Chapitre 38 - Ladolar

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Vorondil avait installé son camp aux abords de Ladolar. C’était un immense campement où étaient réunis ses hommes et ceux de l’armée royale. Le prince enquêtait sur les attaques qui avaient eu lieu dans les villages des alentours. Toutes concernaient au moins un wendigo. Pour l’instant, lui et ses compagnons avaient toujours réussi à en venir à bout mais leur nombre l’inquiétait grandement. Vorondil voulait savoir pourquoi il y en avait autant et d’où ils venaient.

Il revint d’un village à quelques kilomètres de là, entra dans sa tente et s’affala complètement sur son lit recouvert d’une peau de bête. Il était dans une immense tente rouge complètement aménagée, comme s’il avait déplacé la chambre du château jusqu’ici. Il savait que c’était excessif et n’aimait pas du tout ce genre de traitement spécial mais les serviteurs de son père avaient longuement insisté. Rana entra lui aussi, suivi de Narmacil. Ils s’installèrent autour de la table et se servirent un verre d’eau, complètement exténués.

— Je n’en peux plus de tout ça, depuis que nous sommes arrivés, nous avons dû intervenir une trentaine de fois ! soupira Vorondil.

— Si au moins nous avions un moyen de tous les arrêter, remarqua Rana.

— Tout ce que je sais, c’est que, d’après Nomin, une force supérieure est à l’origine de leur apparition.

— Comme si quelqu’un les avait créés ?

— Sans doute. Ce serait une malédiction transmise sur les humains comme un virus, les sorciers comme les chamanes peuvent faire ça.

— Il va falloir qu’on continue pour trouver plus d’informations. De toute façon, on ne peut pas les laisser errer, poursuivit Narmacil. Si, au moins, il y avait Cirth et Sauron, ce serait plus amusant.

— Tu insinues que nous ne sommes pas drôles ? demanda Vorondil en se moquant.

— Je me disais bien que vous ne pourriez pas vous passer de moi ! s’exclama Cirth qui entra aux côtés d’Anario.

— Cirth ! Anario ! s’exclama Vorondil.

Il se leva de son lit et s’approcha. Il les serra fort dans ses bras, heureux de les revoir. Cela lui faisait du bien de voir son frère et son compagnon, mais surtout, il savait qu’ils étaient des renforts importants pour son moral et pour les troupes. Il les invita autour de la table aux côtés de Rana et Narmacil. Vite, Rana remarqua que Sauron n’était pas là alors que les autres s’empressaient de rattraper le temps perdu. Il se rappela soudainement la conversation qu’ils avaient eue à la capitale concernant ses parents.

— Sauron n’est pas avec vous ? demanda-t-il, perplexe.

— C’est vrai ça, pourquoi n’est-il pas là ? demanda Vorondil.

— Est-ce qu’il a trouvé son père ? poursuivit Rana.

— Son père ? Qu’est-ce que ça veut dire ? ajouta Narmacil, curieux.

— Sauron a perdu sa mère à la naissance et il a grandi comme esclave pour ses grands-parents. La dernière fois qu’on a parlé, je pense qu’il avait des informations sur son père.

— Sauron est gravement blessé. Il n’a pas pu venir avec nous, répondit Cirth.

— Blessé ? Que s’est-il passé ? s’exclama Vorondil.

— Nous avons été attaqués par un membre de la Guilde Nocturne nommé Dagnir. C’est l’homme qui t’a donné un coup à la capitale. Dagnir l’a embroché avec sa claymore avant de se faire tuer, laissant une horrible marque dans son torse, expliqua tristement Anario.

— Sérieusement ? On vous laisse seuls et il se passe tout ça ! s’écria Narmacil.

— Le principal, c’est qu’il se remette de ses blessures, dit Vorondil.

Les compagnons parlèrent entre eux, inquiets de ce qui était arrivé à leur camarade. Anario ne fit pas de commentaire. Il savait tout ce qu’il s’était réellement passé mais il ne pouvait pas en révéler les détails. Sauron était devenu son ami très proche et il devait le protéger. Alors, Sauron tenait tant que ça à retrouver son père ? Je me demande comment il doit se sentir maintenant qu’il a découvert qui il est… Soudain, un soldat vint interrompre leur réunion. Il se précipita dans la tente, recouvert de sang, blessé de toutes parts. Le sang coulait sur son visage et sur ses bras. Ses vêtements étaient déchirés.

— Majesté…

— Qu’est-ce qu’il se passe ?! s’écria Anario en s’approchant de lui.

— Une embuscade, au nord, p-près de l’étang d’Ool. E-Elle a tué mon coéquipier…

— Elle ? Qui ça « elle » ?

Mais il n’eut pas le temps de répondre. Il cracha du sang légèrement noirci avant de tomber brutalement sur le sol. Anario se pencha sur lui mais il ne respirait déjà plus. Lorsqu’il le retourna, il vit une petite fléchette rose dans son cou. Cela, ajouté au sang qu’il avait craché, pour lui, c’était clair : il avait été empoisonné.

— Que faisons-nous ?

— Il faut qu’on aille voir ! répondit Vorondil.

Histoire écrite par A.L MATHERS ♥ IG @a.l_mathers

Illustrée par Noémie DUMONT ♥ IG @la_noun

Corrigée par Mélany BIGOT

Actuellement disponible sur Amazon en version papier !

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