On devrait commencer par ce dire "au revoir", et quand on se quittera on se dira juste "bonjour"...

Je n'ai jamais aimé les fins. Peut-être les débuts non plus. Si les adieux doivent être des larmes, je préférerais que ça soit au début, et ensuite on pourrait simplement rester sereins. Si je faisais les choses à l'envers, peut-être fonctionneraient-elles mieux. Je ne peux pas être parfaite, je cherche moi-même inexorablement une parfaite imperfection, j'ai tendance à trouver les défauts sublimes d'ailleurs. Je ne saurais dire si j'aime ce qui me ressemble ou au contraire tout ce qui diffère. Je crois que ce que j'adore c'est ce qui m'est semblable et totalement contraire. Ce n'est finalement pas si dur à trouver dans la nature humaine, on est si différent de nous-mêmes bien souvent ; moi la première. Le problème quand on tourne autour du pot, c'est qu'on passe néanmoins à côté de choses trop magnifiques, et si simples. Je n'ai pas de grands but dans la vie. J'aime aller à la mer. J'aime manger des lasagnes. J'aime écrire. J'aime la douceur aussi, j'aimerais être aimée véritablement. Mais ça c'est loin d'être une mince affaire. C'est une histoire de temps dirais-je. Peut-être est-ce seulement le plus fou de mes rêves. Oui, j'ai souvent l'impression que ça n'est qu'un rêve, condamné à le rester. J'ai souvent peur de finir seule, sans personne pour me prendre dans ses bras ou passer son doigt sur ma joue pour sécher mes larmes... Il faut que je me rende à l'évidence un jour, c'est chose faite, la vie est bien loin des clichés de film. J'avoue qu'il m'a été dur de me faire à l'idée que le grand amour n'existait probablement pas, autant que le fait que je sois incapable de m'exprimer face à une personne qui me plait. Mais je rappelle que rien ne sert de tourner autour du pot. J'avance. Disons que je crois au hasard, mais je préfère l'ignorer pour éviter les faux espoirs...