté de son frère et de sa sœur, il ne peut rien leur refuser. C’est grâce à ça qu’Emilie en a profité pour mettre son plan à exécution.
Ils s’en vont dans la voiture, son grand-frère conduit tranquillement en direction de la demeure du petit-ami de sa sœur qui est aussi son meilleur ami.
Alors qu’ils sont sur la route et que la nuit est tombé depuis une heure, Julien lui parle du sujet qu’il voulait aborder avec elle en voiture plutôt qu’à la maison
« De quoi veux-tu parler grand-frère ?
— Je ne pense pas que ce soit raisonnable de débarquer en pleine nuit chez mon
meilleur ami
— Mais si on continue à cette allure, on arrivera assez tôt pour ne pas le déranger
— Oui mais j’ai mon cycle de sommeil qui commence à me rattraper et tu sais bien
que ce n’est pas bon pour la santé de rester éveiller alors qu’on veut dormir
surtout en conduisant !
— Tu proposes quoi ?
— Il y a un hôtel à mi-chemin, vu qu’on est en hors-saison il doit être à moitié vide.
On pourrait s’y arrêter cette nuit et reprendre notre route demain matin.
— Va pour l’hôtel, tu penses qu’on pourra manger un truc rapide en passant, j’ai
pas assez mangé lors du repas de famille et je ne pourrais pas m’endormir en
ayant faim.
— De ce que je me souviens il y a un magasin ouvert vingt-quatre heures sur vingt-
quatre pas loin de l’hôtel avec des places de parking devant. On n’aurait qu’à y
faire un tour avant d’aller à l’hôtel
— Ca me va grand-frère »
Arrivant enfin devant le magasin une demi-heure plus tard, il se gare sur une place de parking, met le frein à main, éteint le moteur, enlève sa ceinture et descend de la voiture en même temps que sa sœur puis ils s’en vont dans le magasin.
Ils achètent des trucs rapides à manger puis vont à la caisse, le caissier tout en scannant les article lui fait une réflexion qui le surprend :
« Dîtes-moi vous les enchaînez ? »
Le caissier le regarde espérant une réponse mais Julien ne comprend pas trop ce qu’entend cet homme par là et lui demande :
« Pardon mais de quoi parlez-vous ? »
Il lui répond alors à voix basse :
« Ne faites pas l’innocent, c’est la cinquième que je vois passer avec vous dans ce
magasin »
Julien ne comprenant toujours pas ce que dit ce vendeur décide de couper court à la conversation et lui demande :
« Je vous dois combien ? »
Le caissier lui dit le montant que Julien paiera avec sa carte bancaire sans contact.
Julien et Emilie s’en vont ensuite du magasin avant de monter dans la voiture et de s’en aller vers l’hôtel qui est à quinze minutes en voiture du magasin.
Dans la voiture à un feu rouge Emilie demande :
« On aurait dit qu’il te connaissait, grand-frère ? »
Julien s’attendait à ce que sa sœur pose une telle question mais pas aussi tôt, il avait espérer qu’elle la poserait à l’hôtel pour qu’il puisse l’esquiver. Il lui dit toujours à l’arrêt :
« Je suis juste passer plusieurs fois dans son magasin c’est tout »
Son excuse semble valable pour Emilie mais elle ne va pas lâcher le morceau car même si le vendeur a parlé à voix basse, elle était à côté et n’a pas loupé une miette de la conversation, elle demande alors :
« Et qu’en est-il du fait que je sois la cinquième ? »
Là Julien se sent piégé, il ne peut pas dire la vérité à sa sœur mais elle verrait tout de suite s’il lui racontait un mensonge, il est coincé. C’est sa sœur qui a déjà compris de quoi il en retournait qui va lancer la discussion et dire :
« Tu as eu quatre petites amies avant que tu as toutes emmenées dans ce magasin
avant de les inviter à l’hôtel où l’on va et ainsi pouvoir t’amuser avec elles, j’ai
raison n’est-ce pas ? »
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